Chapitre 42

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Alyanne

Je suis allongé sur le torse musculeux de Kyle, il me caresse le dos encore à moitié endormi.

J'ai passé la meilleure de nuit de ma vie dans ses bras.

Mais comment je dois me comporter à partir de maintenant ?

Et si lui regrettait ?

On verra bien.

Je compte à mon tour me rendormir avant d'entendre le téléphone de Kyle sonnait, sa main libre se dirige tout seule vers le sol où est posé négligemment son téléphone, il jette un œil sur l'écran, avant de le reposer.

- Une urgence ?

Oui. C'est totalement de la curiosité.

Ses magnifiques yeux gris rencontrent les miens et d'une voix encore endormis, il me répond, sans arrêter de me caresser.

- C'est un message de Nahil pour me dire qu'il a emmené ton fils à l'école.

- Oh, c'est parfait alors.

- Tu as l'air choqué ?

- Un peu. Ton frère n'a pas l'air du genre à s'occuper d'un enfant.

- Nahil gère parfaitement toutes les situations.

Sa voix n'est pas froide et pourtant, je ressens un certain malaise.

Je me décide de réagir en relevant la tête, et lui caresse doucement la joue. Je vais pour le rassurer comme je peux.

- Ce n'était pas une moquerie Kyle.

- Je sais.

Je soupire en reposant ma tête sur son torse, avant que sa voix n'interrompt le silence.

- C'est indiscret si je demande pour ton fils ? Est-ce que le père est parti lui aussi ?

Kyle crache cette phrase durement, et c'est très facile de deviner contre qui sa colère est diriger.

Zack. Mon fils. Ma petite vie.

Est-ce que je devrais lui raconter ?

Je sais à son regard qu'il n'insistera pas.

- Tu n'es pas obligé de m'en parler, me rassure-t-il.

- Non je..enfin ce n'est pas ça, Zack est pas mon fils, enfin si, je le considère comme tel mais la vérité c'est que il était dans mon orphelinat. La même histoire que moi, nous l'avons retrouvé posé dans un landau devant le portail, c'étaient le jour de mes dix-huit ans. Tu imagines la même histoire, le jour de mon anniversaire, ça peut te paraître bête, mais je vois ça comme un signe alors je l'ai pris dans mes bras et je l'ai adoptée le même jour.

Émue aux larmes, j'essaie de tout cœur de ne pas en laisser couler.

- Ça n'a rien de bête, mon cœur. Bien au contraire, je trouve ça magnifiquement beau.

- Depuis, je fais ce que je peux pour bien l'élever, mais je ne sais pas si j'y arrive...

- Tu es parfaite.

Il m'affirme cela avec tellement d'insistance que je ne peux que le croire.

- Donc Monsieur Zelk on ne va pas se lever du lit de la journée ?

- Je trouve que c'est une très bonne idée, mon cœur.

- Totalement pour.

Je n'ai quasiment aucun cours aujourd'hui et hors de question d'y aller. Je préfère garder ma place à ses côtés.

𝙺𝚈𝙻𝙴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant