Chapitre 33

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Alyanne

Je traverse les couloirs de l'université, en courant, mon sac tombant sur mon épaule gauche, je monte les escaliers deux à deux, faisant le plus vite possible.

J'entrevois la porte de l'amphithéâtre, se refermer doucement, et je la bloque avec mon pied à la volet, et tombe directement dans ses beaux yeux gris.

Sa main qui bloque la porte, à moitié, me refuse l'entrée.

Tout comme mon premier jour..

Tout comme notre première rencontre...

Kyle tout en m'analysant, lève un de ses sourcils accompagné d'un léger sourire.

Il ouvre en grand la porte pour que je puisse passer, ce que je fais sans le lâcher du regard.

Passant près de son corps, il me chuchote discrètement, près de l'oreille :

- Tu es en retard...Je devrais peut-être te punir, petit cœur...

J'essaie de ne pas rougir à sa phrase, mais on peut dire que je n'y arrive pas vraiment.

Me punir ? Des mains de Kyle Zelk, je crois que ça ne me dérangerait pas tant que ça.

Je baisse discrètement mes yeux vers ses lèvres qui me donnent envie de me jeter dans ses bras. Mais pas si discrète que ça vu que mon professeur me lâche un sourire à tomber, avant de se retourner pour rejoindre son bureau.

Je pars m'asseoir à ma place du fond, à côté de mon amie qui, quant à elle est déjà prête pour le commencement du cours.

- Tu es encore en retard ma belle, me chuchote t'elle.

- Ne m'en parles pas, Zack a fait des siennes ce matin.

- Tu as de la chance que cette fois-ci, Monsieur Zelk t'ai laisser entrer...

- Oui, murmurais-je pour simple réponse.

Monsieur Zelk commence à lire le prochain chapitre, sa voix grave résonne dans notre grande salle.

Parfois, nos regards se rencontrent et je m'empêche de lui lâcher mon plus beau sourire, en mettant ma main sur ma bouche.

- Donc quelle est la réponse à cette énigme ?

Certains élèves, les plus assidus, lèvent la main pour lui répondre. Pendant que d'autre l'évite du regard pour qu'il ne les interroge pas.

Je fais évidemment partie de la deuxième catégorie.

Je remarque que tous les élèves font très attention lorsqu'il s'adresse à lui, ne voulant surtout pas le mettre en rogne, ou même le contrarier.

Après tout, je les comprends, sa mine reste toujours aussi froide, celle qu'il donne à tous ses élèves. Ses yeux gris qui reflètent la prochaine tempête, à fuir. Le fait qu'il soit inexpressif a chaque moment de la journée, ne joue pas en sa faveur.

Sauf avec moi.

Quelle chance je dois avoir...

J'essaie de me concentrer comme je peux, j'écris tout ce qu'il nous apprend sur mon cahier, sans pourtant le lâcher du regard.

Cet homme a une telle prestance, un tel charisme, que chaque mouvement qu'il fait, mes yeux le scrutent avec un fond d'admiration.

La sonnerie finit par sonner, et l'amphithéâtre se vide à grande vitesse.

- On n'y va, m'interroge Nelie.

N'ayant pas de raison de rester seule dans l'amphithéâtre avec mon professeur, je finis par la suivre.

Même si je mourrais d'envie de rester discuter avec Kyle.

- Oui, je te suis.

On se pointe à notre prochain cours, et ainsi de suite, la journée s'écoule assez vite.

Nelie est parti avant la fin de notre dernier cours, rejoindre Yann. Alors je me retrouve seule devant mon casier à déposer mes affaires pour enfin pouvoir m'en aller.

Lentement, je me dirige, vers la sortie, mais à peine le pied posé dehors qu'une bonne tornade de vent accompagné d'un froid glacial, me frappe le visage.

Il pleut des cordes, j'essaie de me protéger comme je peux, mais je sais pertinemment que je vais attraper la crève d'ici ce soir.

Je commence à marcher sur le trottoir, en regardant le sol pour ne pas tomber, car la pluie est si battante que l'on ne perçoit plus rien autour.

Une voiture noire, aux vitres teintées s'arrête juste à côté de moi.

La vitre se met à descendre laissant apparaître Kyle, au volant.

- Alyanne, monte, je te ramène, ordonne-t-il d'une voix pressante.

D'une humeur taquine, je m'approche de sa vitre baissé et lui demande d'une douce voix :

- Est-ce un ordre Monsieur Zelk ?

Kyle fit sortir une de ses mains de la vitre et enroule de ses doigts une de mes mèches de cheveux, mouillé par la pluie, qui retombe près de ma joue.

Il tira doucement dessus pour que je rapproche ma tête :

- Ça l'est mademoiselle Olse.

Je ris toute seule en faisant le tour de la voiture, pour monter au côté passager.

Kyle se met à rouler sur la ligne droite, pendant quelques minutes.

- Tu peux me déposer ici ? Indiquais-je en montrant un endroit spécifique.

- Je ne te dépose pas devant chez toi ?

- Non, ce n'est pas la peine, je dois passer à l'école cherchée mon fils.

Kyle fronce des sourcils et laissé quelques secondes de vide, avant de me proposer son idée :

- Et si on allez le chercher tous les deux, je pourrai enfin faire, officiellement, sa connaissance...

𝙺𝚈𝙻𝙴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant