Chapitre 27

51.8K 2.8K 256
                                    





Alyanne

- Merci pour vos renseignements, Alyanne, à bientôt.

- Merci à vous, au revoir madame Pess.

Cette habituée, qui venait de prendre quatre nouveaux livres, sortait de la bibliothèque en souriant, ravis de ces nouvelles trouvailles.

Après sa sortie, je reprends le travail, les heures passent pendant que je trie, vends, et range.

Je n'oublie tout de même pas, de jeter souvent des coups d'œil aux enfants qui lisent des comptes au fond de la salle.

Ils sont tellement adorables, tous ensemble à lire, comme des grandes personnes.

Pendant que mon esprit fait le lien entre ces jeunes enfants et Zack.

Ces derniers jours, j'essaie par tous les moyens de me rattraper, par rapport à lui.

Je me sens tellement coupable...

Je sais que c'est des choses qui peuvent arriver, mais je n'arrête pas de penser à ceux qui auraient pu arriver si Monsieur Zelk ne l'avait pas secouru.

Monsieur Zelk.

Je ne l'ai pas revu depuis cet après-midi-là, je suis plus allé à aucun de ses cours.

Est-ce que je l'évite ?

Peut-être.

Oui.

C'est mieux comme ça. Enfin, je crois. À chaque fois que je m'endors, il pénètre dans mes rêves.

Il ne me laisse aucun répit.

- Bonjour mademoiselle, on vient pour récupérer nos enfants, me sortit de mes pensées une dame accompagnée de deux autres femmes.

- Oui, ils sont par ici, leur indiquais-je le fond de la salle.

- Merci, me remercie t'elle, en se dirigeant toutes vers leurs enfants.

Je les regarde distraitement prendre leurs vestes pour les leur mettre.

Je ne vis pas l'ombre qui s'était introduite derrière moi, c'est lorsqu'un raclement de gorge se fait entendre que je me retourne.

Mon prof était là devant moi à me toiser du regard.

Il est toujours aussi beau.

- Monsieur Zelk qu'est ce que vous faites ici ? Brisais-je le silence.

Il pose ses coudes sur la table qui se trouve entre nous.

- Je suis venue pour qu'on discute calmement.

Attendez, il veut qu'on discute ?

- Je n'ai rien à vous dire. De plus, je dois finir de ranger ces livres.

- Mademoiselle Olse, si vous n'avez rien à me dire, pourquoi m'éviter vous ?

Merde. Il bien réussir à analyser mon comportement.

- C'est faux, je ne vous évite pas !

Est-ce qu'il croit à mon mensonge ?

- Donc pourquoi vous ne venez plus à mes cours ?

Sans doute, car j'ai peur des sensations que je ressens en moi, quand son regard rencontre le mien.

- Je vous ai bien prévenu la dernière fois...

Minable excuse...

- Faux. Vous savez tout comme moi que ça n'a rien avoir.

Je soupire devant ses yeux, et repousse mes cheveux dans le dos, il suit mon geste, et ses yeux pétillent d'une lueur que je ne reconnais pas.

- Écoutez Alyanne, je veux juste qu'on discute, je pourrais vous inviter à boire un verre. Qu'en dites-vous ?

Il me propose un rendez-vous ?

Je suis si troublée, que je ne sais même pas quoi répondre.

Monsieur Zelk me voit paniqué alors il reprend vite, la parole :

- Évidemment, ça n'engage à rien. Juste un verre et une discussion.

- Je ne sais pas trop, avouais je honnêtement.

Nelie m'aurait sans doute insulté d'idiote de refusé un rendez-vous dont je meurs d'envie d'aller, avec un homme incroyablement beau...

Il me prit un stylo et une feuille que j'ai sur la table et se met à écrire dessus avant de le pousser vers moi.

- Prenez le temps d'y réfléchir, je vous laisse mon numéro, écrivez moi.

Monsieur Zelk me lance un dernier regard appuyé, avant de s'en aller.

Je reste un moment sur ma chaise, jouant avec le mot qu'il m'a laissée.

- Et bien si je peux me permettre vous en avez de la chance mademoiselle, prononça la voix d'une maman, d'un des enfants.

Je la fixe perdu, avant de lui demander :

- Excusez-moi ?

- Et bien ce sublime apollon qui vous a donné rendez-vous, soyons honnête toutes les femmes se serais jeter à ses pieds pour juste un seul regard. Et moi la première, ris t'elle.

Connasse. Désolé, c'est sorti tout seul.

Un nouveau sentiment me tord le ventre.

La jalousie. Et je déteste ressentir cela.

- Oui, j'ai de la chance, murmurais-je.

Je ne saurais dire si c'est cette phrase qui me fait un électrochoc, mais ma décision venait de se prendre à l'instant.

Je prends mon téléphone et lui envoie un message sur place.

« J'accepte qu'on se voit pour discuter. »

𝙺𝚈𝙻𝙴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant