𝙺𝚈𝙻𝙴

Chapitre 21

Nelie

Assise sur ma chaise à recopier le cours, j'attends le retour de notre professeur, comme tous les autres élèves.

Dire que je ne m'inquiète pas pour mon amie, serait mentir.

Monsieur Zelk ainsi qu'Alyanne étaient trop remontés, pour que la suite de la conversation puisse bien se passer.

Et c'est jamais bon de réagir à chaud.

J'en sais quelque chose.

Mais bon ayant tout de même, un peu d'espoir.

Pendant que je suis encore dans mes pensées, la porte principale claque sous l'effet de la force de notre professeur.

Il est enfin là, sans elle.

Alyanne n'est pas revenue avec lui, donc j'en conclus que ça ne s'est pas arrangé.

Il se dirige vers son bureau, s'adosse dessus et prent une longue respiration avant de se mettre à nous parler :

- On reprend, qui veut lire le passage de l'augmentation des charges ?

Pendant que tout les élèves se remettent au travail, j'essaie discrètement de l'analyser.

Et directement, il y a quelque chose qui me saute aux yeux.

Notre professeur n'a pas l'air en colère ni même sur la défensive, bien au contraire.

Il n'arrête pas de serrer ses poings avant de les relâcher, et cela, continuellement.

Sans que ce ne soit défini par la colère, je dirais plus comme une envie de déstresser.

Ses joues sont à peine rougies, et ses cheveux sont encore plus en bataille qu'avant.

Sans parler de ses yeux dans le vide, qui ont ce petit pétillement qui n'avais pas, il y a peine quelques minutes.

Son esprit est clairement ailleurs.

Il n'est pas dans cette salle.

Merde. Monsieur Zelk a l'air déstabilisé.

Et je sais pertinemment que son comportement est causé par ma magnifique amie : Alyanne.

Je lui envoie un message :

« Le prof a l'air grave ailleurs... Il s'est passé quoi ? »

Sa réponse tarde à venir, me faisant languir.

« Rien. »

Mais oui, c'est ça prend moi pour une cruche.

Je connais assez Alyanne pour savoir qu'elle est perdue.

Totalement perdue...

***

- Bébé, tu manges tout seule ? Me questionna Yann en arrivant près de moi.

Il me prit dans ses bras avant de s'asseoir à côté de moi.

- Oui, Alyanne est rentré chez elle.

- Elle va revenir pour le reste de la journée ?

- Non, je ne pense pas...

- Il s'est passé quoi, me demande-t-il en se servant dans mon assiette de frites.

- Ça a du mal à passer avec un de nos profs, donc ce n'est pas facile pour elle.

Yann ne me jette aucun regard, il est sur son téléphone et me lâche un rapide :

- Chaud.

- Oui c'est dur, affirme-je en soupirant de son attitude.

- Qu'est-ce que tu as à soufflé ?

Je le fixe dégoûté de son attitude, j'en ai plus qu'assez.

- Laisse tomber, j'y vais.

Je vide mon plateau, et débarrasse la table, puis mets ma veste.

- Attends ! Nelie !

Je m'en vais, sans prendre en compte son cris. Et prend la direction de la prochaine salle de cours.