𝙺𝚈𝙻𝙴

Chapitre 19

Alyanne

Cette matinée passe si lentement que ça doit bien faire la quatrième fois que je baille, mes yeux se ferment tout seuls, par manque de sommeil.

À force de veiller sur mon petit bébé, j'en ai perdu la notion du temps.

Et puis si on perd, le rythme pendant quelques jours, c'est très dur de le reprendre.

Au total, j'ai raté quatre jours de cours et je dois tout rattrapé, rien que d'y penser, ça m'en donne mal à la tête.

Le plus important c'est que Zack aille beaucoup mieux, je l'ai déposer à l'école il y a peine trois heures.

Quand je l'ai déposé, j'avais la boule au ventre, à l'imaginer se faire embêter par un de ses camarades sans qu'il ne se défende. Je dois me charger au plus vite, de ce problème, qui n'arrête pas de me faire ruminer.

Enfin bon pour l'instant, je dois me concentrer sur ce cours d'histoire ou le prof ne fais que piailler.

- J'en peux plus...

Nelie lâche son stylo et me regarde :

- Si t'en a déjà marre tu es pas prête pour le reste de la journée.

- Oui, en plus, je dois tout rattraper, sur les cours de ces derniers jours.

- Ne t'en fais pas, je te passerais mes notes.

- Merci Nelie.

Elle me sourit avant de reprendre son stylo et d'écrire son cours.

Je reprends mes esprits et essaye de me concentrer sur le tableau face à moi.

Midi arrive très vite, on se dirige vers le restaurant d'en face de la fac.

À peine attablé que Nelie m'interroge :

- Alors ?

- Alors Zack va beaucoup mieux.

Nelie lève un de ses sourcils et me regarde d'un air ennuyé.

- J'en suis ravis, mais ce n'était pas ma question, et tu le sais très bien vilaine fille.

- Hum ? Dis-je en mâchant ma salade de crevette.

- Arrête ! Alyanne ! Je sais que Matt est passé te voir au travail.

- D'ailleurs, est-ce que c'est toi qui lui a demandé de le faire ?

- Bien sûr que non, je n'aurais pas osée lui dire quoi faire. Même si je dois avouer que c'est une très bonne initiative de sa part.

Je n'aurais pas vraiment dit ça. Quand la veille je l'ai vu entrer dans mon lieu de travail, j'était devenue très vite mal à l'aise mais je devais avouer que ce Matt, savais mettre les gens en confiance avec le temps.

Peut-être dû à son humour ?

- Si tu le dis...

Nelie sortit ses yeux en riant :

- Quoi tu ne vas rien me dire ? Tu t'arrêtes là ?

- Que veux-tu que je te dise ?

- Je ne sais pas moi ! Est-ce qu'il te plaît ?

- Il est mignon. Et il m'a invité a dîner un soir, lui donnais je l'info.

Nelie leva les bras en signe de réussite.

- OUI !!! Cria t'elle heureuse pour moi.

- Tu es complétement malade, ris-je lorsque des regards curieux, se tourne vers nous.

- Bon clairement, est-ce qu'il t'excite ?

Et voilà ça, c'était du tout Nelie. Droit au but. Elle ne perd jamais le nord encore moins avec les hommes.

- Je répondrais pas à cette question !

- Donc c'est non, répondit t'elle déçue, bon allez ce n'est pas grave, je vais t'en trouver un autre.

Elle est dingue. Totalement à l'ouest.

Mais qu'est-ce que je l'aimais, ma vie serait clairement ennuyante sans elle.

- On verra Nelie.

- Et ça ce n'est pas non...

- Allez, on y va en a cours, la préviens-je.

- Oui avec ton prof préféré...

Je lui lance un regard appuyé avant d'éclater de rire.

- Très drôle.

On arrive très vite à l'amphi et Monsieur Zelk ne tarda pas à entrer.

Nous commençons les cours, et je sens une nouvelle vague de fatigue m'envahir.

Il continue son cour et j'essaye de tout mon cœur de ne pas fermer les yeux, mais impossible, je sens mes yeux s'alourdir.

- Et DONC C'EST UN...

Je sursaute en ouvrant les yeux et tombe directement dans les siens.

Ok. Il m'a clairement cramé. Reste naturel.

Je le confronte dans le silence, mais je sens que je ne dois pas trop l'ouvrir, une once de colère émane de lui.

Peut-être à cause de ses yeux qui lancent des éclairs ?

Ou bien le fait qu'il assassine chaque élève dès qu'ils essayent de prendre la parole ?

Je me concentre sur ses lèvres qui articulent des mots que j'avale sans même prendre la peine de comprendre.

Il a de sublimes lèvres. Et sa mâchoire carrée le rend sexy. Concentre-toi.

Je baille une nouvelle fois, avant d'entendre le prof s'adresser à moi :

- Si mon cours ne vous intéresse pas, vous pouvez partir Mademoiselle Olse !

Je relève lentement la tête dans sa direction. Et je rougis lorsque je remarque que tous les élèves me fixent.

Non mais sérieusement, c'est quoi son putain de problème ?

Il ne pouvait pas me lâcher un peu celui-là ?

Alors que je vais pour m'écraser, pour qu'il me foute la paix, il reprend la parole.

- Je vous propose de faire comme ces dernier jours et de rester au chaud, chez vous.

Et cette fois ci je sens tout mon être trembler de colère.

J'étais déjà sous tension et cette remarque anéantis le reste de sang-froid qu'il me restait...