Chapitre 15

50.5K 2.8K 202
                                    




Alyanne

Je suis en train de réviser mes cours, dans mon salon avant d'être interrompu par la sonnerie de mon téléphone.

- Oui ? Décrochais-je en voyant indiquer un numéro inconnu.

- Bonjour, madame Olse ? Me questionne une voix féminine.

- Oui, c'est moi, confirmais-je.

- Je suis madame Anne, la directrice de l'école de votre fils.

Mon cœur se met à tambouriner, ce n'est jamais bon lorsque la direction vous appelle.

- Est-ce que Zack va bien ?

- Oui, oui, il va bien ne vous inquiétez pas...Ce n'est juste que comment dire... Il y a eu un petit souci, disons qu'il est tombé dans la piscine à eau....

- Zack est tombé dans la piscine à eau ? Répétais-je bêtement.

- Oui, Madame Olse, mais nous l'avons secouru immédiatement, il faudrait que vous veniez le récupérer au plus vite. Il est évidemment dispensé d'école, le reste de la journée.

Je raccroche sans prendre la peine de lui répondre, car je n'aurais plus répondu de rien. Comment ça, il est tombé dans leur piscine ? Il ne prennent clairement pas en compte la sécurité des enfants ?

Je prends ma veste et m'en vais en direction de l'école maternelle.

Après une demi-heure, j'arrive devant et je sonne au portail.

- Vous devez être madame Olse ? Je suis la directrice, c'est moi qui vous ai eu au téléphone.

- Où est Zack ? Questionnais-je droit au but.

La direction me regarda gênée, en me demandant de la suivre.

- Zack, mon cœur, est ce que ça va ?

Zack, entièrement mouillé, me faisait face. Il était assis sur une chaise avec une serviette sur ses épaules, en essayant sûrement de se réchauffer.

- Ça va, me lâcha-t-il à la vas vite.

Ses yeux tristes, me mirent immédiatement en alerte.

- Vous trouvez cela normal qu'un enfant puisse tomber dans la piscine ? Dites-moi à quoi sert les surveillant ?

La direction devient rouge, et bégaya :

- Nous sommes vraiment désolées Madame Olse, mais un accident peut si vite arriver, un seul moment d'inattention et c'est déjà trop tard, mais on a très vite réagis, tout de même. Je le répète, nous somme tous désolé.

- S'il lui était arrivé malheur, c'est vous qui auriez payé, j'espère que vous en êtes consciente.

- Je comprends totalement votre inquiétude, étant moi-même mère. Je vous promets que cela ne se reproduira plus.

Je pris sur moi, en serrant fort Zack contre moi.

- On va rentrer mon cœur, dis-je en rassurant Zack, qui continuer à trembler dans mes bras.

- Je vais vous raccompagner jusqu'au portail, m'indiqua la directrice, pleine de remords.

Je hoche la tête, en suivant ses pas, toujours Zack dans mes bras.

- Allez au bain directement Zack, lui sourit-je en fermant la porte d'entrée de notre appartement.

- Oui, un bain chaud, m'affirma t'il en me faisant un petit sourire.

Je jette ma veste et mon sac rapidement, sur la table. Et rejoins Zack qui est déjà en train de m'attendre.

Je fais couler l'eau chaude pendant quelques secondes avant d'y faire entrer Zack.

- Je vais aller chercher ton peignoir, dans ta chambre, je reviens.

Mon fils hocha la tête en jouant avec ses bateaux dans l'eau.

- Et voilà, je suis là...

Je m'accroupis devant la baignoire, en le regardant jouer, mais j'avais l'impression qu'il m'évitait du regard, alors je me décide à le questionner :

- Zack ? L'appelais-je en attendant qu'il relève la tête vers moi.

- Oui Aly ?

- Tu pourrais me raconter ce qu'il s'est passé ?

- Je ne sais pas, me dit-il d'une toute petite voix en haussant ses petites épaules.

- Comment ça mon cœur, tu n'es pas tombé ?

- Je me rappel plus, lâche-t-il en baissant la tête.

Zack était en train de me mentir, je connaissais cet enfant par cœur, et il était en train de me mentir.

Et cela me gênait énormément.

Une horrible idée se mit à hurler dans mon esprit.

- Dis-moi mon bébé, on t'a poussé ?

Zack releva si vite la tête que je crus qu'il allait se déboîter.

- N..o...nn, essaye-t-il d'articuler.

- Est-ce qu'il y a des enfants qui t'embêtent à l'école ? Je n'y crois pas. Je vais appeler de ce pas ta directrice, elle va m'entendre crois moi !

- Non, s'il te plaît, Aly, n'appelle pas, me supplie-t-il.

Je fis comme si je ne l'entendais pas, mais à la seconde où je l'entendis sangloter, mon cœur se détruit à la seconde.

- Arrête de pleurer mon cœur s'il te plaît.

- Je ve..ux pas, me murmure-t-il en continuant à sangloter.

L'enfant que j'aime le plus au monde était devant moi, en train de sangloter à en couper sa respiration, ses joues rougis et il m'agrippe si fort que je suis sûr d'avoir des marques.

- D'accord mon cœur, je ne vais rien faire, tu vas aller te reposer dans ton lit, je vais te faire un bon plat avant que tu ailles dormir.

Alors je capitule, du moins pour l'instant.

𝙺𝚈𝙻𝙴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant