𝙺𝚈𝙻𝙴

Chapitre 50

Alyanne

- Attends, tu es sérieuse Alyanne ?

- Je te jure, pour faire court il m'a accusé d'être le problème de votre relation.

- Il ne t'a pas fait de mal au moins ?

- Non, je n'ai rien. Mais je dois bien avouer que je suis anxieuse à l'idée qu'il dénonce notre relation à la direction.

- Désolé Alyanne, tout ça, c'est de ma faute.

- Non ne dis pas ça Nelie, je te l'interdis, rien n'est de ta faute.

Nelie ne me répond pas, et je continue sur ma lancée.

- En plus, on n'en avait discuté avec Kyle, si ça doit se savoir, il le virons, mais il pourra toujours enseigner ailleurs. Alors tu vois ce n'est pas si grave.

- Si tu le dis...

- Je peux te poser une question, Nelie ?

Ça fait si longtemps que je veux la lui poser, mais j'ai jamais osé, sans aucun doute par peur de la blesser, mais il faut enfin que ça sorte.

Je pense même que ça lui fera du bien d'en parler.

Ma sœur hoche de la tête, et je prends mon courage à deux mains.

- Pourquoi tu es resté aussi longtemps avec cet abruti ?

- Honnêtement, je suis constamment en dépendance affective, j'ai besoin d'être aimée et j'en suis à un point où je supporte tout, quitte à me faire du mal.
J'en suis consciente, mais je me contrôle pas, je fais n'importe quoi. Je sais que mon problème vient de la mauvaise relation que j'entretiens avec mon père, mais je ne sais plus quoi faire Alyanne, je ne ramasse que des merdes.

Nelie se met à pleurer, me faisant fondre le cœur en même temps qu'elle m'explique à quel point elle souffre.

- Je supporte n'importe quoi, tant que j'ai quelqu'un qui dit qui m'aime, c'est tellement pitoyable.

- Non chérie, tu es tout sauf pitoyable, tu es merveilleuse. À la base tout ça, c'est de la faute de ton connard de père.

Son père.

Est-ce que les pères se rendent compte à quel point ils brisent leurs enfants avec leurs agissements ?

Combien d'enfants ont des troubles psychologiques à cause de leurs géniteurs ?

Pourquoi faire un enfant si on n'est pas capable de leur donner tout l'amour du monde ?

Leurs comportements sont à vomir.

Je lui essuie ses larmes qui coulent et mon cœur se serre face à sa déclaration si douloureuse.

- J'espère que tu sais au moins que tu mérites mille fois mieux.

Bordel. Cette femme est magnifique, sans parler de son intelligence, sa gentillesse et de son humour.

Elle mérite de tomber sur un homme qu'il l'aimera de tout son être.

- Je suis sûr que toi aussi, tu rencontreras l'amour, le vrai, Nelie.

- Sûr sûr ?

- Promis, dis-je sur de ma réponse.

On sonne à la porte et Nelie se lève en reniflant.

- Je reviens.

Je l'entends descendre les marches, et ouvrir la porte.

Mais je n'aperçois pas la voix de l'individu.

- C'est qui Nelie ? Questionnais-je de l'étage d'en haut.