Chapitre 17

46.4K 2.7K 195
                                    







Kyle

- Vous pouvez débuter l'exercice, leurs dis-je.

Mes élèves se mirent à baisser la tête vers leurs feuilles, on faisant des têtes plus expressifs les uns que les autres.

Certains essayaient de regarder les réponses des autres, en se cachant un minimum.

C'était un putain d'exercice, ils étaient au courant non ? Mais même là, ils essayaient de tricher ? Quelle bande d'idiots.

Je mis mes doigts sur les yeux pour essayer d'enlever mon mal de tête depuis ce matin.

J'entends des murmures d'élèves sur ma gauche.

Je relève la tête vers eux, et les fusille du regard.

- Vous avez besoin d'aide peut-être ? Grondais-je.

- No..n Monsieur Zelk, me disent-ils en même temps.

- Bien. Alors je ne veux pas vous entendre.

Ils hochèrent de la tête.

Alors qu'une autre élève lève la main.

- Oui ? Questionnais-je la jeune femme.

- Monsieur Zelk, est ce que je peux venir à votre bureau pour l...

Je la coupe dans sa phrase :

- Non.

- Mais enfin je...

C'était quoi son putain de problème à elle ? Et surtout pourquoi elle prends cette intonation mielleuse quand elle s'adresse à moi ?

Je déteste sa voix. Je déteste aussi le fait qu'elle entoure ses doigts sur sa mèche. En fait, je déteste tout chez elle.

Elle se donne un air de poupée.

Je suis d'accord. Chucky, la poupée.

Ne me dites pas que j'en rajoute sa voix et ses yeux qui papillonne dans tout les sens, toutes les secondes pourrais réussir à me faire flipper.

- Mademoiselle, avez-vous envie d'aller aux toilettes ?

- Non, bien sûr que non...

- Alors je vous prierais d'arrêter de gesticuler comme un asticot sur votre chaise.

L'élève se tut en devenant aussi rouge que l'ai son pull. Les autres élèves rirent discrètement, la faisant entrer encore plus dans une spirale de honte.

- Je vous laisse encore une petite vingtaine de minutes à fin de corriger ensemble l'exercice.

Les élèves se remirent à travailler en silence, épuisant leurs stocks de concentration.

Mon regard se pose sans le vouloir, sur sa chaise, à elle. Vide. Alyanne Olse n'a pas pris la peine de venir depuis près de quatre jours.

Ne venait t'elle pas en cours ou juste au mien ?

Peut-être avait t'elle des ennuis ?

Mes yeux parcourent la chaise à sa gauche, où se trouve son amie, Nelie Green. Je pourrais lui demander ce qu'il se passe avec Alyanne mais à quoi ça servirait ?

De plus, ça pourrait être mal interprété...

Je ne sais pas pourquoi, mais une voix dans ma tête me pousse à aller comprendre, simple curiosité.

On ne parle pas d'une journée d'absence, mais de quatre.

Je pourrais peut-être passer à son travail, après les cours, juste pour être sûr qu'elle aille bien. Je vais réfléchir à cette idée, plus tard.

- Le temps est écoulé. Qu'avez-vous répondu à la première question ? J'interviens d'une voix forte, pendant que presque toutes les mains de mes élèves se lèvent, dans l'amphithéâtre.

𝙺𝚈𝙻𝙴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant