---- He set fire to the world around him, but never let a flame touch her. ----Nous mangeons rapidement dans une ambiance relativement joviale, et passons tout le reste de la journée dans le sous sol lugubre de ma vieille maison, a déplacer des tas de pierres et de vieilles reliques. Le travail est tellement intense que Manjiro a du appeler des renforts, d'autant que la chaleur est étouffante, rendue plus insoutenable encore par la poussière engendrée par les gravas. La sueur perle à mon front, je suis épuisée, et je relève mon t shirt trempé pour venir éponger mon visage avant d'emmener une énième brouette de terre à l'extérieur. Jamais je n'aurais pensé que la quantité de travail serait si grande, mais personne ne se plains et tous mettent du coeur à l'ouvrage.
Je m'occupe de vider l'une des pièces les plus spacieuses en équipe avec Takemichi, Draken et Mia qui est venu donner un coup de main. Je pensais qu'elle serait plus du genre à apporter des boissons et à mater les garçons mais ce n'est pas du tout le cas puisqu'elle est actuellement en jogging, tenue que je la vois porter pour la première fois, les manches remontées et des traces noires plein le visage. Elle se donne à fond, sans doute motivée par l'ambiance studieuse qui règne dans le manoir. Nous continuons ainsi des heures durant, bien après que le soleil soit couché, éclairés aux lampes allogènes. Quand enfin Mickey annonce la fin de la journée de travail, le sous sol est métamorphosé. Sans être prêt à être aménagé, il est complètement clean, et c'est seulement maintenant que nous pouvons nous rendre compte de sa superficie. Le plafond n'est composé que de voutes en pierres pleines, à l'allure moyenâgeuses. Le soleil pourra entrer par des puis de lumières et d'anciennes sortes de cachots ont été découverts, avec des barreaux solides. J'aimerais vraiment savoir ce qui s'est autrefois passé en ces lieux. Des pièces plus petites feront office de bureaux, et d'autres d'archives. Il nous faudra aussi une salle d'armes, qui vient d'être soigneusement choisie par notre chef parce que l'étroitesse de son entrée permettra d'y placer une porte blindée. Merde, ça va vraiment avoir de la gueule.
Nous remontons tous les escaliers dans un silence relaxant, exténués par la journée de malade que nous venons de passer. Beaucoup sont ceux qui rentrent chez eux, et seuls Mitsuya, Mickey, Draken et Emma décident de rester dans les chambres qu'ils se sont attribués, habitants un peu plus loin que les autres. Emma prend la salle de bain du bas, et je m'attribue celle du haut pour prendre une longue douche brulante, et retirer tout l'amas de saleté qui s'est déposé sur ma peau. Je relave mes cheveux deux fois pour bien tout enlever, et frotte mes ongles jusqu'a faire disparaitre la crasse qui s'y était glissée. Cette douche est littéralement salvatrice, et c'est un pur instant de bonheur lorsque je m'enroule dans l'épaisse serviette molletonnée. J'essuie d'un revers du bras le miroir rempli de buée, et brosse énergiquement mes cheveux mouillés avant de me laver les dents. Je n'ai pas le courage de descendre en bas saluer mes amis, et je file directement dans ma chambre pour me glisser sous la couette complètement nue, et sans même avoir diné. A l'instant où ma joue touche l'oreiller moelleux, je sombre dans le sommeil.
Je me réveille en clignant difficilement des yeux quelques heures plus tard, m'habituant progressivement à la pénombre. Un coup d'oeil à mon portable m'indique qu'il est 1:26 du matin, on est en plein milieu de la nuit, et je me retourne sur l'immense lit dans l'espoir de me rendormir. Mais rien n'y fait, et un grognement mécontent de mon estomac fini par me tirer définitivement du sommeil quelques minutes après. Je me lève en pestant et enfile rapidement un jogging noir et un t-shirt à manches longues près du corps, ne prenant pas le temps de mettre des sous vêtements. Je ne fais l'effort de m'habiller qu'au cas où l'un des garçons serait resté dans le salon pour une quelconque raison.
Descendant à pas de loups dans l'escaliers, je remarque vite que le reste de la maison est plongé dans le noir, et que le silence règne. Tout le monde dort. Mes pieds me mènent jusqu'à la cuisine, et j'ouvre chaque placard avec précaution pour trouver de quoi me rassasier. Sans vraiment savoir pourquoi, j'ai une envie irrépressible de glace, chose que je n'ai pas en ma possession. D'autant que cette semaine à été pour le moins mouvementée, et la priorité n'a clairement pas été aux courses.
L'avantage d'habiter dans une grande ville, c'est que quelques petites enseignes restent ouvertes toute la nuit, et je me dirige dans l'entrée pour enfiler ma veste en cuir, une paire de baskets et attraper mes clés. Je sais de toutes façons que je ne vais pas me rendormir de si tôt malgré la fatigue de ces derniers jours, alors autant en profiter pour aller faire un tour et trouver de quoi assouvir mon envie de sucre.
Les routes sont vides à cette heure de la nuit, et je roule à toute allure sur l'asphalte, le bruit du moteur et le vent qui fouette mon visage réveillant mes sens encore endormis. Je suis maintenant pleinement éveillée, l'adrénaline ayant prit possession de mon corps alors que je m'arrête dans une crissement de pneus devant le petit commerce éclairé au néon.
Je retire mon casque et m'apprête à rentrer par la porte lorsqu'une odeur forte et désagréable empli mes narines. Une odeur de bruler. Quelque chose est en train de cramer à quelques mètres à peine de l'endroit ou je me trouve, et sans que je n'ai le temps de réfléchir, mes pieds m'on déjà menés de l'autre côté de la boutique, sur un petit parking plus reculé. Un grand brasier s'étant devant mes yeux, les flammes sortant de la voiture en feu semblant vouloir toucher le ciel. Je regarde la scène qui s'offre à moi avec béatitude, l'air chaud rougissant mon visage, avant qu'on ne me tire brusquement en arrière, m'arrachant à ma contemplation. Une explosion survient, et je protège mes yeux des cendres, avant d'assimiler la silhouette devant moi.
-Putain mais t'es malade de rester si près ! Je reconnaitrais cette voix grave entre mile, et un sourire apparait immédiatement sur mon visage alors que j'avise ses prunelles dorées. Sans vraiment en prendre conscience, la dose d'adrénaline présente dans mon sang grâce à mon trajet en moto vient de doubler, c'est comme un shot en pleine veine que de le voir debout devant moi. Je sais avec certitude qu'il est l'auteur du chaos qui règne ici, et me revient vaguement en mémoire une phrase prononcée par Chifuyu lors de notre rencontre, sur un possible incendie de voiture. Putain, ce mec est vraiment fêlé, mais je suis euphorique à l'idée de l'avoir rencontré ce soir.
-Qu'est ce que tu fais dehors à cette heure là ? Et toute seule en plus ? Baji hausse un sourcil en me dévisageant, et je remarque que ses cheveux sont attachés en un chignon rapide, dégageant son visage. Il est encore plus beau que dans mes fantasmes.
Parce qu'il est évident que j'ai déjà rêvé de lui, après notre entrevue dans la salle de bain la première fois, et une fois encore après l'avoir embrassé hier soir. Il a hanté mon sommeil ces derniers jours et je sais que je devrais en avoir honte, mais il n'en est rien. La seule chose qui me perturbe est que mon esprit ne lui à pas rendu justice, il est diablement séduisant à la lumière des flammes.
-Je pourrais te retourner la question. Répondis-je en glissant mes mains dans les poches de ma veste en cuir. Je suis venue chercher un truc à manger, j'avais envie de glace.
Il semble surpris par mon honnêteté, alors que d'habitude je semble disposée à ne jamais répondre à ses questions. Surement encouragé par mes dires, il se confie également.
-J'avais faim et j'avais envie de bruler cette bagnole, c'est une sorte de tradition entre potes que je m'efforce de perpétuer même quand les autres ne sont pas là.
Il s'éloigne de quelques pas sur le béton, avant de se tourner vers moi, glissant un regard par dessus son épaule.
-Bon, on va chercher de quoi manger ou tu vas rester planter là toute la nuit ? Les flics seront ici dans dix minutes.
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Alors, vous avez des idées pour la suite ?Bon, Léo est piquée physiquement, Mia n'avait pas tellement tord en faite.
Mais je suis une auteure extrêmement cruelle, alors tout peut encore arriver, n'oubliez surtout pas que j'adore les retournements de situation ... Des pronostiques ?
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L'encre de ses yeux / Baji x OC
FanfictionL'eau et le feu couchent ensemble dans des draps blancs. ---- Elle vivait sa vie de la manière la plus simple possible et appréciait chaque petit plaisir de l'existence: la grande bâtisse dans laquelle elle vivait et qui avait appartenu à son grand...