---- She is the devil's favorite ----Je suis réveillée par le son d'un petit oiseau qui semble s'être posé juste sous la fenêtre ouverte. La douce brise matinale fait frissonner ma peau à nue et un sourire vient étirer mes lèvres. Que j'aime les bruits de la nature au petit matin, le chant des cigales et l'appel du coq. C'est une chance que d'avoir hérité de cette grande bâtisse, écrin de verdure au milieu de la ville en effervescence.
Je choisis d'étirer mes muscles endoloris, prenant conscience que pour une fois, je semble avoir passé une agréable nuit. Malgré les maigres quelques heures de sommeil passées, je n'ai fait aucun rêve et ai dormi comme un bébé, ce qui arrive assez rarement pour pouvoir le souligner. Le lit est froid, signe que l'homme avec qui je l'ai partagé est parti depuis un moment. Pourtant, les draps portent encore son odeur masculine et boisée, que je prends le temps de humer en replaçant mon visage contre l'oreiller moelleux. Est-ce que je porte aussi ce doux parfum sur moi?
Je me redresse en frottant mes yeux, remarquant tout de suite la petite pile de vêtements déposée sur le bureau. Je ne comprends ce que c'est qu'après m'être levée en titubant pour en inspecter le contenu. Il s'agit d'un jean, d'un débardeur et de lingerie m'appartenant, que Baji a du aller chercher dans ma chambre à son réveil pour ne pas que j'ai à traverser le couloir toute nue. Je suis un peu gênée qu'il ai fouillé dans mes affaires, mais surtout extrêmement touchée par ce geste. Peu auraient été ceux à avoir pensé à un détail tel que celui-ci, il peut se montrer vraiment attentionné parfois, et ça me met de bonne humeur de bon matin plus que de raison.
Après avoir enfilé ma tenue du jour, en remarquant au passage qu'il a choisi les sous vêlements les moins couvrants de tout mon tiroir, je descends les escaliers en chantonnant presque pour rejoindre la cuisine. Mikey penché sur le comptoir, les sourcils froncés sur une feuille qui semble lui poser du soucis. Près de lui est ouvert un ordinateur et des tas d'autres documents non identifiés. En faite, il est tellement concentré sur sa tâche qu'il ne remarque pas mon entrée jusqu'à ce que je le salue.
-Bonjour Mikey. Tu as bien dormi ?
Le petit blond lève ses yeux noirs vers moi, et son visage s'illumine tout à coup en croisant mon regard, comme si j'étais la plus belle chose qui lui sois arrivée aujourd'hui. Ne sois pas aussi heureux de me voir, tu rends les choses vraiment difficiles.
-Salut Léo, oui merci. Tu vas mieux ?
Mieux ? Je le fixe sans vraiment comprendre.
-Hier Mia a dit que tu avais du rentrer à cause d'un mal de tête, que tu avais trop bu. Il affiche un sourire bienveillant, beaucoup trop gentil. J'étais un peu déçu de ne pas te voir, j'espérais un peu passer la soirée avec toi, pour être honnête. Mais bon, je me console en me disant qu'on va bientôt pouvoir sortir tous les deux comme c'était prévu. C'est toujours bon pour toi?
Je suis un peu mal à l'aise par cette demande dès le matin, et me fais couler un café le temps de réfléchir à une réponse envisageable. La vérité, c'est que j'aurais annulé mon rendez-vous avec le chef du Toman si Baji avait montré n'importe quel signe d'intérêt pour moi en dehors de nos ébats. Mais c'est loin d'être le cas puisqu'il reste campé sur ses positions à ne pas vouloir nous laisser une chance. Et je sais très bien que si moi je continue à trop en attendre de lui, je finirais par en souffrir. Alors ce n'est pas une si mauvaise idée d'ouvrir mes horizons à d'autres hommes, d'autant que Mikey est quelqu'un d'attentionné, gentil et terriblement séduisant. Qui est-il pour me faire rester fidèle alors que nous ne sommes rien, et qu'il s'amuse surement avec d'autres femmes de son côté ? Une pointe de jalousie me frappe à cette pensée, et je décide de défendre mon égo en acceptant le rendez-vous.
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L'encre de ses yeux / Baji x OC
FanficL'eau et le feu couchent ensemble dans des draps blancs. ---- Elle vivait sa vie de la manière la plus simple possible et appréciait chaque petit plaisir de l'existence: la grande bâtisse dans laquelle elle vivait et qui avait appartenu à son grand...