---- Your lips taste of danger ----L'ambiance est au beau fixe dans la boite de nuit, et je dois avouer que malgré mes réticences premières, je passe un super moment. Au point où j'en ai presque oublié notre mission première, m'amusant comme une folle. L'endroit est bondé, mais nous avons obtenu une table VIP bien trop grande pour nous quatre, qui surplombe la salle et nous offre une vue dégagée sur la foule en contrebas. Le staff de l'Ultra nous traite effectivement comme des reines, ils nous ont apportés des bouteilles de champagne et des cocktails à gogo, si bien que le sang pulse à mes tempes et l'alcool commence à danser dans mes veines après mon troisième blue hawaii, malgré que je sois assise sur l'une des banquettes du carré. Les filles dansent juste devant notre table, toutes dans un état d'ébriété avancé, et je les regarde en souriant, préférant prendre une pause pour reposer mes pieds. Le moins que l'on puisse dire, c'est que si Draken ne veut pas d'Emma, d'autres ne crachent pas dessus. Elle a du succès ce soir, un groupe de filles seules est souvent la convoitise de bien des pervers. Déjà lassée de rester immobile, je me remets debout sur mes jambes et indique à Hina que je vais faire un tour aux toilettes, jouant des coudes parmi les corps transpirants pour traverser la salle. J'ai la tête qui me tourne déjà, inhibée par la musique bien trop forte pour mes oreilles et les néons aux murs, et l'homme qui me hèle est obligé de s'y reprendre à deux fois pour capter mon attention. Il est plutôt grand et assez baraqué, avec des cheveux longs attachés me rappelant ceux du noiraud. Mais les siens sont d'un brun bien plus clair, à la limite du vénitien et il arbore une barbe de trois jours. Son visage est définitivement plus doux, même si ses yeux parcourent mon corps sans gêne. C'est à ce moment que je me rends compte que j'ai une envie pressente de voir Baji face à moi, à la place de ce rigolo qui semble attendre une réponse de ma part. Qu'est ce qu'il a dit ?
Le jeune homme n'est pas vexé de mon mutisme puisqu'il se rapproche d'un pas, violant mon espace jusqu'a faire se frôler nos corps. Toute personne sensée ferait un pas en arrière pour reprendre de la distance, mais je préfère tourner les talons pour le fuir.
C'est à ce moment précis que deux billes jaunes rencontrent mes yeux ébènes. Il est là, sur la piste, comme tout droit sorti de mon imagination, et je cligne des yeux pour m'assurer qu'il ne disparaitra pas. Baji se trouve debout, à quelques mètres, observant la scène les lèvres pincées.
Je mets plusieurs secondes à comprendre pourquoi son regard a quitté le miens pour fixer un point derrière moi, jusqu'a ce que des mains que je ne connais pas se glissent sur ma taille pour m'inciter à me retourner. Le lourdeau semble bien décidé à avoir sa danse, et comme pour céder à ses supplications ridicules, je penche mon dos vers lui, commençant à me déhancher en rythme sous le regard incrédule de l'objet de tous mes fantasmes.
Mais plutôt que de venir réclamer ce qui lui appartient de droit, il observe ma danse sans un mot, descendant sans gêne son regard sur mon corps et analysant minutieusement mes courbes. Même à distance il arrive à éveiller mes sens, si bien que j'en oublie presque l'homme qui danse derrière moi. Baji porte une chemise de lin blanche, très largement ouverte sur son torse musclé et un pantalon noire classique, ressemblant à celui composant son uniforme du Toman. Il ne semble pas remarquer les regards insistants de certaines femmes sur lui, mais comment pourrais-je leur en vouloir ? Il est tout simplement envoutant.
En quelques pas, je l'ai rejoins, n'y tenant plus et ignorant royalement les appels dans mon dos. Un sourire apparait sur les traits du brun, qui semble amusé du fait que j'ai fini par craquer la première pour mettre un terme à la distance qui nous séparait.
-Tu n'est pas énervé que je danse avec lui ?
-Non, je sais que tu es dingue de moi. Il lève la main jusqu'a poser son pouce sur ma joue et en caresser la légère rougeur. Et je sais qu'il ne te fera pas ressentir un quart de ce que moi j'arrive à te faire ressentir, rien qu'en te regardant. Toi aussi tu le sais, tu m'appartiens sans que je n'ai besoin de te réclamer, il n'avait aucune chance.
Le pire dans ce qu'il vient d'avancer, c'est qu'il a entièrement raison.
Lui, c'est l'arythmie dans le myocarde, c'est le frisson le long de ma colonne, c'est le corps qui s'emporte et le cœur qui le réclame. Il représente tout ce que je déteste, et pourtant, je n'ai jamais été aussi impliquée.
Je meurs d'envie de l'embrasser et glisse mon regard jusqu'a ses lèvres, regard qu'il ne manque pas d'intercepter.
-Léo, tu joues avec le feu. Il a une voix à damner les saints, et me donne immédiatement envie de sauter sur le bûcher si ça implique de le faire craquer et de gouter sa bouche.
-Alors laisse moi me bruler. Je me rapproche encore jusqu'a friser les limites de la physique.
Je m'apprêtais à fondre sur ses lèvres mais d'un mouvement fluide il retourne mon corps pour que je me retrouve le dos plaqué contre son torse, emprisonnant mes poignets de sa main.
Je suis bloquée et la seule solution qu'il me reste est de me trémousser contre lui comme je l'ai fait l'instant d'avant avec un autre, à la seule différence que je colle mes fesses à son bassin dans un geste délibérément provocateur. Il grogne et fini par poser ses larges mains sur mon ventre à nu pour me rapprocher encore alors que je suis le rythme lancinant imposé par la musique.
Il embrasse mon cou à plusieurs reprises, jusqu'a poser sa langue sur ma peau déjà brulante.
-Une nuit, c'est tout ce que je peux t'offrir.
Son ton rauque associé à sa proposition alléchante m'en fait vibrer d'excitation, et je hoche la tête pour accepter, la gorge nouée par le désir qu'a entrainé ses mots. Ce n'est pas exactement ce que j'avais en tête mais je m'en contenterais pour l'instant. Qui sait, si je l'éprouve assez, peut être qu'il acceptera un peu plus que de simples étreintes charnelles partagées au détour d'une soirée d'ivresse.
Sa main se glisse rapidement dans mon pantalon en cuir j'en sursaute de surprise. Nous sommes au milieu de centaines de personnes, et lui me touche sans se poser de question. Il effleure simplement mon intimité à plusieurs reprises pour vérifier mon état et un gémissement incontrôlé de ma part se perd dans le brouhaha de la foule. Mais le capitaine de division semble assez satisfait puisqu'il retire ses doigts promptement et je me retourne enfin pour kidnapper ses lèvres et le mener dans un baiser endiablé. Je me fiche de l'endroit où sont les autres, tout comme je me contrefous de savoir si quelqu'un va nous repérer ou non. La seule chose qui m'intéresse est sa langue qui demande accès à la mienne pour mêler nos salives et mes bras qui s'enroulent autour de son cou dans une tentative désespérée de nous rapprocher encore.
-On rentre ? Il nous sépare une demi-seconde pour prendre la parole avant de m'embrasser à nouveau et je nous pousse vers la sortie, bousculant quelques personnes au passage, trop occupés pour nous en soucier.
Peut-être qu'Emma pourra finalement avoir Draken, ou peut-être pas, mais une chose est sûre, moi je finirais la nuit avec l'homme que je désire.
⎶⎶⎶⎶⎶⎶
Léo elle a vraiment pas le temps quand Baji est dans le coin, elle a la dalle. Alors, piquée ou pas ?Lui par contre il oppose trop de résistance, il fait le mec inaccessible.
Et puis du coup pour la mission finalement rien à foutre, elle préfère rentrer ! (Tu m'étonnes)
Vous en avez pensé quoi ?
Le chapitre suivant sera réellement déconseillé aux personnes sensibles, je rappelle que je ne place aucune censure sur cette fanfic.
VOUS LISEZ
L'encre de ses yeux / Baji x OC
FanfictionL'eau et le feu couchent ensemble dans des draps blancs. ---- Elle vivait sa vie de la manière la plus simple possible et appréciait chaque petit plaisir de l'existence: la grande bâtisse dans laquelle elle vivait et qui avait appartenu à son grand...