⚡︎ Chapitre 54 ⚡︎

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----- Moi j'aurais vendu mon âme au diable, pour ton sourire -----


Je suis contente pour elle. Genre, vraiment contente pour elle. Il est tout ce qu'elle mérite, et plus encore. Chifuyu est un homme parfait, pour une femme parfaite, et bien que leur relation finira par être semée d'embûches -il ne peut en être autrement avec le caractère de la blonde-, je ne peux pas m'empêcher d'avoir une pointe de jalousie. Il est toujours plus facile d'aimer un homme qui ne demande qu'à l'être. Je n'ai pas encore réussi à déchiffrer ma propre relation, mais j'ai une vague mauvaise impression en ce qui concerne Baji.

Mia me tire de ma rêverie, et je lève mes pupilles dilatées sur elle.

-Je te propose qu'on reparle de tout ça à un autre moment, et je te promets de tout t'expliquer en détail. Mais tu es complètement bourrée, alors va te coucher avant de faire ou de dire une connerie. Et emmène ton mec si tu veux, je vous couvre. Elle me lance un clin d'œil, connaissant mes penchants délurés quand j'ai de l'alcool dans le sang, et je lui réponds par un grand sourire.

Aller chercher Baji et le traîner dans ma chambre ? Avec grand plaisir. Je me jette presque dans ses bras pour la remercier, et elle me rattrape en riant avant que je ne trébuche.

-La jalousie t'a fait boire comme un trou. Allez l'arsouille, au lit ! Me dit-elle en me poussant vers la cuisine, ou semble s'être réfugié le brun.

Je ne me fais pas prier et avance d'une démarche peu assurée vers la pièce indiquée, essayant de camoufler mon manque flagrant d'équilibre.

Il est effectivement là, posé contre le comptoir, un verre en plastique à la main et en pleine discussion avec un mec qu'il ne me semble pas connaitre, surement un membre de sa division. Ses cheveux sont lâchés et entourent sa mâchoire parfaite, et ses yeux d'un jaune presque surréels sont fixés sur son interlocuteur. Je le trouve absolument magnifique, et il est tout à moi. Sans perdre une seconde, je franchis les quelques mètres qui nous éloignaient encore, et viens attraper son bras, alors qu'il me lance un regard étonné.

-Bajii, tu viens te coucher avec moi ? J'ai la voix traînante, chaque mot étant étiré dans ma bouche sous l'effet de l'alcool.

Le jeune homme comprend rapidement mon état, et demande à son ami de nous laisser, via un coup d'œil qui ne laisse aucun doute sur le fait qu'il ne doit ébruiter ce qu'il vient de se passer sous aucun prétexte.

Avide de le sentir contre moi, j'attrape son t-shirt noir et passe directement les mains dessous, pour caresser sa peau de mes doigts. Immédiatement, il frissonne et attrape mes poignets pour stopper mon geste et m'éloigner de lui.

-Je t'avais pourtant dit d'arrêter de boire. Sa voix est cassante, et je m'offusque de ce changement de ton soudain. Je ne comprends vraiment pas sa colère, qui est pour moi totalement injustifiée.

-C'est quoi ton problème ? Pourquoi tu n'arrêtes pas de me repousser ? Le noiraud hausse un sourcil, surpris par ma réparti. Mais c'est vrai, il commence à être vexant à force. Je ne comprends pas pourquoi il tient tant à ce que je ralentisse sur la boisson. Est-ce qu'il a honte de moi ? Ou peur que je grille notre couverture ? C'est vrai que j'aurais pu être un peu plus discrète à l'instant, mais tout de même.

-Je ne te repousse pas Léo. A nouveau, il me rapproche de lui, ses deux mains exerçant une légère pression sur mes hanches pour que j'aie une impulsion vers l'avant. Il jette un coup d'œil aux personnes autour de nous et qui me sont inconnues, avant de venir déposer ses lèvres dans mon cou. Je ne veux juste pas abuser de toi alors que tu n'es pas dans ton état normal. C'est plus fort que moi, je murmure un « principes à la con » dans ma barbe, tout bas pour ne pas qu'il l'entende.

L'encre de ses yeux /  Baji x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant