⚡︎ Chapitre 6 ⚡︎

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---- You taste like heaven ----


-Emmenez les, je m'occupe de lui ! Allez putain réveillez-vous les gars, courrez !

Mickey et Draken hésitent un instant, avant de finalement hocher la tête, pris par l'urgence de la situation et le besoin de mettre les deux jeunes femmes en sécurité. Le bruit de leur moto qui s'éloigne me calme et me grise en même temps, c'est un sentiment indescriptible. Je sais que si Baji et moi ne sommes pas partis dans moins d'une minute, ils nous serrent. L'adrénaline pulse dans mes veines et je fonce sur le noireaud pour l'attraper par les épaules et le tirer en arrière de toutes mes forces, pour l'éloigner de sa victime. Finalement, il semble reprendre ses esprits et me pousse brusquement, alors que je me rabats sur son poignet pour le forcer à courir.

-Baji vite, aux motos !

Il me suit sans un mot, courant à ma suite avant de rapidement démarrer son engin alors que la police débarque sur les lieux. Ils nous repèrent mais nous partons en sens inverse dans un crissement de pneus, moi en tête. J'appuie sur l'accélérateurs, cheveux aux vents, et slalome entre les voitures sans m'arrêter aux feux rouges. Le bruit de la moto de Baji m'indique qu'il est à ma suite, et nous roulons ainsi quelques minutes dans l'obscurité de la nuit, avant qu'il ne me dépasse en m'interpellant.

-Suis moi on va les semer !

Sans connaitre son plan, je le suis à pleine vitesse, les sirènes toujours à nos trousses. Il semble se rendre dans une zone résidentielle pas loin de mon quartier, et ralentis jusqu'a tourner sur une pelouse pour faire le tour d'une maison non éclairée. Je l'imite jusqu'a entrer dans un garage.

-Coupe le contact ! Me chuchote-il en refermant la porte coulissante.

J'obéis sans broncher, et il fini par appuyer sur l'interrupteur pour allumer la lumière. Je cale ma béquille et suis ses pas alors qu'il passe deux portes en bois, pour se retrouver dans une cuisine plongée dans la pénombre. Il s'appuie contre le rebord de l'évier et fixe un point par la fenêtre à travers les rideaux de dentelle. Bingo, quelques secondes après, les voitures de police passent dans la rue sans nous voir, toutes sirènes hurlantes.

-On est où ?

Il se retourne vers moi, glissant ses mains dans ses poches.

-Chez moi, mais t'inquiète, ma mère n'est pas là.

-Oh ... Eh bien, je ferais bien de rentrer, maintenant qu'ils sont passés.

-Ne sois pas plus idiote que tu ne l'es habituellement, ils vont tourner toute la nuit, ils vont te choper en moins de 2 minutes. Dors ici tu repartiras au matin.

Comme à son habitude, il a un ton sec, voir moralisateur. Je ne suis pas très à l'aise à l'idée de dormir ici seule avec lui, et je regrette un instant de ne pas avoir suivi les autres en le laissant se faire pincer.

-On va aller soigner nos blessures et on ira se coucher.

C'est uniquement à ce moment la que je me rends compte que ma lèvre me picote légèrement, et que certaines parties de mon corps sont douloureuses. Baji à également du sang sur le visage, sur ses vêtements et sur ses mains, sans que je ne sache si c'est le siens ou celui de nos adversaires.

-Ok, je te suis.

Il nous mène à l'étage, dans une salle de bain vétuste mais propre et spacieuse. Il sors un nécéssaire de premiers soins et je m'empresse d'en regarder le contenu.

-Installe toi, je vais regarder ce que t'as.

Il semble hésiter un instant, mais fini par aller s'assoir sur le rebord de la baignoire. J'ai déjà soigné des tas de blessures à la salle, alors je n'ai aucun problème à devoir m'occuper des autres, d'autant qu'il est très compliqué de se soigner seul. La lumière est faible, presque tamisée, ce qui ne va pas m'aider, mais je sors tout de même des bandages, des compresses et du désinfectant.

L'encre de ses yeux /  Baji x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant