---- Cold as ice, but in the right hands she melts ----Nous déambulons dans le magasin à la recherche de snacks en tout genre. Baji prend toute sorte de gâteaux au chocolat, plusieurs boissons et un paquet de cigarettes et j'ajoute moi même au panier un gros pot de glace vanille, de la brioche et autres produits saturés en sucre. Nos sacs à la main devant l'enseigne, il avise ma moto alors que les sirènes se font entendre au loin.
-On va chez moi ? J'habite dans la rue d'à coté.
Effectivement, on ne peut décemment pas rester ici, on se ferait pincer pour la voiture, bien que je n'ai rien a voir avec ça. D'ailleurs le brasier semble avoir nettement réduit, et je jette un coup d'oeil à la fumer en me retournant vers l'endroit du délit. Ce n'est que maintenant que je reconnais la rue principale où nous avons roulé à toute allure la dernière fois pour échapper aux forces de l'ordre. Décidément, ça devient une habitude avec lui.
J'acquiesce et monte sur mon engin, alors qu'il en fait de même avec le sien. Maintenant que je connais un peu mieux le noiraud, j'ai envie de voir plus en détail son environnement, l'endroit où il vit. Je me doute que sa mère ne doit pas être présente, sinon il ne m'aurait pas invité à ce pic-nic nocturne improvisé.
Quelques minutes à peine après, les motos sont dans le garage et je le suis à travers le couloir jusqu'au salon qu'il allume partiellement d'un geste sur l'interrupteur d'une petite lampe. Sa maison est douillette, pas la plus grande du quartier, ni la plus moderne, mais on s'y sent immédiatement bien. La décoration est un peu ancienne mais jolie, et plusieurs cadres photos viennent rendre la pièce chaleureuse et personnelle.
Le jeune homme allume la télé qu'il met sur un film d'action, ce qui soit dit en passant est exactement mon genre de film bien que j'ai déjà vu celui là plusieurs fois, et s'assoie sur le canapé pour venir fouiller dans les sacs en plastique à la recherche de notre butin. Je m'empresse de venir m'échouer à côté de lui pour attraper l'une de ses trouvailles, qu'il venait de prendre entre ses doigts.
-T'es vraiment une chieuse, tu le sais ça ? Il soupire avant de prendre ma glace, ainsi que la cuillère en plastique donnée avec.
Je le regarde d'un air mauvaise, et un grand sourire orne sa bouche alors qu'il enfonce le couvert dans le pot, avant de le glisser entre ses lèvres, ses yeux plongés dans les miens en signe de provocation.
Son geste n'a pas du tout l'effet escompté puisqu'au lieu de lui en vouloir et d'avoir envie de lui faire perdre ce putain de sourire, je reste un instant bloquée sur ses lèvres pulpeuses. Bordel Léo ressaisit toi, ça fait littéralement 5 minutes que t'es là.
Je détourne rapidement le regard pour enfourner la moitié du gâteau dans ma bouche, mâchant rapidement avant de prendre la parole.
-Pourquoi tu ne dormais pas, t'es pas fatigué après aujourd'hui? Lui demandais-je en regardant le film.
En effet entre la soirée bien alcoolisée d'hier, l'entraînement et le travail de plusieurs heures au sous sol, il devrait être crevé. Je suis souvent sujette à des insomnies pour ma part, et je me demande si c'est aussi son cas.
-Non, je ne le suis pas. Je ne dors pas beaucoup, en géneral. Il continue de manger ma glace avant de me tendre une cuillère pleine de la crème vanillée, que je prends immédiatement dans ma bouche, frôlant ses doigts de mes lèvres. Le parfum se marie bien avec le chocolat que j'avais déjà sur la langue, et j'en gémis de plaisir en fermant les yeux pour profiter de toutes les saveurs. J'avais vraiment envie de glace, et je comprends maintenant pourquoi, ce truc est addictif.
Le noiraud semble amusé par mes expressions, et j'attrape l'un de ses gâteaux au chocolat que je trempe cette fois directement dans le pot, avant de l'amener à ses lèvres pour qu'il se rende compte de la dinguerie qu'il vient de créer sur mon palais. Il prend soin de le prendre entre ses dents sans toucher mes doigts et j'avise un instant ses petites canines pointues. Elles lui apportent un charme indéniable et lui donnent un air a peine humain. Ses yeux me font penser à ceux d'un serpent, il a tout du prédateur, et je regrette un instant de ne pas être une malheureuse proie blessée sur sa route. Il semble avoir remarqué mon attrait pour son visage, car il me fixe longuement, et je me dépêche de me détourner en prétextant m'intéresser au film. Une scène particulièrement violente semble se dérouler à l'écran.
-Alors c'est comment ? Lui demandais-je pour détourner son attention de ma précédente observation.
-Pas mal, c'est pas mal.
Il tend la main pour attraper la bouteille de soda se trouvant dans le sac plastique à côté de moi sur le canapé, et frôle ma cuisse, me faisant presque sursauter. Il ne l'a surement pas fait exprès, et je me force à garder la bouche fermée. L'air est lourd, et je suis dangereusement consciente de tout ce qu'il se passe autour. C'est plus fort que moi, je suis aux aguets et mon corps est tendu comme un arc, guettant chacun de ses gestes. Je déteste me sentir aussi à vif, et je me demande un instant si il ressent cette tension ou si elle n'est le reflet que de mon propre désir.
-Tu sais ce qui serait nettement meilleur ? Il s'est légèrement penché vers mon visage, le regard interrogateur.
Je détaille un instant ses traits et son sourire en coin, hochant négativement la tête, n'étant pas sur de l'intonation de ma voix alors qu'il se trouve si proche. De ma vie, jamais je n'ai autant désiré quelqu'un et j'en tremble presque d'excitation, n'étant plus du tout maitre de mon propre corps. Il descend ses yeux dorés de mes cils à ma bouche, restant bloqué sur celle-ci, et ses doigts viennent effleurer mes lèvres alors que je me laisse mollement faire, me liquéfiant sur place.
-Cette bouche sur moi.
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La glace est là, mais ça a pas suffit à refroidir Léo apparement XDAlors là, j'attends vos avis avec impatience ! Vous en pensez quoi ?
Vous croyez qu'il va encore la planter sur place, comme il le fait si bien ?
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L'encre de ses yeux / Baji x OC
FanficL'eau et le feu couchent ensemble dans des draps blancs. ---- Elle vivait sa vie de la manière la plus simple possible et appréciait chaque petit plaisir de l'existence: la grande bâtisse dans laquelle elle vivait et qui avait appartenu à son grand...