⚡︎ Chapitre 62 ⚡︎

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---- Nothing gonna stop us, no, not this time. So take your hand in mine, it's ours tonight. ---- 

Rebel Love song - Black Veil Brides


Je dois avouer que mes nuits sont bien plus reposantes depuis l'annonce de ma grossesse. Enfin, je peux fermer les yeux librement sans sentir le danger de l'épée de Damoclès qui plane au dessus de ma tête. Baji, bien qu'a contre coeur, semble avoir accepté sa paternité à venir, et Mikey a déserté les lieux. Ca fait maintenant plusieurs jours que je ne l'ai pas croisé, mais je crois pouvoir dire que c'est une bonne chose. Sa réaction n'avait rien d'une petite colère passagère, et je crois que les deux amis vont avoir bien du mal à s'en remettre. Quoi qu'il en soit, j'ai passé ces derniers jours à planifier ma vie et mes révisions. Si je calcule bien, l'accouchement devrait avoir lieu en pleine période de révision des partiels, je n'ai donc pas de temps à perdre concernant mon travail.

Je n'arrive pas à croire que je vais avoir un enfant, cette idée me parait presque suréelle, mais m'excite et me terrorise à la fois. Je sais que le noiraud dort très mal, il ne reste à mes côtés que rarement la nuit, et j'entends trop souvent sa moto aller et venir devant la maison. Je ne pense pas qu'il ai eu de conversation avec le leader depuis qu'il a été virer du Toman. Il ne porte plus sa veste mais n'a pour autant pas cessé les entrainements de division. En faite, on a pas beaucoup parlé depuis tout ça. Je passe le peu de temps libre que j'ai avec Mia et il est de toutes façons très silencieux. Je crois savoir qu'il besoin d'un peu d'espace, et du soutien de ses amis. Je suppose qu'il doit être plein de doutes et de questionnements, et c'est à moi de lui laisser le temps nécessaire.

Je suis d'ailleurs toujours penchée dans mes bouquins, la petite lampe de travail à mon bureau éclairant faiblement les quelques lignes que j'essaye d'apprendre par coeur, malgré que bien d'autres pensées déconcentrent mon cerveau fatigué. Gerschenkron, 1904, est l'auteur de la théorie du retard avec son explication sur l'industrialisation des pays sous-développés. Quelle plaie, l'économie. Un coup d'oeil à mon réveil m'indique qu'il est déjà 22h30, soit largement l'heure pour aller se coucher, d'autant que j'ai beau relire la même phrase en boucle depuis 10 minutes, je n'arrive pas à l'intégrer, rien ne sert de continuer. J'étire mes muscles endoloris, termine mon thé cul sec et me lève pour aller glisser sous ma couette moelleuse, qui semble m'appeler depuis des heures. C'est au moment où je m'apprêtais à éteindre les lumières que Baji franchi le pas de la porte, en tenu de combat et l'arme à la ceinture. Je ne pensais pas qu'il rentrerait dormir, étant donné qu'il n'a répondu à aucun de mes textos.

-Je ne pensais pas te voir ce soir. Je me redresse sur les coudes en clignant des yeux pendant qu'il referme derrière lui.

-Tu veux que je reparte ?  Demande t-il d'un ton bourru,  alors même qu'il retire sa veste et son t-shirt d'un geste vif pour les poser sur ma chaise de bureau.

Il a encore des hématomes, comme chaque fois. Pourquoi est-il toujours blessé ? Je remarque d'ailleurs une large cicatrice dans le bas de son dos, sur la droite. Je me demande bien ce qui a pu causer une marque de la sorte.

-Bien sur que non. Tu étais où?

-Au travail. Encore une fois, il élude ma question. Il refuse toujours de trop parler de ses activités et reste mystérieux sur tout ce qui touche à ses déplacements.

Le noiraud retire son pantalon avant de me rejoindre sous les draps, uniquement vêtu de son sous vêtement. Il vient m'entourer de ses bras et poser sa tête sur ma poitrine, alors que je m'allonge contre le coussin pour venir caresser ses cheveux mécaniquement. Les nuits sans lui sont longues, il me manque cruellement ces dernières semaines.

L'encre de ses yeux /  Baji x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant