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Alice salua l'infirmière de l'accueil puis se dirigea vers l'ascenseur, elle appuya sur le numéro quatre et les portes se fermèrent. Elle passa une main sur son visage, et prit ses cheveux qu'elle attacha en une queue de cheval. Les portes s'ouvrirent puis elle quitta l'ascenseur. Elle salua une seconde infirmière puis parcourut le long couloir pour rejoindre la chambre de sa fille. Elle ne put stopper son sourire. Après un peu plus de deux mois passés ici, elle pouvait enfin rentrer avec sa fille. Elle se stoppa devant la porte, et respira longuement avant d'entrer. Elle vit son père qui était installé sur le fauteuil près de la fenêtre. Elle ferma la porte derrière elle, et s'avança dans la chambre. Son sourire se fit plus grand en voyant sa fille.

- Maman, cria Maena en souriant.

- Bonjour mon petit cœur, dit Alice en s'approchant.

Maena tendit les bras vers elle, et Alice la prit. Elle posa un baiser sur son front, et Maena se cala contre sa poitrine. Elle posa son regard sur son père.

- Le médecin est passé ?

- Non, mais l'infirmière oui. Elle a dit que tout allait bien, le médecin devrait arriver.

- D'accord.

Alice ferma les yeux, et profita de la présence de sa fille. Les deux derniers mois n'avaient pas été faciles pour elle, pour eux. La convalescence de Maena avait été assez difficile. La balle n'avait touché aucun organe vital, mais elle avait perdu énormément de sang. Et le fait qu'elle soit très jeune, la guérison de son corps avait été beaucoup plus long. Mais aujourd'hui, elle avait enfin eu l'autorisation de quitter cet endroit que lui rappelait bien trop de mauvais souvenirs. Alice se posa sur le lit tout en gardant sa fille dans ses bras.

- Tout est réglé avec la maison ? demanda son père en coupant le silence.

- Oui, la vente se fera à distance. Mais oui, les déménageurs sont partis. Ils arriveront probablement avant nous à Dijon.

- Je sais, j'ai demandé à Jean de s'en occuper si nous ne sommes pas arrivés.

Alice hocha la tête et ferma les yeux. Elle caressa les cheveux de sa fille, et les images du jour du drame lui revinrent en mémoire. Elle les voyait à chaque fois qu'elle fermait les yeux, et les séances chez sa psychologue ne l'aidaient pas à les faire disparaître. Un raclement de gorge lui fit ouvrir les yeux, elle regarda son père qui s'était levé de la chaise.

- Et le docteur Vila ? Tu vas continuer de la voir.

- Oui, elle a un cabinet à Chenove. Elle viendra deux fois par mois.

- Pour toi ?

- Non. Enfin, je ne crois pas. Elle m'a dit que je pouvais l'appeler dès que j'en ressentais le besoin.

- Peut-être que tu peux trouver un autre psychologue à Dijon.

- Pour raconter de nouveau ce que j'ai vécu ? Non. La première fois a déjà été assez douloureuse. Et j'aime bien Amanda, elle est gentille. Et j'arrive à lui parler.

- C'est comme tu veux, Alice. C'est juste que cela aurait été plus simple.

Alice leva les épaules, et embrassa sa fille sur le haut du crâne. Elle n'aimait pas parler de cela, et surtout pas avec son père. Le trio attendit une demi-heure avant que le médecin n'arrive enfin dans la chambre, et donne l'autorisation finale pour que Maena puisse quitter l'hôpital. Il fit ses dernières constatations, et informa Alice qu'il était tout de même important que Maena voie un médecin une fois arrivé à Dijon, pour un suivi régulier. Elle le remercia puis le médecin quitta la chambre. Alice posa sa fille sur le lit et prit ses chaussures avant de s'agenouiller pour lui mettre.

Nouvelle vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant