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Alice tenta de réguler sa respiration alors que la colère grandissait en elle. Il osait venir chez elle, entrer dans son immeuble et l'attendre devant son appartement, après ce qu'il avait fait. Elle ferma les yeux, pour ne pas monter sa colère à sa fille, mais cela semblait être peine perdue. Elle s'approcha de son partenaire et prit Maena, qui râla légèrement. Fred, regarda Alice, il savait que ce qu'il avait fait samedi soir, n'était pas correct, mais il l'appréciait beaucoup et elle semblait avoir besoin de parler de son traumatisme pour pouvoir avancer. Il se racla la gorge avant de prendre la parole.

- Écoutez, je voudrais.

- Je veux que vous partiez, dit Alice en le coupant.

- Et moi, j'aimerais vous parler s'il vous plaît.

- Je pense que vos paroles d'hier ont suffi. Au revoir, commandant.

Alice le contourna et s'approcha de la porte. Elle tapa le code et l'ouvrit. Elle posa Maena par terre et la poussa légèrement pour qu'elle entre. Maena se tourna pour regarder Fred, mais elle ne pouvait le voir. Alice allait entrer à son tour, quand la main du commandant sur son épaule la stoppa. Il la recula légèrement et la porte se ferma, laissant Maena toute seule, de l'autre côté de la pièce.

- Je veux vraiment vous parler, dit-il en gardant sa main sur le bras de sa juge.

- Je vais vous donner un seul et unique conseil commandant. Partez avant que je n'appelle la police. Ce que vous faites, c'est une violation de domicile. Si je leur demande de vous arrêter, ils le feront.

- Je suis commandant de police.

- Et moi, juge d'instruction et j'ai bien plus de pouvoir que vous, dit-elle fortement. Maintenant, dit-elle en retirant vivement son bras. Partez de chez moi.

- Ce n'est pas en occultant la mort de votre mari et de votre fils, que vous arrivez à avancer.

Alice ferma les yeux, et sa colère se fit beaucoup plus grande. Elle se tourna et gifla le commandant une première fois. Il ne fut pas vraiment surpris de son geste, il l'avait mérité, il le savait bien.

- Vous pensez que Maena aime vivre comme ça. Recluse dans un appartement sans voir personne.

La seconde gifle fut beaucoup plus violente. Le commandant recula de quelques pas, Alice semblait bien plus blessée qu'en colère. Il s'approcha de nouveau, il savait qu'il devrait se taire, mais il voulait qu'elle s'ouvre à lui, et il subirait les conséquences de ses mots.

- À votre avis, que penserait votre mari, s'il savait ce que vous faites subir à votre fille. La vie que vous lui forcez à vivre.

Fred agrippa le bras de sa juge alors qu'elle allait le frapper une troisième fois. Elle se débattit fortement pour qu'il la lâche, mais il prit son second bras et la plaqua contre le mur. Le commandant regarda Alice, elle ne se débattait plus vraiment, il pouvait apercevoir les larmes dans ses yeux.

- Alice s'il vous plaît, murmura-t-il doucement.

- J'aimerais que vous partiez commandant, dit-elle la gorge nouée.

- Pourquoi vous vous cachez comme cela ?

Alice tourna la tête vers la porte, Maena devait probablement être morte d'inquiétude. Elle laissa les larmes glisser le long de ses joues, puis posa de nouveau ses yeux sur Fred.

- Je dois protéger Maena, murmura-t-elle en pleurant.

- Mais vous devez vivre Alice. Pour Maena, mais aussi, pour vous.

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