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Ils étaient restés un long moment dans les bras l'un de l'autre, au milieu du passage sans se soucier qu'ils empêchaient les personnes de passer. La seule chose importante à leurs yeux était eux, et le fait de se retrouver. Alice pouvait sentir les bras de son père se serrer plus fortement autour de sa taille et elle ne pouvait s'empêcher de pleurer. Il lui avait tellement manqué, et elle ne s'était pas rendu compte que c'était à ce point-là. Elle essuya ses larmes puis se décala de lui. Jacques posa ses mains sur les joues de sa fille, et sourit à travers ses larmes. Elle avait tellement changé, tout en restant la même personne. Alice posa une main sur les joues de son père pour effacer ses larmes. Elle lui fit un léger sourire, et se cala dans ses bras.

- Tu m'as tellement manqué, dit-elle la gorge nouée.

- Toi aussi, ma chérie, toi aussi.

Il posa un baiser sur le haut de son crâne et ferma les yeux. Sa fille était toute sa vie, et lui dire au revoir deux ans auparavant avait été très difficile. Il n'avait personne d'autre qu'elle et Maena, et se reconstruire sans elles, avait été compliqué. Alice se décala de nouveau après un petit moment, et prit la valise que Jacques avait posée à côté de lui.

- On y va ? demanda-t-elle en prenant sa main.

Jacques hocha la tête, et suivit sa fille qui rejoignait l'extérieur. Il avait hâte de pouvoir revoir sa petite-fille, qui lui avait tant manqué. Ils sortirent de la gare, puis rejoignirent une voiture dans le parking. Jacques fronça les sourcils en voyant un homme appuyé contre le coffre. Il s'approcha un peu rapidement d'Alice et lui prit le bras. Alice tourna la tête et le regarda confus.

- Tu le connais ? demanda Jacques inquiet.

Alice tourna la tête et suivit le regard de son père. Elle fit léger un sourire à Fred qui se redressa, puis se tourna de nouveau vers son père.

- Je le connais, ne t'en fais pas.

Jacques fut soulagé, il regarda Alice s'approcher de l'homme qui prit la valise de ses mains pour la mettre dans le coffre. À la façon dont Alice le touchait, il pouvait voir que ce n'était pas un simple chauffeur. Il hésita quelques secondes avant de s'approcher à son tour. Il sourit à l'homme et regarda sa fille.

- Je te présente Frédéric Marquand.

- Fred, voici mon père, Jacques.

- Très heureux de vous rencontrer monsieur Nevers, dit Fred en tendant la main.

Jacques regarda la main de Fred, puis Alice, et de nouveau Fred. Il finit par serrer sa main, et lui fit un sourire.

- J'ai beaucoup entendu parler de vous Monsieur Nevers.

- Je pourrais dire de même, mais ce n'est pas le cas. Mais je suis heureux de faire votre connaissance aussi.

Fred hocha la tête, et regarda Alice. Il pouvait déceler un peu de culpabilité dans son regard. Il prit discrètement sa main pour la rassurer, puis il entra dans la voiture. Jacques en fit de même, et Alice prit place à son tour à côté de Fred. Le trajet jusqu'à l'appartement se fit en silence, Fred n'osait pas briser le silence, il avait bien trop peur de créer un malaise avec ses questions. Ils arrivèrent bien vite devant l'immeuble d'Alice. Fred sortit de la voiture, et ouvrit le coffre pour prendre la valise. Alice se tourna vers son père et lui fit un sourire.

- Donc Fred est... dit-il laissant la suite en suspens.

- Le commandant avec qui je travaille.

- D'accord, dit-il aucunement convaincu.

Alice sortit de la voiture, Jacques en fit autant quelques secondes plus tard. Elle sourit à Fred puis tapa le code pour entrer dans l'immeuble. Ils prirent ensuite l'ascenseur pour rejoindre l'appartement du couple. Alice entra la première, puis Jacques et enfin Fred.

Nouvelle vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant