"Always likes the sad trip
And ruin all my friendships
Way too many questions in my mind
I don't have the answers but I try
Holdin' my head up high but it's not workin', yeah
Making you sad makes me feel like a bad person (Bad person, person)
I said some awful things last week
Messin' with my self-esteem
Mixed up my priorities
It's really startin' to weigh on me, yeah"
Changing : NF_(Demo)
. . .Luna De Andrea
Lundi, 15/11/22.
New York, USA.
8 :022 semaines. 14 jours. 336 heures. 20160 minutes. 1209600 secondes.
Beaucoup de choses peuvent se passer durant ce lapse de temps. Des gens peuvent mourir, d'autres peuvent naitre. Des couples peuvent se former, d'autre se briser. Des amitiés peuvent fleuri, d'autres périr. Des guerres peuvent éclater, des épidémies peuvent se propager, des catastrophes peuvent se déclencher. Mais ce qui est sûr, c'est que peu importe ce qui se passera, la terre n'arrêtera jamais de tourner. Parce qu'il y a des choses qui ne changeront sûrement jamais, des personnes qui resteront celles qu'elles ont toujours été, des comportements qui ne se modifieront pour rien au monde, et des mots qui marqueront l'histoire à tout jamais.
Et en ce qui me concerne, il y a une chose qui ne changera jamais chez moi, et c'est ma capacité à fuir.
Fuir qui je suis, fuir l'image que reflète mon miroir, fuir mes émotions, fuir le passé qui me colle à la peau, fuir les souvenirs qui me retournent le cerveau. Parce que j'ai toujours préféré tout déguiser, tout cacher pour que rien ne puisse jamais sortir de cette bulle infernale. Et pourtant, un soir d'automne, mes démons se sont démêlées pour aller s'entrelacer à ceux d'un brun tatoué. Et depuis lors, fuir ne m'a jamais paru aussi important.
Le bus s'arrête devant le lycée et je soupire en sortant, resserrant mes bras autour de moi alors que I'm Tired de Labrinth résonne dans mes oreilles.
Deux semaines que je n'y ai pas mis les pieds et je ne suis absolument pas ravie d'y revenir.
Parce que je ne veux pas le voir.
La première semaine, je n'ai aucunement eu besoin de trouver d'excuses auprès de ma maman parce que j'étais malade comme un chien. La grippe m'a clouée au lit pendant 5 jours et je pense ne jamais avoir été aussi contente d'avoir 40 de fièvre. Mais en ce qui concerne la deuxième semaine, ça a été bien plus compliquée. Parce que la maladie m'avait certes quittée mais pas la lâcheté. Je me devais donc de convaincre ma maman de rester à la maison une semaine de plus. Ce qu'elle a absolument refusée bien évidemment.
Alors, je lui ai raconté ce qu'il s'était passé. Enfin, j'ai plutôt modifié la réalité afin qu'elle ne meurt pas d'une crise cardiaque.
Le dimanche matin, en me réveillant, le mur de peluche n'avait pas tenu et j'étais dans les bras d'Evan. Il a fallu le temps que les souvenirs me reviennent et lorsque le processus s'est activé, je me suis brusquement relevée. J'ai enfilé mon pantalon de pyjama avant de le réveiller pour qu'il s'en aille. Ce qu'il a fait en prenant son temps. Il a ramassé ses affaires sans broncher avant de quitter les lieux sous le regard interrogateur de ma maman. Tout le long, on ne s'était pas adressé un seul mot ou un seul regard.
Comme s'il savait que je souhaitais oublier ce qu'il s'était passé et tout ce qui avait été dit. Il ne semblait même pas surpris, il s'y attendait. Il savait que je réagirais de la sorte et il savait très bien que les choses n'allaient absolument pas changer du jour au lendemain.
Alors, pour essayer de ne pas le croiser pendant encore une semaine, j'ai dit à maman qu'on s'était disputé et que je n'étais pas encore prête à le voir. Elle s'est inquiétée, me demandant ce qu'il s'était passé, mais je me suis simplement contentée de lui dire qu'on s'était pris la tête à cause d'un stupide jeu.
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Their Demons | TOME 1 |
RomanceEt c'est l'histoire de Luna et Evan, Deux adolescents brisés, aux âmes en peine et aux ailes écorchées Qui cherchent désespérément à se sauver. Mais elle le déteste, comme elle n'a jamais détesté quelqu'un auparavant. C'est inexplicable, elle n'arr...