8. Parce que leur silence vallait tous les bruits du monde.

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(NDA: bonsoir beauties! J'avais beaucoup trop hate de vous poster ce chapitre parce que c'est l'un de mes préférés alors le voilà! See you at the end, bonne lecture<3
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"Elle peut voir dans son regard une tristesse profonde, une douleur ineffaçable. Celle d'un souvenir déchirant qu'il ne pourra jamais effacer."

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Luna De Andrea.
Dimanche, 19/09/22
New York, USA
22h14.

Je suis couchée sur le canapé, un livre à la main lorsque j'entends des bruits provenant de l'extérieur. Je me lève en soupirant avant d'aller jeter un coup d'œil à la fenêtre.

Cela faisait quelques jours qu'une pluie torrentielle s'abattait sur New-York et j'adorais ça. Ca me détendait, le bruit des gouttes d'eau frappant le plafond m'aidait à garder mon anxiété dans sa petite boite. Le vent était assez fort ce soir et il faisait bouger les arbres à une vitesse fulgurante, laissant leurs premières feuilles colorées d'automne s'échouer sur le sol trempé. Tout se faisait en harmonie, comme si la nature s'était mise d'accord pour entamer une douce valse endiablée. Les rues étaient vides et pas un bruit ne pouvait être entendu dans le quartier, c'était apaisant.

Ce genre de temps me rappelait les soirs d'automne où, avec mes parents, on regardait Friends emmitouflés dans des grosses couvertures avec des chocolats chaud à la main. Durant ces moments, j'étais contente d'être en vie parce qu'ils réchauffaient mon cœur, ils étaient ma maison, mon endroit favori, les personnes qui soulageaient mes démons et dieu seul savait à quel point ils étaient dur à cacher.

Je finis par tourner les talons pour retourner m'asseoir lorsque quelqu'un frappe à la porte. Je fronce les sourcils, me demandant qui pouvait venir frapper chez moi à cette heure là, car ma maman travaillait jusqu'au lendemain matin et Emma était censée être chez Reece. J'attends quelques minutes, pas vraiment sereine, avant que la personne ne frappe encore. J'hésite, sachant très bien comment ce genre de scène se terminait dans les films d'horreur, mais je finis quand même par me diriger vers la porte d'entrée. Je l'entre-ouvre doucement et, dans la pénombre, découvre une silhouette qui m'est familière.

- Evan ? Qu'est ce que tu fais ici ? je murmure, incapable de discerner les traits de son visage.

Je le vois s'approcher sans me répondre. J'ouvre un peu plus la porte et la lumière de mon salon lui éclair enfin le visage.

- Oh mon dieu Evan, il rentre complètement et je referme la porte derrière lui.

En me retournant, la scène qui s'offrait à moi me glace le sang. Il est trempé jusqu'aux os, tremblant, le t-shirt recouvert de sang. Sa tête est baissée ne me permettant pas d'avoir accès à ses yeux ou à son visage meurtri. Ses poings sont dans un sal état alors qu'il se tient là, devant moi, sans parler et sans bouger.

- Qu'est ce qu'il t'est arrivé bon sang ? j'essaye de m'approcher de lui mais son corps à un mouvement de recul. Je me stoppe ne comprenant pas pourquoi et lorsqu'il lève le regard, je sens ma poitrine se soulever.

Ses yeux n'exprimaient que crainte et désarroi. Il était terrorisé et complètement brisé.

Je m'avance encore et il répète son geste.

- Evan, ce n'est que moi, ses yeux croisent les miens et un soupire s'échappe de ses lèvres, on doit aller te soigner, je tente encore de me rapprocher et cette fois, il ne recule pas.

Je le regarde, incapable de formuler une pensée cohérente, tous mes sens étant bouleversés. Beaucoup trop de questions se bousculent dans ma tête alors qu'il me regarde comme un enfant. Un enfant triste et détruit qui ne comprenait pas lui-même ce qui lui était arrivé.

Their Demons | TOME 1 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant