35. First family dinner

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"And won't you let me break these walls? (Walls)
Reflections projecting my flaws (walls)
They're fighting back making me crawl (walls)
Those who don't try never know"
Walls: Michael Kobrin.

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Evan Jones

- Et c'est comme ça que j'ai vomi sur maman en vacance, Anastasia termine en prenant une autre bouchée de son escalope.

Je souris en imitant son geste alors que sa maman secoue la tête.

- On ne parle pas de vomis à table Ana, la petite la regarde, les yeux ronds.

- Mais pourquoi? C'est mieux d'en parler que de le faire vraiment!

La tablée rigole en regardant cette petite boule d'énergie, Luna étant la seule n'émettant aucun bruit à mes côtés.

Lui jetant un coup d'œil, je remarque qu'elle n'a toujours pas touché son plat et qu'elle se contente simplement de tourner la salade depuis plusieurs minutes alors que les gens autour d'elle s'agitent dans la bonne humeur.

Je ne lui ai pas adressé un seul mot depuis cette après-midi, notre discussion pesant toujours en moi comme un souvenir désagréable.

Elle a été détestable et arrogante comme les premiers échanges qu'on a pu avoir il y a bientôt 4 ans. Elle s'est comportée comme cette garce que je déteste tant parce qu'elle ne voyait aucun autre moyen pour me repousser. Et ce n'est pas la première fois que ça arrive et je commence doucement a en avoir marre. Parce que s'il y a bien une personne qui ne mérite pas son comportement d'adolescente arrogante brisée, c'est moi. Et si elle pense que je vais ramper à ses pieds ou simplement agir comme si rien ne s'était passé, elle se met le doigt dans l'œil.

- Le repas est délicieux, je lance en buvant une gorgée de mon verre.

La cuisine italienne a toujours été réputé pour son goût exquis et ses quantités gigantesques et ce premier repas n'a fait que confirmer ses propos.

Je vais exploser.

On a d'abord commencé par manger un apéritif composé de mozzarella, jambon, plusieurs types de fromages et des sortes de petites pizza farcies et puis nous avons eu droit à une assiette de pâtes bolognaises. Bien que je sois un gros mangeur, je peux vous assurer que mon estomac était sur le point de craquer à la fin de mon assiette. Donc vous pouvez imaginer ma stupeur quand Elena a amené des escalopes pannées avec de la salade. J'ai cru que j'allais mourir. Mais je me suis dit que mourir en mangeant de la bonne cuisine, c'était mieux que mourir sous les coups, alors je me suis servi et même si, actuellement, je me sens aussi lourd que Dumbo l'éléphant, mes papilles gustatives m'en remercient.

- C'est parce que papa c'est le meilleur des cuisiniers ça! son père lui sourit mais reporte directement son attention vers Luna.

Elle n'a pas touché à son escalope comme elle n'a fait qu'avaler une fourchée de pâte auparavant et simplement un bout de mozza et de jambon au tout début. Ses yeux n'ont pas une seule fois quittés son assiette, sa voix n'a pas une seule fois résonnée dans cette salle à manger et sa jambe ne cesse de gigoter sous la table, effleurant la mienne par la même occasion.

Elle panique. A cause de la nourriture. A cause de ce diner. A cause de ces personnes. A cause d'elle-même.

J'ai plusieurs fois hésité à poser ma main sur sa cuisse pour la calmer, pour lui montrer qu'elle n'est pas toute seule mais le petit démon blessé en moi m'a à chaque fois retenu, prétextant qu'il fallait qu'elle comprenne que ses mots devaient être pesés et maniés d'une meilleure façon lorsque ses émotions prenaient le dessus.

Their Demons | TOME 1 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant