50. Epilogue

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"Talk about our future like we had a clue
Never planned that one day, I'd be losing you
In another life
I would be your girl
We keep all our promises
Be us against the world
In another life
I would make you stay
So I don't have to say
You were the one that got away"
The one that got away : Katy Perry
. . .

Ce soir là, il est parti.

Pas simplement physiquement, non, il a quitté l'endroit qu'il occupait dans ma poitrine alors que la place ne lui avait jamais été destinée. Et c'est à ce moment là que j'ai senti mon cœur à nouveau. Parce qu'il a atteint le sol dans un fracas, brisant le silence assourdissant qui m'entourait, m'obligeant à faire face à une réalité que je ne voulais pas m'avouer parce qu'elle m'effrayait : j'avais un cœur et je venais de m'en rendre compte trop tard parce qu'à présent, il était complètement étalé à mes pieds, gisant sur le béton mouillé qui semblait me narguer.

Me narguer d'avoir perdue la seule chose qui semblait se préoccuper de moi.

Me narguer d'avoir compris trop tard l'importance des mots qu'il avait à mon égard.

Me narguer pour n'avoir pas été capable de comprendre plus tôt ce qui se tramait au fin fond de mon esprit.

Il me narguait parce qu'à nouveau, j'étais la seule et unique responsable du malheur qui m'envahissait.

Parce qu'il avait déserté par ma faute, laissant à nouveau ce trou béant dans ma poitrine s'ouvrir aux yeux de tous.

Le pire dans tout ça, c'était qu'il ne m'appartenait même pas et qu'il ne m'appartiendrait sûrement jamais. Et pourtant, à cet instant, je n'avais qu'un seul souhait, c'était qu'il me revienne à tout jamais.

Mais c'était impossible.

Parce que comme il l'a dit, le cassé ne peut réparer le cassé.

Et il n'y a qu'une idiote qui peut penser le contraire.

Et j'ai été cette idiote.

Parce que j'ai voulu croire en quelque chose qui ne semblait même pas possible. Je me suis laissée aller, en espérant pouvoir continuer à contrôler ce que je ressentais, préconisant que la haine que j'éprouvais serait assez forte pour recouvrir les battements assourdissants de mon cœur.

Je l'ai laissé me leurrer. Et, le temps d'un instant, j'ai imaginé la fin heureuse.

J'ai imaginé pouvoir respirer à nouveau complètement grâce à lui.

Mais je me suis trompée.

Parce qu'à force de s'accrocher l'un à l'autre, on s'est laissé emporter per un tourbillon d'émotions et de sentiments incontrôlables aussi malsains que toxiques, oubliant complètement que notre manque si viscéral de l'autre n'était pas normal.

Mais on a décidé de se voiler la face.

Parce que le déni est bien plus réconfortant.

Mais il vient de prouver qu'il peut aussi être un danger.

Parce qu'il vient de causer ma propre perte.

et je 'n'arrive même pas à lui en vouloir.

Parce que depuis le début, je savais de quoi était faite son âme.

Mais j'ai fini par fermer les yeux pour profiter de ce qu'il me proposait.

Et maintenant, plus rien n'a vraiment de sens.

Et plus rien n'aura un sens un jour.

Parce que notre dernier baiser avait un gout d'adieu et d'histoire inachevée.

Nous avons échoués, laissant nos âme brisées nous posséder et nos désespoirs nous manipuler jusqu'à nous pousser à nous détruire.

Parce que ce sont leurs démons qui ont gagnés.

Et ils nous ont fait imploser.

Comme deux étoiles bien trop similaires pour pouvoir cohabiter dans le même ciel.

. . .

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Their Demons | TOME 1 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant