Chapitre 26 : La Malédiction

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Lili était partie de chez les Cullen pour aller vérifier que dans les livres, aucune mention de malédiction n'était faite. Elle ne trouva que très peu d'informations sur le moyen de les contrer. Il semblait qu'on ne pouvait les contrer qu'avec le sang de la personne choisie par celui qui lançait la malédiction. Cette personne devait être vidée de son sang pour que la malédiction soit levée. Heureusement, leur problème ne semblait pas aller jusque là. Démétri allait bien et Louis aussi. Quand elle repensait aux paroles du vampire, elle ne pouvait s'empêcher d'être heureuse. Ses paroles lui avaient fait comprendre qu'elle même, elle était de nouveau attachée à lui. C'était inévitable. Elle ne pouvait pas rester trop éloignée de lui. Mais Lili savait qu'elle n'était pas attachée à un souvenir. Elle s'était réellement attachée au vampire et à sa nouvelle personnalité. Elle ne vivait pas dans le passé. Elle était ancrée dans le présent et avançait avec Démétri à ses côtés, comme c'était censé se produire. Trevor avait échoué. Finalement, la semaine se profilait bien.
-Tu es toujours occupée ? Peut-être que je devrais repasser ?
La voix amusée de Démétri brisa le silence et Lili leva les yeux vers lui :
-Tu ne me déranges pas, tu sais. Tu peux rester.
Démétri s'avança vers elle et l'aida à se relever avant de l'attirer à lui :
-Il ne m'en faut pas plus pour me convaincre.
Lili posa ses lèvres sur les siennes et le vampire approfondit le baiser. Maintenant qu'ils avaient révélé leurs ressentis, leurs baisers étaient moins retenus et plus vrais. C'était encore plus de passion.
-Tu ne sais pas à quel point j'adore le goût de tes lèvres, mon ange. Lui murmura Démétri, ce qui eut pour effet de faire rougir la jeune femme.
-Excusez-moi.
La voix de Judith, la tante de Lili les fit se séparer et troubla Démétri, qui n'avait aucun souvenir de cette femme.
-Tante Judith, que me vaut le plaisir de ta visite ? Lui demanda Lili qui rougissait de s'être fait surprendre. Elle était surprise de voir sa tante, qui avait clairement dit qu'à cause de sa relation contre nature, elle ne voulait plus la voir. Elle était surprise aussi de la voir si calme.

-Je voulais te parler. Hannah m'a parlé de ce à quoi vous avez affaire en ce moment. Je voulais que tu saches, que même si je trouve ces êtres démoniaques, je ne cautionnais pas ne serait-ce que la légende de cette société qui les torturait.
Lili ne put s'empêcher de sourire. Elle sentait que sa tante disait la vérité. Elle s'approcha d'elle, sous le regard attentif du vampire et lui dit :
-Je suis contente d'entendre ça. On a trouvé leurs repères, même s'il manque celui de Trevor et on compte le démanteler et le stopper.
Judith acquiesça et répondit :
-Bien. Tu pourras dire à Hannah qu'elle a une maison. Elle ne semble plus s'en souvenir et passe toutes ses journées chez les Cullen.
-Je lui dirais.
-Fais attention à toi, Elizabeth. Lui dit Judith en regardant Démétri et en sortant.
-C'était froid pour un échange familial, je me trompe ?
-Disons que c'était la première fois depuis longtemps que ma tante ne semblait pas me voir comme une abomination. C'est un début.
-Toi ? Une abomination ? Les règles des sorcières sont vraiment mal faites.
-Et j'étais la pire d'entre eux, tu sais pourquoi ? Lui dit Lili en s'approchant de lui. Parce que je sortais avec un vampire.
Démétri sourit et lui dit :
-Tu es vraiment une pécheresse indigne, mon ange.
-Je suis une horrible personne en réalité.
-Jane approche, lui dit Démétri, l'air inquiet. C'est étrange.
Jane arriva en effet quelques secondes plus tard, l'air inquiet et hanté.
-C'est Louis. Son état s'est empiré.
-Mais il allait bien hier soir, comment ça a pu s'empirer ?
-Je ne sais pas. Venez.
Démétri porta Lili jusqu'à la maison des Cullen, qui était complètement maussade. Carlisle vint à leur rencontre et leur dit :
-Il est mort. Je n'ai rien pu faire. Tout est allé très vite. Je crois que ton sang n'était pas le remède, Lili.
Lili était vraiment triste. Après que Louis ait retrouvé ses esprits, il lui avait dit qu'il allait s'installer chez les Cullen et que ça le ravissait d'avance. Il en était très heureux et avait hâte de démarrer un nouveau départ. Mais maintenant il ne pourrait jamais accomplir ce qui le rendait heureux. Il était mort. Trevor avait finalement gagné. Démétri prit sa main et la caressa et attira la jeune femme contre lui. Il pouvait sentir sa tristesse et il n'aimait pas qu'elle se sente triste.
-Démétri. L'interpella Carlisle. Quand Lili croisa le regard désolé de Carlisle, elle sut. Elle sut que Trevor n'allait pas s'arrêter à Louis. Elle sut qu'il allait se venger des deux vampires qui l'avaient trahis.
Parce que des veines bleutées se dessinaient sur la main de Démétri. Elles se poursuivaient sur son bras et lorsqu'il défit sa chemise, Lili en observa sur sa clavicule, là où elles avaient disparu 2 jours plus tôt. Cette vision attrista la jeune femme et fit disparaître toute onde de joie en elle. Elle ressentait un vide qu'elle ne sentait pas prête à gérer. Ça envahissait son cœur, son ventre, tout son être. Une vague venait l'engloutir et elle ne savait pas comment la gérer. Pas lui. Ce n'était pas possible. Elle ne pouvait pas le perdre. Sans qu'elle le sache, des larmes commencèrent à envahir ses joues. Démétri vint immédiatement les essuyer. C'était impensable qu'elle se sente mal.
Carlisle s'était éclipsé pour leur laisser un peu d'intimité.
-Lili, regarde moi. Elizabeth. Démétri souleva son menton et la força à le regarder dans les yeux. Je vais bien. Je ne veux pas que tu t'en fasses pour moi. On va trouver une solution.
-Je ne veux pas te perdre. Je ne veux pas. Je ne peux pas.
Démétri embrassa son front et lui dit :
-Tu ne vas pas me perdre. Tout va s'arranger.
La vérité, c'était que le traqueur espérait aussi que ça s'arrange. Il ne voulait pas mourir. Et certainement pas à cause de Trevor.
Après que Lili ait soufflé, ils sortirent et vinrent rejoindre les autres autour d'une table. Aro et Caius étaient là aussi et n'étaient pas rassurés par l'air défait de Lili. Carlisle leur expliqua la situation et ce fut la première fois qu'il vit les deux chefs pâlir.
-Combien de temps nous avons, mon ami ?
-Je pense que la malédiction se diffuse en fonction de l'âge du vampire. Démétri est largement plus vieux que Louis, qui a vécu une semaine après l'apparition des premiers symptômes. Je lui donne un mois, maximum.
L'annonce de Carlisle créa un grand silence dans la pièce où on entendait le cœur de Lili battre de plus en plus vite. Elle était clairement abattue. Son regard était perdu dans le vide et Edward lisait dans son esprit qu'elle s'imaginait Démétri souffrir le martyr comme Louis l'avait fait. Cette pensée faisait saigner son cœur et Edward n'imaginait que trop bien ce qu'elle ressentait.
-Est ce qu'on a des pistes pour un potentiel remède ? Demanda Aro.
-Oui. Je le connais. Les vampires se tournèrent vers elle, surpris et attendaient qu'elles poursuivent.
-Si une sorcière jette une malédiction sur une personne, celle-ci doit se soigner en buvant tout le sang de la personne choisie par celui qui a jeté la malédiction. Une amie de ma mère m'a dit que Rose avait tué l'un des membres du groupe de Trevor. C'est pour ça que les membres actuels parlent de Rose. Parce que lorsqu'il a jeté les premières malédictions, Rose en était le remède et il espérait que des vampires la tuent pour lui, ce qui n'a pas marché. Maintenant Rose est morte. Mais Trevor n'en a pas fini avec les sorcières. Si je ne me trompe pas... Lili essayait de retenir ses larmes parce que ce qu'elle venait de comprendre la dévastait. Je suis le nouveau remède. Trevor ne peut pas me tuer moi-même, en tout cas il ne veut pas s'y risquer alors il m'a choisi. Ce qui veut dire, que pour soigner Démétri, il faut qu'il me vide de mon sang.

DAWN II : THE LAST FALLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant