Chapitre XII : Soirée fille, une première

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Nazélie

Que ce soit au cabinet avec les garçons ou dans la vie de tous les jours. Les journées ont défilé à vitesse grand V sans qu'on puisse reprendre notre souffle, c'est pour ça qu'enfin, en ce vendredi soir, je peux profiter de ma soirée en compagnie de Mia, qui arrivera d'ici quelques minutes, pour qu'on puisse discuter de ce qui la tracasse mais également de ce que son frère lui a raconter il y a presque une semaine de ça.

Pour l'une comme pour l'autre, ça sera la première fois que nous passerons une soirée rien que toutes les deux, sans un homme à l'horizon.

Pour ce faire, bien que je n'habite pas seule, j'ai fait la demande aux garçons pour avoir l'appartement pour moi seule. Et si je m'attendais à entendre un bon nombre de question, il en est rien parce qu'ils m'ont tout simplement dit qu'ils avaient quelque chose de prévue à l'extérieur.

Pour le coup, j'ai même prévenue Iris, la mère de Mia, et même si elle se trouve à des milliers de kilomètres de nous, elle a tenu à lui parler même si ce n'est que quelques minutes. Et rien de mieux pour ça qu'une soirée où nous pourrons discuter librement.

Je viens de préparer la soirée en conséquence. Je n'ai rien cuisiner pour le repas, reste à voir si on se contentera de grignoter ici et là, si on commande ou si on se mettra au fourneau, quoi qu'il en soit, le salon est prêt avec des poufs, deux plaids posés sur le canapé, quelques films partant du comique à l'horreur sans parler de ceux à l'eau de rose, mon ordinateur mais aussi des saladiers remplis de confiseries ou de popcorn. Quelques boissons trainent également et je suis même prête à faire des tasses de chocolats chauds avec des petits morceaux de guimauves si cela s'avère nécessaire.

Ouais, pour le coup je me demande si j'en ai pas fait un peu trop.

Des coups à la porte se font entendre, et avant même que je ne cherche à aller voir qui cela peut bien être, la porte s'ouvre et la voix de Mia se fait entendre.

- C'est moi, mon petit cul !

- Dans le salon, trésor !

Vérifiant en même temps que je n'ai rien oublier, je repère Mia, du coin de l'œil, en train de poser son sac sur l'un des fauteuils en regardant autour d'elle.

- Eh bien...

- Oui... je ne suis pas vraiment au courant de ce que l'on fait pour une soirée pyjama... dis-je d'un air penaud.

- Et tu crois que je le sais, moi ?

Nous regardant l'une l'autre, nous nous mettons à rire face à notre incompétence pour ce domaine. Finalement, nous décidons dans un premier temps de nous mettre à l'aise avant de faire quoi que ce soit.

Une fois cela fait, nous finissons par nous mettre d'accord et cuisinons quelque chose de rapide que nous pourrons manger sur le canapé. Ne voulant pas commencer d'entrer de jeux, nous discutons de chose et d'autre, notamment nos journées ou des sujets légers. Ce n'est qu'après le repas englouti et la vaisselle de faite, que nous nous installons sur les canapés avec en fond sonore, une chaine de musique.

- Je présume que cette soirée à un but spécifique ? Lance Mia en me regardant dans les yeux

- J'aimerais qu'on discute de ce qu'Aaron t'a dit il y a une semaine.

Je la vois souffler avant de poser sa tête contre le dossier et fermer les yeux. La connaissant, je sais qu'il lui faut quelques minutes pour faire le tri dans ses pensées, et ça ne loupe pas quand elle commence à me parler librement, chose qui ne serait jamais possible avec ses frères.

- Je me sens bizarre lorsque je suis avec ton frère, avoue-t-elle sans oser ouvrir les yeux.

- Bizarre, c'est-à-dire ?

- J'ai littéralement beuguer face à lui, moi quoi... je... ça ne m'est jamais arriver auparavant !

- Ça te fait peur ?

- Autant que tu dois l'être en présence de Derek. Lance-t-elle sans penser à réfléchir.

Et il est vrai que je ressens toujours ce petit truc, un genre de petit manque lorsqu'il est présent, en sachant tout ce qui s'est passé par le passé, que ce soit les bons comme les mauvais moments.

Je suis sur le point de dire quelque chose, lorsque le bruit d'une alarme retentit à travers la pièce, en regardant la provenance de cette sonnerie, nous nous rendons compte qu'il s'agit d'un appel vidéo provenant d'une personne qui nous est chère, à l'une comme à l'autre.

Ne prenant pas la peine de me poser la question, parce que ma réponse est positive, elle se dirige vers l'ordinateur avant de le poser face à nous et appuie sur le bouton vert.

- Maman ? Qu'est-ce que tu fais là ?

- Comment ça qu'est-ce que je fais là ? Nazélie m'a envoyé un message ce matin pour que je me connecte, apparemment ma fille aurait des petits soucis de cœur, lance Iris, présente dans ce qui semblerait être un bureau.

M'envoyant un bref regard, Mia finit tout de même par parler de ce qu'elle ressent envers Darryl, naturellement, ma mère de cœur comprend très bien qu'il s'agit de mon frère et n'hésite pas à lui donner son ressentie sur la question.

- Ma chérie, tu sais, les sentiments vont et viennent, regarde en fonction des amis que tu avais lorsque tu étais plus jeune, pour le cœur c'est pareil, si ça se trouve c'est uniquement passager.

- Et si ça l'est pas ? Je veux dire, je ne tiens pas à ce que ça change celle que je suis.

- Tu ne changeras pas ma chérie, tu resteras toujours la même, peut-être un peu assagie mais tu seras toujours la femme forte que l'on connaît tous.

- Comment as-tu sus que tu étais amoureuse de papa John ? Demandé-je, absorbée par leurs discussions. 

J'ai enfin réussi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant