Chapitre XXXV - Être présent, même dans l'inconscience

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Aaron

Bien que j'aie fait tout ce qui me semblait juste, voir même acceptable en prenant en compte ma position dans l'hôpital où elle se trouve, une part de moi se sent coupable, coupable de ne pas avoir réagit plus tôt ou au moins, de l'avoir accompagné pour récupérer ses affaires, ainsi, elle ne serait sûrement pas dans cet état et notre groupe mais aussi silencieux suite à cet évènement. Je ne sais pas ce qui a bien pu se passer, pourquoi elle à foncée sur cette route malgré le danger de l'heure tardive et des conducteurs qui peuvent se retrouver alcoolisé par suite d'une soirée à faire la fête. J'essaies de rechercher au plus profond de moi, mais rien n'y fait, je ne comprends pas, quelque chose doit m'échapper, je ne vois pas les choses autrement. Néanmoins, je sais qu'il ne s'agit pas de Derek, je l'ai vue sortir du Town quelques minutes avant qu'elle fasse demi-tour, et honnêtement, je doute que ses amis l'auraient laisser faire une telle folie, au risque de perdre Nazélie pour toujours. Je dois trouver le fin mot de l'histoire, aussi, j'espère que ma petite souris pourra répondre à mes questions une fois réveillée. 

Profitant d'une pause de quelques minutes avant de reprendre mes visites, je me dirige vers la chambre de ma petite souris et regarde le dossier présent juste devant sa porte, qui contient toutes les démarches faites pour sa santé. De ce que je vois, l'admission de sédatif est en train de diminuer, signe qu'elle se réveillera sûrement bientôt, une bonne nouvelle quand on sait que deux semaines viennent de s'écouler. Néanmoins, il est inutile de nier qu'elle aura besoin de rééducation, ses jambes ayant été touchées durant l'impact, elle est déjà plâtrée et devra rester ainsi durant des semaines voire quelques mois. 

Profitant d'une pause de quelques minutes avant de reprendre mes visites, je me dirige vers la chambre de ma petite souris et regarde le dossier présent juste devant sa porte, qui contient toutes les démarches faites pour sa santé. De ce que je vois, l'admission de sédatif est en train de diminuer, signe qu'elle se réveillera sûrement bientôt, une bonne nouvelle quand on sait que deux semaines viennent de s'écouler. Néanmoins, il est inutile de nier qu'elle aura besoin de rééducation, ses jambes ayant été touchées durant l'impact, elle est déjà plâtrée et devra rester ainsi durant des semaines voire quelques mois.

Fermant par la suite le dossier avant de le remettre à sa place, j'entre dans la chambre où le calme règne, seul le bruit du moniteur cardiaque se fait entendre de manière constante, me prouvant par la même occasion qu'elle est encore en vie, juste inconsciente. M'installant juste à ses côtés, je me permets de passer une main dans ses cheveux avant de l'embrasser sur le front. C'est dingue comment elle peut me manquer, même si cela fait qu'une quinzaine de jours qu'elle est dans cet état. Bien que je ne sache pas si elle m'entend ou non, je lui parle de tout ce qu'il se passe en lui tenant la main. Je lui raconte qu'elle manque à tout le monde, que ce soit à la maison ou dans son cabinet, que même mes parents sont sur le point de faire un aller-retour juste pour lui démontrer leurs soutiens à ma petite souris. J'en lui raconte également le rapprochement amical avec Tony et Dylan, qui m'hésitent pas à passer la voir de temps à autre lorsqu'ils peuvent le faire. 

Focalisé sur ce que je suis en train de faire, je n'entends que trop tard quelqu'un frapper à la porte. Je me retourne dans cette direction qu'au moment-même où celle-ci s'ouvre sur deux jeunes femmes. A peu près de la même taille, l'une à les cheveux brun clair et raide alors que l'autre à un mélange de deux couleurs entre le blond et le brun.

- Bonjour docteur, lance la jeune brune. Je suis Oana et voici mon amie Raïna, nous sommes les collègues de Nazélie, enfin, les assistantes sociales qui collaborent avec elle.

Leurs serrant la main, je me présente comme étant Aaron, un de ses colocataire et ami de longue date. Et si dans un premier temps, je suis surpris de les voir ici, après tout elles ne sont que collègues avec ma petite souris, je reste surtout happé par les yeux verts d'eau de Oana. Reprenant rapidement mes esprits, je me secoue intérieurement avant de trouver une excuse pour partir, l'argument phare est tout simplement ma garde que je dois reprendre. Naturellement, je leurs annonce qu'elle n'est pas consciente mais qu'elle peut sûrement nous entendre. Et tandis que je suis sur le point pas passer le pas de la porte, je me fais arrêter par Oana qui me demande à s'entretenir avec moi pour une raison professionnelle. Après avoir acquiescer, nous nous dirigeons tous deux vers mon bureau afin de pouvoir discuter tout en conservant le secret professionnel. 

Alors que je suis en train de nous servir un café chacun, la jeune femme m'annonce que Nazélie lui a donner le dossier du petit Jackson Parks le jour d'Halloween, du moins uniquement les conclusions que j'ai moi-même écrit quant à la santé du petit. Après m'avoir fait la demande pour consulter son dossier médical, je finis par le sortir afin qu'elle le regarde correctement. Je ne sais pas ce qu'elle peut en penser car son regard demeure inexpressif mais je reste attentif à tout changement de comportement la concernant.

- Est-ce que je pourrais le voir ? Me demande-t-elle au bout d'un moment. J'aimerais lui parler pour être certaine quant à le positionner sur un enfant en danger immédiat ou non. 

Approuvant son idée, nous nous dirigeons tous deux vers la chambre du petit. Je sais de source sûre que son père est présent dans la pièce, celui-ci le laisse rarement seul, et bien que j'aie prévenu Oana de sa présence, celle-ci m'indique qu'il n'y aura pas de problème et me demande, par la même occasion, de ne pas intervenir quoi qu'il se passe.

Comme si de rien n'était, je la vois frapper à la porte avant d'entrer sans qu'on lui en est donner l'ordre, et si le père commence déjà à se lever, Oana lui intime de se rasseoir après s'être présenter comme assistante sociale.

- Une assistante sociale ? Pourquoi faire ? Demande l'homme en fronçant les sourcils.

Sans se démonter une seconde, Oana aborde tout de suite une mise en place d'un suivi pour le petit garçon. Loin de se laisser faire, le père de famille le lève, jurant comme un charretier alors que Jackson se recroqueville sur lui-même, pas serein devant la scène qui se passe sous ses yeux.

- C'est très simple monsieur Parks, lance Oana en posant sa sacoche sur une chaise, chose que je n'avais pas remarquer jusque-là. Sois-vous acceptez ce suivi tout de suite, soit je n'hésiterais pas un seul instant à placer votre fils dans un foyer avant de faire part à la justice de votre penchant sur les coups que vous lui portez, je suis certaine que le juge des enfants sera ravi de voir ce dossier tout en haut de sa pile déjà bien haute.

Je suis agréablement surpris de voir ce petit bout de femme aussi directe envers un homme qu'elle ne connait pas. Elle me fait penser, d'une certaine manière, à Nazélie, lorsqu'elle à enfin pue s'ouvrir sans penser qu'on la frappera si nos avis divergeaient, ou encore si nous sommes en colère contre elle. Mais elle à se petit truc en plus, quelque chose qui m'attire inévitablement, une sensation que je n'ai jamais ressenti jusque-là.

Un coup de foudre ? Peut-être bien, mais quoi qu'il en soit, je ne tiens pas à laisser passer une chance avec qui que ce soit, et encore moins une petite femme au caractère de feu.

Sans attendre une seconde, alors que vous venons tout juste de quitter la chambre, je lui propose de se joindre à moi ce soir pour un café, et alors que je m'attendais à ce qu'elle refuse – chose que j'aurais parfaitement compris, elle me surprend en acceptant avec un grand sourire.

Et a ce moment-là, je me sens comme le plus chanceux des hommes. 

J'ai enfin réussi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant