Chapitre XXXIX - Ne plus être entre les mailles du filet

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Inconnu

Depuis le jour de cet accident, du moins le soir de cet évènement, mon mantra est devenu discrétion. Après tout, j'ignore si quelqu'un m'a vue dans cette ruelle, ou même en sortir donc autant être méfiant dans tout ce que je fais.

Naturellement, pour ne pas donner des suspicions à ma femme, il m'arrive de prétendre rester tard à la maison pour ne pas perdre ma couverture de vue. Et surtout, au cas où cette jeune femme finit par sortir et parler, ma femme pourra ainsi certifier que je finis tard et me donner un avantage non moindre au cas où je serais suspecter de quoi que ce soit. 

Pourtant, aujourd'hui je profite de ma journée de repos pour rester chez moi. Ma compagne étant chez sa mère durant quelques jours, je préfère rester poser dans mon fauteuil avec un verre à la main, savourant par la même occasion, le calme ambiant dans l'attente d'une nouvelle, quelles quels soient, que celle qui deviendra ma soumise s'en sorte sans grand dommage. Il ne faudrait pas qu'elle soit trop abîmée avant que je ne puisse faire quoi que ce soit.

Sur le point d'allumer la télévision pour savourer mon verre devant un match, je suis stopper dans mon élan par des coups porter contre la porte d'entrée. Grommelant d'être déranger de la sorte, je prends tout de même le temps de faire ce que je voulais avant de partir vers les intrus, espérant que ce ne soient pas des démarcheurs et que je puisse retrouver mon calme tant voulu.

Pourtant, je me retrouve devant deux policiers à peine la porte ouverte. Me couvrant tant bien que mal, après tout, il y a aucune loi qui interdit de se trouver en caleçon chez soi, je demande aux deux hommes ce que je peux faire pour eux. 

- Monsieur Wilfred Smith ? Demande l'un deux.

- Oui, je peux savoir ce que vous me voulez ? Dis-je d'une manière agressive.

- Je suis le lieutenant Gomez, et voici mon collègue, le lieutenant Riviera, nous aimerions que vous nous suiviez s'il vous plait.

- Et si je refuse ?

- Nous n'aurons pas d'autres choix que de vous menottez et vous emmener de force.

Comprenant que je dois me montrer encore plus prudent qu'à l'accoutumé, je décide d'ouvrir grand la porte avant de leurs indiquer que je vais enfiler un pantalon. Néanmoins, je n'oublie pas de leurs demander si je suis suspecter de quoi que ce soit. Après tout, je suppose que c'est une question légitime pour chaque personne qui serait dans cette situation.

- Nous aimerions récolter votre témoignage pour une affaire en cours

- Une affaire ?

- Oui, une jeune femme s'est fait renverser il y a peu et vous avez été repérer sur une caméra de surveillance non loin de là, ainsi, nous voulons tout simplement votre déposition.

Soupirant de soulagement, je finis de m'habiller après avoir pris mes clefs ainsi que mon portable. Je ne devrais pas en avoir pour très longtemps, mon verre pourra bien attendre, et je pense devoir en avoir besoin plus tard pour dénouer la tension présente dans mes muscles.

Bien que je tente de venir par mes propres moyens, ses deux mexicains ne semblent pas d'accord, un problème de protocole selon eux. Je finis donc par me mettre à l'arrière comme un vulgaire délinquant. En l'espace de quelques minutes, je me retrouve de chez moi, confortablement installer avec mon verre, à dans une salle d'interrogatoire avec l'obligation de vidé mes poches, dans l'attente que l'un d'eux veuille bien me faire part de leurs présences et prendre mon putain de témoignage pour que je rentre.

En espérant qu'il ne s'agisse que de ça. 

C'est au moment où je l'espérais plus que les policiers entre tous les deux en mettant en place une caméra pour garder des preuves audios et vidéos de ce que je m'apprête à dire, même si je ne vois pas pourquoi c'est si important.

Une fois tous leurs bordels mis en place, les deux hommes se tournent vers moi avant un dossier devant chacun d'entre eux. Je ne sais pas pourquoi mais pour le coup, je le sens pas du tout. Et demander mon avocat d'office ne fera que les persuadés que je suis coupable.

C'est finalement au bout de quelques secondes, qui me paraissent des heures, que l'un d'eux annonce officiellement que je suis ici parce que j'ai été formellement identifier dans l'affaire de la jeune femme renversée.

- Attendez, attendez, dis-je en levant les mains face à moi. Comment ça identifier ? Je pensais avoir été surpris par les caméras !

- Comment ça « surpris » ? Demande l'un des policiers.

C'est en voyant leurs têtes que je viens de comprendre que je me suis fait avoir comme un bleu. Poussant un soupir de désarroi, je finis par croiser les bras avant que l'un des policiers reprenne la parole.

- Visiblement vous n'êtes pas le seul capable de garder des secrets monsieur. En réalité vous n'avez pas été aperçu par les caméras, mais la jeune fille qui s'est réveillée vous a décrit puis vient de vous identifier formellement pour cette affaire, ainsi qu'une autre en cours, celle où vous avez été entendu il y a quelques semaines de cela d'ailleurs.

Comprenant donc que je suis foutu, je demande à pouvoir contacter mon avocat dans les plus brefs délais, chose qui m'est automatiquement autorisé. Cependant, je n'oublie pas que désormais, je suis suspecter dans l'affaire du chauffard, étant donné que je n'ai pas assister une personne en danger, mais aussi pour l'affaire du harcèlement. Sachant qu'en plus elle vient de m'identifier, je sais très bien que l'histoire du site va également être mis sur la table, surtout que je n'ai fait que de la suivre depuis qu'elle est de retour.

- D'ailleurs, reprend le policier, nous avons analyser vos empreintes digitales sur les différentes lettres et paquets qui ont été envoyer à la jeune femme, certaines concordes parfaitement.

En l'espace de quelques minutes, je me retrouve menotter par l'un alors que l'autre me dicte mes droits ainsi que les chefs d'accusations qui sont contre moi : non-assistance à personne en danger, harcèlement ainsi que possibilité de pédophilie et tentative de viol sur une mineure, même si ces derniers faits ne comportent aucune preuve si ce n'est sa parole contre la mienne. 

Mais entre une jeune femme complètement traumatisée et un homme qui est accusé, avec preuves à l'appuis, de tout ça, je ne me fais pas d'illusion. Je suis foutu et sans possibilité de faire quoi que ce soit pour m'en sortir. 

J'ai enfin réussi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant