J'ai enfin réussi !

Chapitre XXV : Emménagement surprise

Arthur

Pour la seconde fois en l'espace de quelques mois, je suis de nouveau en train d'emballer toutes mes affaires dans le but de déménager, et honnêtement je ne sais pas si je dois me sentir bien ou non, étant donné que cette étape est dû aux évènements que subis Nazélie en ce moment-même.

Je suis heureux car pour le coup, j'aurais enfin une chambre à moi, et même si j'adore énormément mon cousin, vivre avec lui 24h/24 et 7j/7 c'est pas évident, surtout dans un point de vue intime lors des rencontres faites en soirée.

Mais je pense aussi à celle qui partage notre appartement, le but premier de notre emménagement est surtout de la mettre à l'abri, même si c'est pendant un laps de temps relativement court, le fait déjà, que ce mec ne sache pas où elle vivra depuis nous permet de souffler un peu, bien que l'on sache tous que ça ne durera pas indéfiniment.

C'est donc lors de ce week-end, alors que j'avais prévu un super programme qui consiste à me reposer que je me retrouve à vider tout mon appartement avec les frères Hills et Théo avant de mettre tous les cartons dans le camion utiliser pour le transport de nos biens.

C'est d'ailleurs la veille au soir qu'il en a été décidé ainsi, au départ, Mia, Connor et Aaron se sont juste fait inviter pour le dîner, puis de fils en aiguille, qu'on a apprit en même temps tout ce qui arrivait à Nazélie depuis quelques temps – alors qu'on pensait tout simplement, Théo et moi, qu'il s'agissait uniquement d'un flirt qui aurait tourner à l'obsession. Après quelques allers-retours, les trois Hills sont finis par débarquer avec un nombre incalculable de carton dans un seul et même but : nous faire déménager chez eux, tous les trois.

Pour le moment, les filles ne sont pas avec nous. Mia a réussi à obtenir gain de cause, relativement rapidement d'ailleurs, et c'est armé de toutes les lettres et colis que Nazélie possède qu'elles sont toutes deux parties en direction du commissariat le plus proche pour déposer une plainte, même s'il n'y a personne d'identifier. D'ailleurs, avant qu'elles partent, elles ont même trouvé une caméra dans sa chambre avec l'objectif rivé sur son lit. De quoi me donner des sueurs froides rien que d'y penser.

Si on me demande, en ce moment-même, comment je me sens, je répondrais tout simplement comme le plus abruti des amis. J'en reviens pas de ne pas avoir vue avant tout ce qui lui arrivait, et je ne suis pas le seul, vue la discussion que nous avons eu avec Théo toute la nuit, si bien que nous nous sommes promis quelque chose et nous tenons à la tenir coûte que coûte.

Tellement focalisé sur mes pensées, je ne perçois que trop tard le coup de coude que me fait mon cousin afin que je reporte mon attention sur les dires d'Aaron.

- Excuse-moi, j'ai pas fait attention, dis-je d'un air penaud, tu peux répéter ?

- Je disais, lance Aaron après un soupir, que vous allez avoir chacun une chambre, la maison est suffisamment grande pour ça, en revanche, vos soirées jeux vidéo etc. seront possible mais je ne veux aucun inconnu chez moi, si un ami tente de squatter, vous allez chez lui, c'est tout con.

- Oui bien-sûr, on veut pas qu'elle court le moindre risque ! lance cette fois Théo en me regardant alors que j'acquiesce vivement.

Cette histoire de caméra dans sa chambre me laisse perplexe, naturellement, Connor et Aaron se demandent si, par inadvertance, nous n'avons laisser personne pénétrer dans notre domicile, et le laissant par ailleurs sans surveillance, le laissant, de ce fait, libre de ses mouvements mais je n'ai aucun souvenir de la sorte, du moins, rien qui pourrait sortir de l'ordinaire pour ma part.

- Il y a aucun problème, dis-je pour appuyer les dires de mon cousin, si vous voulez on peut aussi participer pour le loyer ou quelque chose dans le genre !

- Non c'est bon, lance cette fois Connor, on en a parler tous les trois hier soir et on vous demande rien de ce genre, juste de veiller sur Nazélie lorsqu'on ne peut pas.

Cette fois, nous nous exprimons vivement sur ce dernier point. Avec notre incapacité à voir le danger autrefois, il est désormais hors de question qu'elle demeure sans surveillance à l'avenir, bien entendue, nous ne serons pas au point de rester dans son bureau ou lui demander toutes les minutes un signe de vie, mais nous demanderons à ce qu'elle garde la porte ouverte et nous en ferons de même, histoire d'avoir toujours un œil rivé sur elle.

- C'est ce qu'on avait convenu entre nous hier soir, indique Théo alors qu'on arrivait à destination, nous ferons en sorte de toujours être présents en cas de besoin pour elle.

Je n'aurais pas dit les choses autrement, nous étions de piètres amis avant toute cette histoire, maintenant qu'on a les yeux ouverts, il est hors de question de redevenir les nombrilistes que nous étions.

Tiens-toi prête Nazélie, car des amis aussi collants que nous, tu n'en as jamais vue de ta vie.