Mia
Je m'attendais à tout, mais pas à ça, c'est donc une fois les garçons congédier que je me mets à tourner en rond dans mon bureau, les nerfs en pelote à l'idée qu'il lui arrive quelque chose.
N'y tenant plus, et sachant qu'il n'est pas aussi tard que cela, je prends mon téléphone afin d'envoyer un message grouper à mes frères :
J'ai besoin de vous parler à tous les deux, c'est assez urgent même si ce n'est pas « grave » à proprement parler, demain soir ne prévoyez rien du tout, on va discuter autour d'un dîner que je ferais.
Sur le même état d'esprit, j'envoie également un message à mes parents pour les tenir informés tout en demandant à Nazélie comment elle va pour ce soir, au cas où elle aurait quelque chose à me dire sans vouloir mettre mes frères au courant.
Il n'a fallu que quelques minutes pour que tout le monde me réponde, si au départ, mes frères demeurent curieux mais sans plus, je suis rapidement distraite par le message de ma mère qui m'annonce pouvoir se déplacer si nécessaire. Quant à mon père, il est capable de prendre quelques jours dans l'unique but de nous revoir, même si cela doit être un coucou rapide.
Je vous tiens au courant pour la suite des évènements, je vous aime, j'embrasserais au passage tout le monde de votre part.
Nazélie est la dernière à me répondre, si au départ son message m'indique qu'elle est devant un film avec Arthur et Théo, je constate également à travers ses mots qu'il y a aucun problème à déplorer, pour mon plus grand soulagement, néanmoins, ça ne retire pas la boule qui a élue domicile au travers de ma gorge.
Je profite de mon reste de soirée pour me mettre dans les papiers en tout genre, d'un sens cela me permet de me vider la tête mais également d'avancer sur tout ce que j'ai à faire avant d'être surcharger de travail dans les jours à venir.
Je dresse également une liste des choses que je dois faire comme vérifier les stocks d'alcool et autre boisson mais également contacter les fournisseurs pour être certaines qu'ils ont bien été payer en temps et en heure, car s'il y a bien une chose que je déteste, c'est de ne pas être à jour dans ce que je fais en règle générale.
Ayant terminé alors que l'heure de la fermeture est proche, je sors de mon bureau en verrouillant la porte puis vais demander à mon personnel si tout c'est bien passé, même si je sais que j'aurais été mise au courant dans le cas contraire.
Etant trop sur les nerfs pour rentrer tout de suite, je vais tout de suite vérifier les stocks alors que tout le monde rentre chez soi pour aller se reposer en vue de la soirée à venir.
Ce n'est qu'une fois le soleil haut dans le ciel, signifiant que la matinée est déjà bien entamée que je rentre chez moi. Cependant, je suis encore trop sur les nerfs pour me reposer ne serait-ce que quelques heures, c'est donc toute décidée que je prends un léger petit déjeuner avant d'enfiler une tenue de sport et fouler l'asphalte avec la musique Embrase de Bunny et SayWeCanFly dans les oreilles.
Une fois rentrée en défoulée au possible, je pars prendre une douche salvatrice et me mettre au ménage.
La maison est propre à la base, je n'ai donc rien de spécial à faire si ce n'est qu'un coup d'aspirateur, mais dans mon état actuel, j'en profite pour également faire les poussières, les possibles toiles d'araignées et même donner un petit coup de cire sur les meubles avant de m'attaquer au sol pour un bon coup de propre.
Voyant l'heure défiler à grand pas, je pars juste après pour faire les courses, n'ayant aucune idée de ce que je pourrais cuisiner pour le dîner, je regarde un peu tous les étals avant de jeter mon dévolu sur un riz cantonnais fait maison avec des pignons de poulet.
C'est tout naturel qu'une fois les courses payer et ranger dans les placards que je m'attèle à la confection du repas.
Les heures défilent sans que je les voie avancer, c'est au moment où je commence à mettre la table pour nous trois que la porte s'ouvre sur mes deux frères. Ni une ni deux, je ne leurs laisse pas le temps de parler et leurs annonces que le repas est sur le point d'être servie, de ce fait, ils ont tout juste le temps de se débarbouiller avant de se mettre à table.
- Je ne sais pas ce que tu as à nous dire, lance Connor en partant en direction de l'étage, mais pour que tu sois aussi directe à peine rentré c'est que ça doit urger !
Aaron pour sa part, ne prononce pas un mot, il a tout simplement fallu que je lui jette un coup d'œil pour qu'il acquiesce puis suive le plus jeune avant de redescendre, quelques minutes plus tard.
Une fois tous autour de la table, nous nous servons chacun notre tour avant de parler de nos journées respectives, une manière pour nous d'échanger sur tout et n'importe quoi. Une fois cela fait, je leurs raconte la venue de Dylan et Tony hier soir dans mon bureau pour me parler de Derek et de sa façon étrange d'agir en ce moment.
Comme je m'y attendais, Aaron et Connor n'hésite pas à me poser différentes questions sur les tenants et aboutissants de cette discussion et en quelques secondes seulement, des suppositions se mettent sur la table.
- Tu crois qu'il veut la reconquérir ? Demande Connor en mâchant un pignon de poulet.
- J'en sais rien, répondis-je après un soupir, mais ça sera un peu gros quand-même non ?
- Et ils pensent que Derek jusqu'où comme ça ?
- Tu sais bien que je ne suis pas spécialiste dans le décodage du comportement humain Aaron, ça c'est du ressort de Nazélie et je tiens pas à lui mettre la puce à l'oreille non plus !
Acquiesçant doucement, nous continuons à discuter tout en finissant notre repas. Une fois cela fait et les garçons ayant débarrasser et lavé la vaisselle, nous nous installons tous les trois dans le salon pour réfléchir à notre manière d'adopter cette situation.
- S'il la suit, il serait capable de la prendre en photo, lance Aaron au bout de quelques minutes, mais une personne ayant une obsession peu vite devenir incontrôlable
- Au point de faire du mal à la personne à l'origine de son obsession ? Demande cette fois Connor
- Je ne pense pas, mais peut-être vouloir l'isoler pour devenir l'unique repaire de la personne
- Qu'est-ce qu'on fait alors ? Lancé-je d'une voix presque hystérique, ne supportant pas d'être assise à rien faire.
- Rien du tout, tant qu'elle se sent bien on ne peut rien faire, mais dès le plus petit problème, on agira tout de suite
Je ne suis pas particulièrement d'accord avec cette manière de faire, mais je comprends également ce point de vue. Je ne tiens pas à faire peur à Nazélie d'emblée en lui annonçant que son ex petit-copain est en train de la suivre comme un psychopathe.
Acquiesçant tout de même, nous finissons pas allumer la télévision afin de nous faire penser à autre chose, mais une question demeure tout de même dans ma tête : Jusqu'où cet homme est capable d'aller ?
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J'ai enfin réussi !
DragosteVoici la suite de "Je réussirais", dans ce tome, vous trouverez la nouvelle vie de Nazelie quelques années après en compagnie de nouvelles têtes. C'est une histoire écrite à quatre mains, je ne peux donc pas vous certifier que les prochains chapi...