J'ai enfin réussi !

Chapitre XLIV - Prendre le taureau par les cornes

Aaron

Profitant d'avoir ma journée de libre, et d'avoir un peu d'avance avant de voir Oana, je me dirige vers le garage de Darryl et Derek pour une petite discussion entre hommes, chose que je n'ai pas pu avoir avant à cause du travail trop prenant, ou du fait que Nazélie n'était jamais bien loin, et qu'elle m'interdisait de faire quoi que ce soit à ce sujet.

Mais aujourd'hui, elle est en séance de rééducation, et je compte bien en profiter.

Pour le coup, je ne prends même pas le temps de demander quoi que ce soit, clients présents ou non, j'attrape brutalement Derek par le t-shirt, après m'être assuré que c'était bien lui, puis part en direction de ce que j'espère être la réserve où nous pourrions être seul pour discuter tous les deux. Je vois bien du coin de l'œil Darryl tenter de faire un pas, mais il est rapidement dissuader par Tony et Dylan, comprenant sans doute le but de ma démarche. 

Bien que je m'attendisse à ce qu'il réplique à cause de son attitude de gros dur, il en est rien. En réalité, Derek est en train de me regarder sans rien dire, comme s'il se doutais de ce qu'il allait se passer. Aussi, je décide de ne pas prendre de gant avec lui et dire le fond de ma pensée, qui t'a regretter plus tard.

- Je te préviens Derek, dis-je les dents serrés, il est hors de question que tu fasses souffrir Nazélie une seconde fois, et que tu le veuille ou non, je serais prêt à te tuer si nécessaire !

Je pensais vraiment qu'il allait se défendre, ou du moins me repousser en me disant que ce ne sont pas mes affaires – a juste titre, mais il préfère attendre que je desserre moi-même ma poigne avant d'ouvrir la bouche, m'indiquant par la même occasion que je lui fait pas peur, mais qu'en plus, il suit actuellement une thérapie sous la demande de Nazélie, du moins s'il ne veut pas la perdre définitivement. 

- Tu penses vraiment que tu l'as récupèreras de cette manière ? Demandé-je incrédule.

- Peut-être, honnêtement je n'en sais rien, mais je ne veux pas qu'elle ait de nouveau peur de moi, plus jamais.

Je plonge mes yeux dans les siens avant de comprendre qu'il est parfaitement sincère dans ce qu'il vient de m'énoncer. Néanmoins, je ne veux pas le laisser la voir sous ce simple prétexte. Aussi, je lui interdis de la voir tant qu'il n'est pas complètement guéri, à supposer qu'il le soit un jour ou l'autre.

C'est donc après cette nouvelle menace que je pars en saluant les garçons au passage. En visualisant l'heure présente sur ma montre, je remarque qu'il me reste quelques minutes avant d'être en retard pour mon rendez-vous avec Oana, il faut vraiment que je me dépêche.

Bien qu'elle me plaise plus que de raison, je ne tiens pas à me mettre en couple avec elle avant de la connaitre. C'est logique dit comme ça, mais j'ai vue tellement de personne se mettre avec une personne sous excuse qu'ils lui plaisent sans vraiment savoir comment est cette personne au fond que ça à créer plusieurs histoires. Cela n'est pas arriver à Connor ou Mia, tout simplement parce qu'on est vigilant là-dessus, mais beaucoup de couple, aperçu au fur et à mesure de ma scolarité, ce sont déroulés ainsi et je tiens absolument à éviter ça.

Bien que l'on ait l'habitude de se voir devant un café, j'ai voulu marquer le coup en prenant à emporter avant que l'on se promène le long des digues. Bien que le froid du mois de décembre comment à se faire sentir, les températures sont encore relativement douce pour se permettre de se balader quelques heures, même si nous irons probablement nous mettre au chaud pour une collation.

Durant noter balade, nous nous mettons à parler de nos vies, du moins de notre enfance respective. C'est ainsi qu'elle apprend que j'ai fait parti d'une famille sans oncle ou tante, mes parents étant tout deux enfants uniques, pour sa part, j'apprends qu'elle a été abandonnée à la naissance et que la cicatrice situé sur le menton est dû à une mauvaise chute alors qu'elle apprenait à faire du patin.

Nous continuons d'échanger sur nos passions et nos goûts durant un long moment, n'hésitant pas à rire de l'autre de temps en temps. Et plus le temps passe, plus je me dis que cette fille doit être faite pour moi. Il y a comme une alchimie entre nous, quelque chose d'indéfinissable, de vrai et, je l'espère, de durable.

C'est donc alors que le soleil commence sa descente pour faire place à la nuit, et que je la raccompagne jusqu'à son véhicule que je décide de lui faire part de l'une de mes pensées les plus profondes.

- Oana je... Ce n'est pas évident à dire mais je vais être direct. On se fréquente depuis quelques temps, et je pense que l'on s'entend bien, plus que bien même. En fait voilà, tu me plais, beaucoup. Et même si j'aime beaucoup nos moments comme celui-ci, j'aimerais officialiser les choses, du moins si tu ressens la même chose de ton côté.

Mon cœur n'a jamais battu aussi vite en l'attente d'une réponse. A ce moment des centaines de questions me passent par la tête : et si elle avait quelqu'un ? Et si je lui plaisais pas ? Arriverait-on à rester amis malgré tout ? J'ai un gros doute, mais je pourrais toujours faire un effort pour elle, pour son bonheur. 

- Ça tombe bien que tu me dises tout ça Aaron, me dit-elle au bout d'un moment en se mordant la lèvre. Parce que... j'ai comme qui dirait... laisser entendre à Raïna que c'était sérieux entre nous... 

C'est ce moment qu'à trouver mon cœur pour faire une embarder, n'hésitant pas un seul instant et ne voulant pas être trop brusque, je lui prends la tête entre mes deux mains avant de lui déposer un baiser sur le front. Une marque de tendresse qui, je l'espère, lui traduit tout ce que je peux ressentir à son égard.

- Essayons dans ce cas, on verra ce que l'avenir nous réserve

Acquiesçant doucement, les yeux fermés, je la laisse prendre place côté conducteur avant que, une fois qu'elle soit hors de vue, je brandis mon poing en signe de victoire avec un immense sourire aux lèvres.

Ce que je vis actuellement, mon couple qui commence tout juste à se former, m'indique que Miami est probablement la ville qui m'était destinée pour que l'on puisse construire notre vie, nous les enfants Hills. Car même si nous sommes uniquement des frères et sœurs, nous nous sommes toujours promis les uns aux autres que l'on se séparerais pas, qu'on resterait toujours dans la même ville pour se voir le plus souvent possible.

Heureux de cette nouvelle, j'envoie un message à Mia et Connor pour leurs annoncer que je compte sortir avec Oana, mieux encore, qu'elle a accepter qu'on commence à parcourir un bout de chemin ensemble.

Après des félicitations en bonne et dû forme, je leurs dit que je ne vais pas tarder à rentrer pour tout leurs dire. Même si le cœur meurtri de Nazélie me fait douter que ce soit effectivement la marche à suivre. Je verrais cela au moment venu. Mon âme semble aussi léger qu'une plume, est-ce l'amour ? Cela me semble beaucoup trop tôt, mais ne dit-on pas généralement que l'amour donne des ailes ?