J'ai enfin réussi !

Chapitre XXXIV - Quand la vérité tombe

Derek

Je n'en reviens pas que cette soirée se termine ainsi. J'ai pensé que la soirée karaoké nous a permis de tout mettre à plat à travers les paroles, une sorte de pas en avant d'une certaine manière. Mais il a fallu qu'une voiture lui fonce dessus alors que la soirée venait de se finir, je voulais, en plus, lui envoyer un message dès le lendemain, ou du moins passer à son cabinet pour proposer un café et tout mettre au point une bonne fois pour toute avant de prévoir un avenir pour notre couple, s'il y en a un.

Mais je me retrouve à l'hôpital, dans cette salle d'attente, en train de ronger mon frein pour avoir une nouvelle, ce serait-ce qu'elle est tirée d'affaire. Naturellement je ne suis pas seul dans cette salle, Mia et Connor sont également présents à faire les cent pas, tout comme Arthur et Théo. Darryl, en tant que membre de la famille est là également, quant à Dylan et Tony, ils ne voulaient pas se retrouver autre part qu'ici.

L'attente m'est insupportable, je ne sais pas avec exactitude depuis combien de temps nous sommes en train de poireauter de la sorte mais un tas de scénario se joue dans mon esprit avec toujours la même particularité : je fais regretter à cette personne d'avoir prit la fuite sans même chercher à savoir si elle va bien, ou au contraire, à besoin de soin, ce qui est son cas. Je ne sais pas comment je pourrais mener cette vendetta à bien, il va me falloir l'accès aux caméras du Town ou encore de la ville, en espérant pouvoir y déceler quelque chose de probant, dans le cas où on me laisse agir à ma guise, mais je suis loin d'être un as dans l'informatique, alors entre le piratage et la recherche, disons que je risque de m'éparpiller plus qu'autre chose. C'est la venue des flics dans la pièce qui me tire de mes pensées macabres, à peine les présentations faites, j'oublies totalement qu'ils sont pour me focaliser sur ce qu'ils fabriquent ici, à savoir, récolter le témoignages des amis de Nazélie. 

- On ne peut pas vous dire grand-chose, lance Arthur en se frottant doucement les yeux. Ça s'est passé tellement vite... on était sur le point de rentrer, mais comme elle avait oublier son sac elle à fait demi-tour. Comme on avait froid nous sommes rentrer dans la voiture, on a parler quelques minutes puis avons entendu un fracas, on a à peine sorti du véhicule qu'il filait à toute vitesse laissant Nazélie sur la route... inconsciente.

- Le conducteur de la voiture est arrivé au commissariat quelques minutes plus tard, nous apprend l'un des policiers, il s'est dénoncé de lui-même après nous avoir raconter qu'il était sous emprise de l'alcool et qu'il s'était piquer quelques instants plus tard, il sera poursuivit pour prise de stupéfiant et alcoolémie au volant, si votre amie s'en sort, sinon, il sera arrêter pour homicide involontaire. Cependant j'aurais besoin des caméras du bar pour pouvoir avoir une trace vidéo des faits, je ne peux pas effectuer mon travail sans preuve, vous vous doutez bien. 

Mia, qui se présente comme étant la propriétaire du bar en question, lui affirme que les vidéos seront transmises très rapidement à son commissariat. Justice doit être faite, et même si l'homme responsable s'est rendue, l'acte en lui-même doit être puni, rien ne doit être excusé. De toute façon, s'il s'en sort, je me promets intérieurement de lui régler son compte, peu importe les conséquences.

- Est-ce qu'il y a autre chose que l'on a besoin de savoir ? Lance le policier en prenant quelques notes.

- Elle se sentait suivie depuis pas mal de temps, lance Mia en frissonnant d'horreur. On a d'ailleurs porter plainte contre X et remis tous les documents à vos collègues, les lettres, le relever d'appels, les nombreux cadeaux, tout est retranscrit, mais de ce que je sais, pour le moment il n'y a aucune nouvelle de l'affaire. 

En entendant les dires de Mia, je ne peux m'empêcher de penser que c'est peut-être moi qui la mettais dans cet état, il est vrai que je lui envoyais souvent des cadeaux sans parler des appels que je faisais, en inconnu pour la plupart, et que je la suivais, mais dans l'unique but de la savoir hors de danger. Dylan semble avoir la même idée que moi, car sans que j'aie pu lui dire quoi que ce soit pour le faire taire, il se met à me bousculer en disant que tout cela est ma faute.

- Je peux savoir pourquoi tu dis ça Dylan ? Demande Connor en fronçant les sourcils. 

Je n'ai pas le temps d'émettre la moindre objection, ou même tenter de me justifier qu'une quelconque manière que mon ami, du moins je le considérais comme tels, se met à déblatérer toutes mes actions qu'il juge répréhensible, que ce soient les moments où je la suis, les nombreux appels et les cadeaux, qui de mon point de vue, étant dans l'optique de la séduire de nouveau et rien d'autre. Mais c'est mal connaitre Mia qui d'un coup se met face à moi et me martèle de coup en me hurlant dessus tels une folle furieuse. 

- Elle avait peur de toi abruti ! Toutes ses semaines où elle était en hyper vigilance, cette perte de poids à cause du stress, les moments où elle n'arrivait plus à dormir, tout cela à cause de toi ?! 

Comprenant par ailleurs que Darryl était également au courant de tous mes faits et gestes, même si ce n'était pas le cas pour la plupart, elle reporte sa colère contre lui pour lui faire la même scène qu'à moi, avec la particularité qu'il est son frère et donc, censé la protéger envers et contre tout. Mais la calque que je me prends, métaphoriquement parlant, est lorsque Connor demande aux policiers si c'est possible de faire une ordonnance restrictive envers ma personne afin que je n'approche plus de Nazélie. 

Tout mais pas ça !

C'est ainsi que j'apprends que pour faire une telle demande, la plaignante doit s'adresser à un juge, peu importe lequel, afin de faire les démarches pour une ordonnance restrictive, durant le temps de la procédure, une enquête sera enclencher pour connaitre la raison d'une telle demande, et avec mes antécédents, aucun doute qu'elle sera rapidement approuvé, me laissant aucune chance de pouvoir lui parler un jour. C'est donc à moi de la persuadé de ne pas faire une telle folie, me laisser l'opportunité de lui raconter mes raisons, et pourquoi pas, lui promettre la moindre chose pouvait être susceptible de la reconquérir, d'une manière ou d'une autre. 

Pris dans mes réflexions, et motivé par mes promesses intérieurs, je me redresse lorsque je vois Aaron arriver dans la pièce en combinaison bleu avec quelques traces de sang ici et là.

- Alors ? Demande son frère en se levant de son siège.

- J'ai dû la mettre dans le coma, annonce-t-il avec une mine fatiguée. Le choc à été particulièrement brutale pour Nazélie, dans le domaine général elle va bien, mais pour ses jambes, c'est une autre histoire, je crois qu'elle va devoir avoir besoin de plusieurs mois de rééducation pour pouvoir marcher de nouveau. Elle se réveillera, mais ça durera un certain temps.

C'est en entendant ses derniers mots que mon monde s'effondre.