XLI - Des yeux d'une intensité remarquable

4 0 0
                                    

Raïna

Bien qu'elle n'ait pas récupérer toutes ses capacités de motricité, je suis soulagée de savoir que Nazélie s'en est sortie, au point qu'elle a même pu rentrée chez elle. Après tout, tout le monde sait à quel point les hôpitaux sont angoissants, même lorsqu'on y travaille. Etrangement, elle n'a pas mis longtemps avant de pouvoir sortir, même si pour cela, je me demande si Aaron n'y a pas mis son grain de sel, ou sa condition, même si les deux peuvent se valoir.

Et bien que l'on pût reporter tous nos entretiens avec elle, Nazélie à tenu à ce qu'elles se tiennent tout de même, le seul changement est qu'il se déroulera à son domicile et non dans les locaux. Ce genre de procédé me dérange un peu, entrer dans l'intimité d'une personne, ce n'est pas rien. Ça nous confère un pouvoir, celui de voir une personne tels qu'elle est, et non ce qu'elle montre, une fragilité qui n'a pas forcément sa place dans le domaine du travail, une preuve irréfutable de confiance. 

C'est donc en cette journée que nous nous mettons en route, Oana et moi-même, en direction de chez Nazélie. Même si nous savons très bien qu'elle vit là-bas avec Arthur et Théo, ses collaborateurs, mais également Aaron, Mia et Connor Hills, ses amis d'université que l'on a rencontrer durant sa convalescence. D'ailleurs, de ce que je sais, c'est à ce moment-là que Oana à commencer à sortir avec Aaron. Au départ, c'étaient des entrevues pour un dossier dont elle s'occupait, puis c'est devenu des invitations à prendre un petit-déjeuner, un diner ou même un simple café, finalement, j'en viens même à me dire qu'ils ont finis par se fréquenter. Mais intérieurement, je me dis que le jeune médecin est également très proche de Nazélie. Est-ce qu'ils sont en couple ou quelque chose du genre ? Je n'en sais rien, mais j'ai peur que mon amie ait par la suite le cœur brisé, c'est donc avec un nœud à l'estomac que je lui pose la question.

- Quelque chose entre Aaron et Nazélie ? Répète Oana qui focalise son regard sur la route. Non il n'y a rien entre eux, pourquoi cette question ?

- Je m'inquiète pour toi, je sais que tu sors souvent avec lui, alors je ne voudrais pas qu'il te brise le cœur ou quelque chose dans le genre, tu seras à ramasser à la petite cuillère et tu sais que je ne suis pas souple à ce point !

Pour simple réponse, Oana se met à rire, et après avoir récupérer son calme, elle m'explique que Nazélie et Aaron sont proches, oui, mais pas comme je l'entends. Il l'aime tout autant qu'il aime Mia, pour lui, elle est comme sa petite sœur, chose qu'elle lui rend bien naturellement. Pour le coup, j'apprends par la même occasion qu'elle a aussi eu cette discussion avec la jeune femme, me permettant de me rassurer sur les intentions du jeune homme.

- Tu ne peux pas me reprocher de douter sur ses intentions tout de même.

- Je ne te reproche rien Raïna, mais tu n'as aucune inquiétude à avoir, de ce que je sais, elle aime toujours Derek

- Derek ? L'imbécile qui la suivait ?

Acquiesçantdoucement alors qu'elle se gare, j'apprend dans le même temps que la situationest délicate, non seulement parce qu'il est son premier coup de cœur, et onsait tous qu'on ne l'oublie jamais. Mais également car il lui a certifier qu'illui prouvera qu'il tient à elle, même si cette phrase demeure, encore à cejour, un mystère complet. Prise dans mes pensées, je ne repère qu'au dernier moment qu'Oana vient de sonner à la porte d'entrée, mais qu'en plus, celle-ci vient de s'ouvrir sur Connor, le seul garçon que je connais aux yeux hétérochromes. Depuis que je l'ai vue la première fois, une étrange sensation s'est emparer de mon corps, comme si je ne pouvais plus rien contrôler de celui-ci. J'ai eu l'impression que je devais me rapprocher de lui d'une manière que je n'ai jamais fait auparavant mais qu'en plus, je connaitrais des choses jusqu'alors inexplorées.

Et ce sentiment s'est d'autant plus imposer lorsque je me suis mise à me noyer dans ses yeux bleu/violet.

Je suis remise les pieds sur terre par un coup de coude de la part de mon amie mais également par les paroles de Nazélie qui demande ce que l'on fait encore sur le pas de la porte. Bien qu'elle tente de marché, ce qui est loin d'être évident en vue de sa condition. Ma collègue est rapidement porter par l'informaticien qui l'emmène dans un couloir, nous enjoignant à le suivre dans ce qui se trouve être notre bureau pour la réunion.

Intérieurement, j'ai énormément de mal à me remettre de mes émotions. L'intensité de son regard me bouleverse plus que de raison, avec lui, j'ai l'impression d'être une personne à part, d'être ce qu'il ne pourrait pas rêver de mieux, à moins que je ne prenne mes idées pour une réalité, je n'en sais trop rien.

En tout cas, depuis ce moment, j'ai dû mal à me remettre dans ce que je fais, et si l'entretien se passe bien, en vue des avancer majeures des dossiers, je ne peux m'empêcher d'avoir l'esprit ailleurs.

En train de se demander, par exemple, ce qu'il peut bien penser de moi à l'instant même où nos yeux se sont rencontrés. 

J'ai enfin réussi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant