Chapitre XXIX : Enfin prises au sérieux

7 0 0
                                    

Oana

En cette matinée automnale, on peut dire que je me suis levée aux aurores, ce qui est loin, très loin même de mes habitudes. Profitant d'avoir le salon pour moi toute seule, je pousse comme je peux la table basse et le canapé afin d'avoir une place conséquente pour faire quelques postures de yoga, une manière comme une autre de contrôler ce trop plein d'énergie et éviter de me fatiguer inutilement en tournant en rond dans l'appartement.

Et bien que j'aie déjà effectuée ces séances de respiration un nombre incalculable de fois, je n'arrive pas à la réguler tant mon cœur bat à vive allure en prévision de la journée qui s'annonce. Enfin, depuis que nous avons obtenus nos diplôme, ma sœur de cœur et moi, nous sommes prises suffisamment au sérieux pour collaborer avec des jeunes spécialisés dans la psychologie ou l'aide à l'enfance. Parce que oui, lorsque j'ai eu ce mail de la part de l'un d'entre eux, j'ai d'abord sauté de joie avant de prospecter des recherches approfondit sur ce groupe d'individu, ne voulant pas me retrouver recaler pour une raison absurde, ou encore qu'ils nous disent par la suite qu'ils ont trouver bien plus qualifié que nous, pourtant, nous sommes dans ce système depuis notre plus jeune âge, Raïna et moi.

C'est donc avec un immense soulagement, contenu avant de voir quoi que ce soit se concrétiser, que nous voyons notre objectif principal prendre enfin vie : celui de pouvoir aider les personnes vivent ce que nous vivions dans le passé. Je continue tranquillement mes exercices jusqu'à ce que mon portable se mette à sonner, signifiant qu'il est sensé être l'heure pour moi de me lever afin d'entamer cette journée. Eteignant l'alarme, je me lève doucement avant de remettre tout en place et me préparer un petit-déjeuner tout en concoctant celui de ma colocataire qui se lèvera dans quelques minutes.

Une fois cela fait, je me dirige vers la salle de bain en allumant la radio présente dans la pièce, me laissant envahir par la musique de Ryderman, je prends une bonne douche chaude rapidement avant de faire mon rituel matinal. Comme tous les matins, je reste quelques minutes devant mon miroir pour observer mon visage sous toutes les coutures et en particulier la petite cicatrice présente sous mon menton, conséquence d'une mauvaise chute, mais également de mes yeux verts d'eau, un héritage dont j'ignore tout. Orpheline de naissance, il me semblait logique de devenir assistante sociale à ma majorité, pas pour retrouver mes parents biologiques, parce que je me doute qu'ils m'ont abandonnés pour une bonne raison, du moins je l'espère, mais pour aider ceux qui vivaient dans la rue ou parmi une famille toxique, au sens propre du terme.

Voyant l'heure qu'il est et devant régler quelques dossiers avant de devoir partir pour une réunion, je laisse un petit mot à ma collègue pour qu'elle me rejoigne puis part au pas de course en direction de nos locaux, pas pour un quelconque retard, mais tout simplement parce que je n'aime pas laisser les choses traîner, c'est limite une obsession d'ailleurs pour moi, il faut absolument que je finisse ce que j'entreprends, sinon je n'en sois pas l'utilité. Nos bureaux se trouvent dans un quartier plutôt calme, présent au troisième étage, il s'agit d'un ancien appartement rénové en siège d'entreprise si bien que charque étage comprends des bureaux, une salle d'eau ainsi qu'une salle de réunion et un coin cuisine, pour le peu qu'on emmène un lit de camp, nous pourrions sans mal dormir à l'intérieur. Bien que les lumières proviennent des petites fenêtres de chambre, les murs et le mobilier couleur clair n'obscurcisse pas la pièce, bien au contraire. Prenant le premier dossier de ma pile, j'allume comme à mon habitude la radio avant de me mettre à taper sur mon ordinateur les différents comptes-rendus ainsi que les objectifs à atteindre pour les familles.

Je ne sais pas exactement depuis combien de temps je suis plongée dans ce que je fais, peut-être quelques minutes ou une bonne heure, mais c'est le raclement d'une chaise présente juste en face de mon bureau qui me fait lever les yeux vers cette personne.

J'ai enfin réussi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant