Chapitre IX : La pression de l'ouverture

14 2 0
                                    

Mia

Comme tous les matins depuis que je suis arrivée ici, je me lève à l'aube pour une bonne heure de jogging sur le sable fin de Miami, à peine rentrée que je saute sous la douche puis engloutie mon petit-déjeuner en compagnie de mes deux frères.

Couper le cordon avec nos parents n'a jamais été quelque chose de bien difficile, nous les aimons d'un amour inconditionnel mais ils nous ont appris rapidement à être autonomes au possible, bien-sûr, nous pouvons les appeler au moindre problème, mais ils nous poussent la plupart du temps à faire ce que nous voulons, dans la limite du raisonnable.

C'est avec mes frères que nous avons plus de mal à nous séparer, bien que je sois la jumelle d'Aaron, nous avons plus l'impression d'être de véritable triplet avec Connor, le petit dernier. Depuis que nous sommes trois, nous nous sommes jamais séparer, toujours en contact les uns avec les autres tout au long de la journée. J'en suis au point de me demander sérieusement comment se passerons nos vies lorsque nous aurons trouvé nos moitiés, vivrons-nous tous ensemble ou chacun séparément ? Finalement, je me dis que c'est beaucoup trop tôt pour savoir ça !

Après les avoir embrassés chacun leurs tours, je pars dans le garage, enfourche ma moto dont je prends soin comme la prunelle de mes yeux puis m'engouffre dans la circulation matinale.

Au bout de quelques minutes, je me retrouve devant la devanture de mon bar, le Town. Quinze jours de travaux où je venais absolument tous les jours et vérifiait constamment ce qui était fait. Je n'ai pas mauvais caractère en soit, mais disons que je sais ce que je veux et je n'hésite pas à le faire savoir.

Je pense même que les ouvriers qui s'occupent de la rénovation le savent et ont hâte de terminé pour ne plus m'avoir dans leurs pattes.

Alors que les électriciens testent une nouvelle fois les lumières et les différents branchements, je repère les barmans en train de ranger les bouteilles ainsi que les verres, les serveuses commencent à placer les différentes tables avec les videurs pour les charges lourdes et le ménage est déjà fait, sur le coup, je n'ai absolument rien à dire.

Après avoir prévenue que je serais à mon bureau et qu'ils m'appellent à la moindre urgence, je m'y dirige puis prend mon téléphone, je fais glisser l'écran jusqu'à un surnom puis appuie sur la touche verte pour lancer l'appel. Bien que quelques heures de décalage horaire nous séparent, elle décroche pourtant dès la première sonnerie.

- Oui mon trésor ? Me lance une voix que je reconnaitrais entre mille

- Maman

- Que se passe-t-il ? Tout va bien ? Demande-t-elle d'une voix inquiète.

- Tout va bien, un léger stresse à cause de l'ouverture, je voulais savoir si vous arrivez bientôt à Miami, on a hâte de vous revoir !

- Je suis désolée trésor, je suis sur une affaire assez délicate et ton père tient absolument à rester avec moi, dit-elle d'une voix fuyante.

Connaissant les nombreux métiers de ma mère je ne cherche pas à savoir de quoi il retourne, sachant de toute façon qu'elle ne me dira rien, néanmoins, je sais qu'elle fera tout ce qu'elle peut pour ne pas se mettre en danger, que ce soit elle ou même mon père.

- Rien de dangereux au moins ? Ne puis-je m'empêcher de demander.

- Ne t'inquiète pas ma puce ! Dis-moi, tout est prêt pour l'ouverture ? Et tes frères comme Nazélie, comment ils vont ?

Je passe les prochaines minutes à tous lui dire, que ce soient les nouvelles de chaque personne mais aussi ce que nous faisons que ce soit ensemble ou séparément. Je ne cache pas non plus la réaction de Nazélie lorsqu'elle a vu son frère et encore moins la culpabilité de Connor lorsqu'il l'a amené à son rendez-vous sans savoir qui étaient ces hommes.

J'ai enfin réussi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant