Chapitre XXII : Vitesse supérieure

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Derek

Ma dernière discussion avec Darryl, en ce qui concerne sa petite sœur, remonte déjà à une bonne semaine, et pourtant elle ne quitte pas mon esprit.

J'y ai appris tous les appels qu'elle reçoit à son travail, ceux qui ne sont clairement pas professionnels, mais également tous les colis qu'elle reçoit, sans aucun expéditeur. Et bien que je sois responsable des appels, je suis totalement innocent des colis qu'elle peut recevoir et j'en viens même à m'insulter de tous les noms de ne pas y avoir penser avant.

De qui s'agit-il d'ailleurs ? Un prétendant ?

Cette idée me met dans tous mes états, j'en viens même à la prendre constamment en photo pour trouver l'homme qui pourrait s'intéresser à elle, sans résultat, du moins si je ne prends pas en compte Aaron et Connor, même si Théo et Arthur m'ont bien stipuler, une nouvelle fois d'ailleurs, qu'elle les considère comme des frères, et vice-versa, ce qui les écartes de tous soupçons, du moins en apparence.

Est-ce que je suis pris de jalousie à cette idée ? Putain que oui, je ne supporte pas qu'une personne ne vienne me la vole juste sous mon nez, c'est impossible, inconcevable.

C'est donc après cette nouvelle que j'ai cogiter à n'en plus finir, puis, j'ai décidé d'accélérer le mouvement, il est hors de question que je me fasse évincer de la sorte, pas sans m'être battu comme un lion avant. Et si, par malheur, j'échoue dans ma reconquête, il ne me restera qu'une solution : faire en sorte qu'il n'y a plus de concurrent, quel qu'il soit.

J'ai passé toute ma nuit à écrire une lettre pour Nazélie, une manière comme une autre d'exprimer mon amour pour elle, et pour personne d'autre. J'ai dû m'y reprendre plusieurs fois, vidant ma corbeille pleine de feuille mise en boule à de nombreuse reprise, mais celle-ci en vaut la peine, elle mérite que je trime comme un malade, si cela peut me permettre de l'avoir de nouveau dans mes bras.

Une fois satisfait de mon message, je l'ai taper à l'ordinateur afin qu'elle ne reconnaisse pas tout de suite mon écriture, je tiens vraiment à ce qu'elle soit folle de moi avant de me pointer devant elle, prêt à la faire mienne pour toujours.

Avant même de la poster, je me permets de la lire une nouvelle fois, m'assurant par la même occasion que mon message est limpide et reflète à cent pour cent ce que je ressens.

Nazélie,

T'envoyer cette lettre est une manière comme une autre de prendre contact avec toi, les coups de fils ne me suffisent plus, même si cela me permet d'entendre le son de ta voix, bien que je n'aie pas le courage de te faire écouter la mienne.

Il n'y a pas une journée sans que tu ne hante mes pensées, j'en deviens dingue d'une manière dont tu n'as aucune idée, et le fait même qu'une autre personne puisse te tourner autour me met hors de moi, mais je me contiens, pour toi.

J'ai bien remarqué que tu fréquentes, bien qu'amicalement, des hommes que ce soit dans le domaine personnel ou même professionnel, je ne l'adhère pas mais je serais capable de faire un effort, à la condition que tu n'aies que moi dans ton cœur, et que cela restera ainsi.

Tu trouveras avec cette lettre des roses, elles me font tout simplement penser à toi, une fleur délicate et pourtant pourvue d'épine, exactement ce que tu me fais ressentir tous les jours.

Penses bien que je t'observe constamment Nazélie, je t'ai laisser passer une fois, il est hors de question que cela recommence, je ne le supporterais pas.

Ton admirateur.

Pleinement satisfait de cette lettre, je la pose dans une enveloppe immaculée avant de la sceller afin que personne d'autre ne la lise. Juste après, je retourne devant mon ordinateur, je dirais même mon imprimante qui se trouve juste à côté puis prend les plus récents clichés que j'ai fait : celles qui me montre sa chambre.

Si dans un premier temps je suis soulagé de ne voir aucune présence masculine, je deviens vite excité de la voir se dévêtir sur certaines d'entre elles, persuadée probablement que personne ne viendrait fouiller dans son intimité, mais celui-ci étant mien, j'estime être le seul autorisé à le faire.

Sans perdre une seconde, je les prends toutes afin de les mettre avec les autres dans mon armoire. Les regardants chacune leurs tours, je souris intérieurement de constater que j'ai absolument tous les moments qui peuvent constituer sa journée, de son levé le matin à son couché le soir. J'en ai même, par ailleurs, certaines où elle dort, tels un ange.

Prenant la lettre avec moi, je me dirige vers un fleuriste afin de faire ma commande et espérer qu'elle arrive rapidement à sa destinataire. Naturellement, je refuse d'y mettre quoi que ce soit me concernant, je tiens à garder l'effet de surprise pour le moment où elle comprendra qu'il s'agit de moi, qu'il a toujours été question de moi.

Je suis déterminé à l'avoir à mes côtés, peu importe les moyens entrepris pour le faire, et bien que cette idée me serre le cœur, je sais très bien que, si d'une manière ou d'une autre, je ne pourrais pas l'avoir, je me promets intérieurement que personne, je dis bien personne, ne pourra l'approcher. 

J'ai enfin réussi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant