Chapitre XXXIII - Une obsession qui tourne mal

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Inconnu

Je l'ai observée, je l'ai regardée durant toute la soirée dans ce bar, sans avoir eu la moindre opportunité de l'aborder ne serait-ce qu'un seul instant, pourtant, Dieu seul savait à quel point j'en avait envie, à quel point j'en avais besoin, mais elle aurait sûrement été trop effrayée, non, il me fallait attendre le bon moment, un instant où elle serait seule, pas vulnérable mais presque, un instant, où elle pourra enfin se révéler qu'elle a besoin de moi pour s'épanouir.

Il est d'ailleurs,inutile de comprendre toutes les pulsions qui se sont entassés dans mon esprità la simple vue de cette jeune femme. Les fantasmes s'accumulent de plus enplus au point que je deviens même serrer dans mon pantalon sur-mesure. Je n'enreviens pas que personne, jusque-là, ne lui a permis de comprendre sa place et encoremoins ce qu'un homme demande à une femme quand il est question de sexualité. Oui, bientôt, peut-être même ce soir, je pourrais lui parler et lui faire comprendre où se situe sa place et que je suis tout à fait disposé à lui enseigner la discipline tels que je l'entends. Ce n'est qu'après un énième appel provenant de ma femme que je décide de sortir d'ici. Pas que j'abandonne, non loin de là, mais disons que ce n'est pas le lieu adéquat pour avoir une conversation, même si ce n'est que quelques minutes.

C'est lorsque je suis sur le point de rebrousser chemin en direction du bar que je la vois en sortir accompagnée de plusieurs personnes dont les deux vigiles de l'entrée. Voyant qu'elle est en train de les embrasser, sûrement pour leurs dire au revoir, je me place dans une ruelle non loin de là pour l'apercevoir une dernière fois, en espérant que je pourrais lui adresser quelques mots, même si ce n'est pas grand-chose.  Je sais qu'elle n'est pas seule, ça serait d'ailleurs surprenant si c'était le cas, mais ne sait-on jamais, tout peut arriver en cette soirée d'halloween. Je la regarde partir avec quelques gars dont celui que ne la lâche pas depuis que je l'ai revue il y a quelques mois de cela. Je sais, pour avoir mener une enquête discrète, qu'il s'agit de l'un de ses amis, rencontrer durant ses années universitaires. Pour les deux autres, il me semble qu'ils s'agissent de ses deux collègues et amis, bien que je n'en sache pas plus pour eux.

C'est lorsque je suis sur le point de sortir de la ruelle que je la vois sur le point d'opérer un demi-tour, étant trop loin, j'ignore pourquoi elle fait ce genre de chose, mais il s'agit d'une aubaine pour moi, quelque chose que je ne tiens pas à laisser passer sans tenter quoi que ce soit. La voyant sur le point de s'approcher, je regarde autour de moi avant de prendre un morceau de bois avant de la jeter contre une benne à ordure rempli de détritus à l'odeur infecte. La sentant sur le point de rebrousser chemin, je me mets à inspirer lourdement, une manière comme une autre d'attirer de nouveau son attention. Je vois du coin de l'œil que ses amis sont rentrés dans la voiture ce qui m'arrange grandement, aucun risque à ce qu'ils viennent m'empêcher de l'approcher. C'est lorsque je la vois trembloter que je décide que le jeu à assez durer, il est temps que je me révèle à elle, une bonne fois pour toute.

- Si tu savais depuis combien de temps j'attends ce moment ma petite, des années jours pour jours... il est temps que tu rencontres enfin ton maître. 

Et bien que je m'attendisse à ce qu'elle crie ou qu'elle tente une riposte, elle semble tétaniser, voulant donc l'approcher, j'amorce un pas, sans me douter une seconde qu'elle en profiterait pour prendre la fuite. Je pensais qu'elle allait partir en direction du Town, ou encore de la voiture, afin qu'elle puisse partir en direction d'un lieu sûr et surtout de ses amis, mais ce n'est pas le cas, a contrario, elle se dirige vers les routes anormalement actives à cette heure de la nuit.

Je l'observe regarder dans ma direction, tentant par tous les moyens de m'échapper, mais elle ne remarque pas la voiture rouge, une jeep si j'en crois la hauteur et les lignes, qui roule avec les pleins phares. Comme si tout se déroulait au ralenti, je vois le véhicule tenter de freiner avant que le choc se fait entendre, je vois la jeune femme voler dans les airs avant de redescendre brutalement sur la terre ferme dans un grand bruit de craquement, et alors que je pensais que le conducteur allait sortir de sa jeep, je le vois accélérer pour ne pas avoir à faire à la police. 

Voyant tout le monde se précipiter vers elle, je décide qu'il est grand temps que je parte avant que quelqu'un ne me repère et me pose la moindre question. Je rase les murs de brique, prenant parfois les pieds dans les détritus, et profite du brouhaha ambiant pour filer à l'anglaise, en espérant que personne ne m'ait remarquer. 

J'ai enfin réussi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant