Chapitre XXVI : Ne compte pas à ce que je lâche l'affaire

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Inconnu

Alors que je partais pour poster de nouvelles lettres, j'ai eu la surprise de croiser Nazélie, et n'y tenant pas un seul instant, je l'ai suivie bien qu'elle soit avec une femme que je n'ai jamais vue auparavant. Une amie qu'elle a dû se faire lorsqu'elle était loin de Miami, sans doute.

Cependant, j'ai rapidement déchanté lorsque j'ai constaté qu'elles partaient en direction du commissariat et ait aussitôt rebroussé chemin avant que l'une d'elles ne me remarque.

Néanmoins, je me peux pas m'empêcher de me poser une question, qu'est-ce qu'elle peut foutre dans un endroit tel que celui-ci ? Sait-t-elle seulement que je suis derrière ses colis et ses lettres ? Sans parler des nombreux appels dans lesquels je ne parle pas un seul instant, me contentant de respirer d'un souffle erratique ?

Ne voulant pas me faire repérer plus que nécessaire, je décide d'opérer un demi-tour et rentrer chez moi, de toute manière, j'ai prévenu ma femme que je ne serais pas très loin, il ne s'agissait que d'une histoire de quelques minutes, le temps suffisant pour poster ma lettre.

Cependant, je ne m'attendais pas, quelques jours plus tard, à ce que celle-ci m'appelle alors que j'étais en pleine réunion avec des investisseurs important, pour me dire tout simplement que j'ai reçu un courrier.

- Qu'est-ce que tu veux que ça me fasse que j'ai reçu un courrier, grognais-je une fois dans mon bureau. Tu ne vas pas m'appeler alors qu'on a une facture qui vient d'arriver ?!

- Ce n'est pas une facture, lance-t-elle au bout de quelques minutes, c'est le commissariat du district. J'ai aussi eu un appel ce matin, tu dois y aller aujourd'hui-même voir demain au plus tard pour être interroger, dis-moi que tu n'as rien fait de dangereux ou illégal s'il te plait !

Comme dans un mauvais film, les évènements passent les uns après les autres dans mon esprit, je repense à tous ses moments où je frôlais l'illégalité, tous les mensonges que j'ai pu débiter sans parler des sites limite indécent, que j'ai visiter à de nombreuses reprises. Rien qui ne soit très répréhensible, du moins qui ne nécessite pas une garde à vue ou autre chose s'y approchant.

Puis la scène où je vois Nazélie devant le commissariat me revient en mémoire, combien de chance je pourrais avoir pour qu'ils aient fait le rapprochement aussi vite ? Très peu, à moins qu'il aient réussis à retrouver mon numéro qui demeurait constamment masquer, sans parler des lettres et colis où je ne mettais aucun expéditeur, non, aucun risque qu'ils veulent m'interroger pour ça.

Bougonnant à l'idée de devoir aller dans un bâtiment durant plusieurs minutes, voir même des heures, afin de répondre à des questions toutes plus inutiles les unes des autres, je finis par lui dire que j'irais ce soir, après le travail afin d'en être débarrasser, sans même ajouter quoi que ce soit, je lui raccroche au nez alors que je tente, tant bien que mal, de taper mon rapport de réunion à rendre le plus rapidement possible.

Ce n'est que vers les 17h que je prends mes affaires afin de partir de mon lieu de travail. Je voulais pourtant en profiter pour revoir la demoiselle, après tout, j'ai dû faire l'impasse sur mes trajets à son bureau pour ne pas faire douter ma bonne femme, il manquerait plus qu'elle mette son grain de sel elle aussi !

Partant d'un pas rapide en direction de mon commissariat, c'est en peinant à reprendre mon souffle que l'agent présent à l'accueil me guide vers le bureau du chef de la brigade, pas moins que ça, en tout cas, j'espère qu'ils ont rien contre moi, sinon, je pense que je le sentirais passer, et que toute ma vie deviendra un enfer.

Après de brève salutation, je prends place sur une chaise et demande la raison de cette convocation pour le moins surprenante.

- Je comprends que cela vous choque, lance le policier en récupérant un dossier dans le tiroir de son bureau, cependant nous avons eu une plainte il y a quelques jours de la part d'une jeune femme et...

- Je vois, mais pourquoi vous me dites cela à moi ? Jusqu'à preuve du contraire, je ne connais personne à qui j'aurais pu faire du tort !

Le regard noir que me lance l'homme m'indique que j'aurais dû me taire. Il prend quelques minutes à me détailler des pieds à la tête avant de me tendre une feuille qu'il a fait sortir de sa pochette portant le nom et le prénom de Nazélie, mais qu'est-ce que...

- Il y a quelques années, elle a été victime de harcèlement au point que son adresse à été diffusée sur un site loin d'être recommandable pour une adolescente, bien que nous ne le sussions pas à l'époque, ceci nous a été rapporté il y a quelques jours, le fait étant que nous avons récupéré toutes les adresses IP des personnes ayant répondu favorablement à cette annonce dans le secteur de Miami, et vous êtes l'un d'entre eux

Une goutte de sueur froide coule le long de mon échine, j'avais pas oublier ce qu'il s'est passé cette année-là et encore moins comment j'ai rencontré cette jeune femme, bien au contraire étant donné que cette obsession demeure gravé dans ma tête, allant jusqu'à dictée mes plus bas instincts.

Néanmoins, je tente de garder mon sang froid en lui indiquant que, comme il l'a si bien formuler, je ne suis pas le seul à avoir répondu à une annonce de ce genre, bien que n'affirme et nie rien pour cette personne en particulier.

- Vous avez raison, abdique l'homme en face de moi, c'est pour cette raison que nous avons reçu l'ordre de procédé à l'interrogatoire de chacune des personnes, nous demandons également que chaque personne daigne nous fournir leurs empreintes digitales pour le bien de cette enquête, je suis certain que vous accepterez de bon cœur afin d'être innocenté rapidement.

Voyant que je n'ai pas le choix, j'acquiesce silencieusement alors que je pose chacun de mes doigts sur cette surface noire avant d'appuyer chacun d'entre eux sur une feuille blanche portant mon prénom ainsi que mon nom de famille. Je pense qu'il est inutile de me voyez la face, ils prennent cette affaire au sérieux et si je veux être lavé de tout soupçon, je dois la confronter une bonne fois pour toute et faire en sorte qu'elle retire cette plainte, sans quoi je ne serais jamais tranquille.

- Je vous remercie pour votre coopération, lance le policer en rangeant les feuilles portant mes empreintes. Naturellement, je vous demande de garder vos distances avec la jeune femme dans le cas où vous serez cet homme, si ce n'est pas le cas, je vous suggère de ne pas quitter la ville tant que cette affaire ne sera pas élucidée.

Acquiesçant doucement, je finis par me lever avant de dire au revoir à cet homme. A peine dehors, j'appelle tout de même ma femme en lui disant que je sors du commissariat, indiquant par la même occasion que je suis en chemin. Cependant, je ne tiens absolument pas à laisser cette jeune femme tranquille, je lui ai dit qu'elle serait à moi par le passé, cela à juste prit un peu plus de temps que prévue, rien de bien méchant en somme.

Mais je ne compte pas lâcher l'affaire, ô non, tiens-toi prête ma petite soumise, car quand ton dominant te tiendra enfin entre ses mains, il n'y aura plus aucun retour en arrière possible. 

J'ai enfin réussi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant