Chapitre XXVIII : l'équipe s'agrandit

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Nazélie

J'aimerais me dire que le fait d'être allée au commissariat me permet de mieux dormir la nuit, mais en réalité, c'est la présence de toutes ses personnes à la maison, sans parler de l'alarme naturellement en activité tous les soirs, qui me permet de dormir sur mes deux oreilles.

Je reçois également beaucoup de nouvelle de la part des policiers en chargent de l'enquête si bien que je sais qu'ils ont interrogés toutes les personnes susceptibles de me faire du mal, intentionnellement ou non.

Avec l'aide des trois Hills ainsi que des deux cousins, j'ai également pu reprendre du poids, il faut dire qu'être constamment surveillée et me faire remplir mon assiette plus que de raison à chaque fois que je tourne la tête aide un peu, et c'est sans parler des cours d'auto-défense que Mia me donnait déjà à l'époque de l'université, je sais très bien que je serais complètement tétanisée si je me trouvais en présence d'une personne néfaste, mais j'aurais néanmoins quelques notions, sait-on jamais, si j'arrivais à faire ne serait-ce qu'un mouvement, rien ne serait perdu !

Déjeunant comme d'habitude avec les quatre garçons, je suis sur le point de monter pour me préparer avant que Mia ne fasse son entrée.

- Salut tout le monde, lance-t-elle à la cantonade

- Alors la soirée d'halloween, ça avance ? Demande son jumeau en buvant son café

- Plutôt bien oui, même si j'ai une récalcitrante quant aux costumes imposés, mais bon, oubliez pas que je vous veux tous là-bas le soir venu ! Même si c'est dans deux semaines je préfère m'y prendre à l'avance

- C'est même largement en avance, lance cette fois Arthur dans un rire.

J'entends Mia et Arthur se chamailler amicalement alors que je monte distraitement les escaliers. Je n'en reviens pas d'être déjà arriver à mi-octobre, ce qui signifie que la soirée d'Halloween arrive à grand pas, en espérant que ce ne sera pas différent aux autres jours lorsque j'étais à l'université. Non, je ne suis plus la même, je pense pouvoir survivre à cette nuit, en présence de mes amis, sans avoir à faire une crise d'angoisse ou m'enfermer à double tour.

Je mets plus de temps que nécessaire sous la douche, si bien que lorsque je sors de ma chambre, je remarque que Théo et Arthur sont déjà prêts, à m'attendre au pas de la porte, adossés au mur d'en face, les bras croisés.

- On a cru que tu étais tombée, tout va bien ? Demande Théo avec un léger sourire.

- C'est l'approche d'Halloween, ça passera, allons-y

L'avantage de les connaitre depuis quelques années maintenant, c'est qu'ils savent les tenants et aboutissants de mon enfance, du moins pour les grandes lignes étant donné que seuls les Hills et les amis de mon frère sont au courant de tout. Ce n'est pas pour un manque de confiance que je ne leurs en parle pas plus, mais disons que je n'ai pas forcément trouver un moment adéquat pour en discuter et que ce n'est pas non plus le sujet que l'on peut aborder autour d'un café.

Laissant Arthur prendre la voiture pour l'aller, nous nous mettons à aborder les objectifs prévus pour la journée, notamment la réunion qui se déroulera dans quelques heures avec les deux assistantes sociales que nous avons démarchés il y a quelques temps de cela. Enfin, notre petit groupe d'aidant va prendre de l'ampleur, et par-dessus tout, nous serons tous prit au sérieux dans nos actes et nos paroles, même si c'était déjà le cas avant cela, désormais, nous aurons aussi un champ d'action bien plus conséquent et surtout, je pense au petit garçon dans l'hôpital qui se fait frapper par son paternel, il aura enfin l'aide dont il a besoin pour survivre à cet enfer.

Pour le moment, je ne peux que lui dire de s'accrocher à l'espoir que nous ne sommes pas loin, mais je compte bien leur parler de ce dossier de vive-voix, même si j'avais déjà abordé le sujet auparavant à travers un mail. Il faut absolument que nous l'aidons, lui mais beaucoup d'autre qui crie en silence, attendant en souffrant que quelqu'un leur tende la main, et cette main, ce sera la nôtre.

Préparant la salle pour ce rendez-vous, je me dis intérieurement que les prochains jours, semaines voire mois seront intensifs, mais extrêmement utile. Ce sera un moment où nous devrons tous collaborer et trouver notre rythme synchrone pour une prise en charge rapide et efficace des différents dossiers. Dire par ailleurs que c'est stressant serait un euphémisme, je suis littéralement morte de trouille à l'idée que l'on échoue, pas pour moi, mais pour les personnes qui ont besoins de nous.

Voyant que l'heure tourne au ralenti, je prends le temps de m'isoler dans mon bureau pour me détendre, ce sera un test, quelque chose qui pourrait fonctionner comme nous éloigner de notre objectif, et même si je me répète continuellement, on doit réussir, c'est un peu comme si on avait pas d'autre chance. Comme si c'était notre unique essai. Parce que je sais que je serais beaucoup trop dégoûtée de ce ratage complet pour tenter une nouvelle fois. 

J'ai enfin réussi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant