Chapitre 19 : Déni émotionnel

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Ayden

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Ayden

Le lundi matin, j'arrive au club très tôt comme d'habitude, et j'effectue ma séance de sport habituelle. J'ai passé le week-end à frapper dans mon sac de boxe à la maison mais ça ne m'a pas suffit.

Je vais demander à m'entraîner avec les gars ce matin. J'ai besoin de me défouler. Le sport est un vrai exutoire pour moi. La violence a longtemps été ma seule réponse. Et même si aujourd'hui je garde une certaine agressivité, j'essaye de passer ma colère ailleurs que sur les visages des gens.

Ce qui est arrivée à Nina m'a boulversé tout le week-end et ces gens qui lui ont fait ça ne mérite pas que je maîtrise ma colère. Ils méritent que je me fournisse une arme pour aller leur exploser la cervelle. Quelque soit le ressenti que j'ai envers Nina, je ne peux pas laisser de telles choses arrivées. C'est bien trop grave.

Alors oui, elle cherche peut être un peu les problèmes en continuant à travailler avec eux, mais elle a peut être les mains liées aussi. A l'époque elle m'expliquait que ce n'était pas facile de s'échapper d'une mafia. Ce que je peux comprendre. Mais son escroquerie m'a fait comprendre qu'elle y trouvait ses avantages.

Malgré tout ça me met dans une rage folle que quelqu'un ait abusé d'elle. L'imaginer entrain de se faire violer est le pire pour moi. Je n'ai pas cesser de ressasser les images dans ma tête depuis que je l'ai trouvé chez moi. J'aimerai tellement qu'elle soit en sécurité. Loin de moi. Mais en sécurité.

Je pousse ma séance de sport à mon maximum. Je finis sur les rotules quand les joueurs arrivent pour l'échauffement. Je demande au coach si je peux venir et il me répond à l'affirmative. Je me défoule alors sur le terrain avec mes amis. Ça me fait beaucoup de bien, j'oublie Nina quelques temps. Mais la réalité me rattrape vite.

Je rejoins mes collègues de travail dans la salle commune. Nina est assise sur un canapé en train de boire un café. Elle parle avec Pio et deux filles de la compta. Son visage présente encore les stigmates du week-end, sa lèvre inférieure a doublée de volume et elle a un pansement sur sa pommette droite. Mon estomac se soulève dans un haut-le-cœur. Je suis bloqué dans l'entrée de la salle, impossible de faire un pas de plus vers celle qui a été la femme de ma vie.

Alison arrive derrière moi et fonce sur Nina pour la prendre dans ses bras. Elle entoure son visage de ses mains et lui baragouine des mots en italien. Elle avait l'air au courant avant d'entrer dans cette salle, Nina a du lui dire. Elle s'est donc trouvé une amie proche, ça me rassure.

En avançant vers les canapés, je me souviens de ce que Nina m'a dit hier. Je ne suis pas sensé être au courant. Je feins donc la surprise en m'asseyant en face d'elle :

- Qu'est ce qui t'es arrivé ?

- C'est mon .. ex copain. On a eu un petit accrochage, mais tout est réglé.

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