Chapitre 17 : L'ombre du passé

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Ayden

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Ayden


Le vendredi soir suivant, seul chez moi, je tente d'écrire mes prochaines chansons. J'ai l'esprit qui vagabonde dans mes sentiments et je n'arrive pas à poser les mots sur ce que je ressens. Je repense à tout ce qu'il s'est passé depuis la soirée au gymnase.

Nina a cédé à la pression et est enfin devenue la pépite de l'Everest. Nous avons dû revoir toute notre organisation puisqu'elle va commencer les répétitions assez rapidement.

Je me demande maintenant pourquoi j'ai autant forcé pour qu'elle soit la pépite. J'ai voulu la bloquer en lui donnant un statut particulier mais j'ai l'impression que c'est moi qui me retrouve coincé dans une situation inextricable.

L'ensemble du club l'a félicitée et un post Instagram a été fait en ce sens. David et Nina se voient beaucoup plus, et je sais qu'elle a même été dormir chez lui à plusieurs reprises. Et malgré moi, je suis jaloux de la relation qu'ils entretiennent et de la confiance qu'elle lui accorde. Le regard qu'elle lui porte, j'étais le seul à y avoir le droit avant.

Alors que je suis dans mes pensées, j'entends l'interphone sonner. Je réponds mais je n'entends que le silence. Je regarde la caméra et vois un 4x4 s'éloigner. Les cambriolages sont fréquents dans le quartier, je décide donc de faire un tour de la maison.

J'allume les lumières et sors sur le perron mais je ne vois rien. Ils sont peut-être déjà partis à l'arrière de la maison. Ou alors ils sont partis quand ils ont vu de la lumière. Je vais ouvrir le portail pour vérifier qu'il n'y ait personne dans la rue. Mais ce que je vois est tout autre :

– Nina !

Elle est effondrée au sol, ensanglantée et recroquevillée. Une impression de déjà-vu au goût amer me frappe de plein fouet. Je m'accroupis à côté de sa tête et lui caresse le visage

– Je suis là, c'est fini, tu es en sécurité.

Elle ouvre les yeux et les plisse pour mieux me voir. Un soupir de soulagement m'échappe quand je me rends compte qu'elle est consciente.

– Ayden ?

Elle est en culotte et en débardeur alors qu'il fait très froid. Je passe un bras sous ses jambes et un sous ses épaules et je la ramène à l'intérieur. Elle se laisse faire telle une poupée de chiffon.

Une fois passé la porte d'entrée, je la pose délicatement au sol, mais elle s'effondre contre celle-ci. Elle ramène ses genoux vers elle et rentre sa tête dedans. Touché par sa détresse mais impuissant, je m'accroupis devant elle.

Je pose les mains sur ses genoux et l'observe, attristé de la voir encore dans cet état. La panique et la colère font battre mon cœur trois fois plus vite que la normale mais je garde un air impassible.

Ti Amo T1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant