Je suis arrivé dans la chambre et j'ai trouvé Malika assise dans son coin du bureau en train de travailler je pense avec son casque sur les oreilles.
Je la regardais et je repensais à sa réaction le jour où elle est venu visiter cet appartement après que j'ai fini les petits travaux dans la chambre. C'était dans la période où on vivait séparément. Elle était un peu dégoûté que cet appartement ne soit pas assez grand pour qu'elle ait un bureau hors de la chambre. Dans l'ancien appartement j'avais fini par récupérer son bureau dans la chambre parce que son dressing était tellement grand qu'avec un peu d'ingéniosité elle avait réussi a s'installer un bureau. Elle redoutait qu'on se marche dessus si on devait partager le même bureau dans la chambre. Alors je nous ai bricolé un coin bureau où on a chacun son espace malgré tout. Quelques meubles de bureau IKEA, des planches, une scie, une perceuse visseuse et c'était fait.
Elle avait sauté de joie et avait porté ce regard admiratif sur moi, un regard qui m'avait donné l'envie de construire mille et un meubles à sa convenance.
C'est un tout autre regard qu'elle portait à présent sur moi après avoir senti ma présence.
Malika : "Elle est partie ? Elle te voulait quoi ?"
-"T'as rien entendu ?"
Malika : "Non. J'ai mis le casque. Je voulais pas l'entendre dire des bêtises. J'ai passé une trop bonne journée pour pleurer."
Si elle n'avait rien entendu alors peut être qu'on pourrait faire comme si je n'avais rien dit ? Non. Impossible, ma mère doit déjà avoir crié l'info sur tous les toits. Ça ne m'étonnerait pas qu'elle soit chez les Al Burhan en train de leur en parler. C'est la honte si je dis que j'ai tout inventé dans la panique. Elle ne me prendrait plus au sérieux et se permettrait encore plus de douter de mon sérieux par rapport à Malika.
Malika : "Toi par contre t'as pleuré... qu'est ce qu'elle t'a fait encore ? C'est pas possible ça !!"
Énervée elle se lève de sa chaise et viens se mettre debout face à moi, après quoi elle me sourit et m'embrasse avant de se lover dans ma bras. Sa tête est enfouie dans ma poitrine. C'est mon moment.
-"Mon amour, il faudrait qu'on se marie vendredi. Juste le fatha vite fait. Hop, hop, hop. On en parle plus."
Elle essaie de se dégager de mon étreinte avant de répondre, je la retiens un peu.
Malika : "Lâche-moi. Je rigole même pas avec toi."
-"Oui... Mais réponds d'abord."
Elle me met un coup de poing près des côtes cette folle. Elle sait que ça va me faire mal, même si je suis remis, j'ai encore quelques légères douleurs. Je la lâche sans réfléchir.
Malika : "T'es fou toi. Qu'est ce que tu me racontes ? Guelek « il faudrait qu'on se marie » ça va pas ?"
-"Non mais je suis vite fait sérieux. Mais genre vite fait, genre je suis sérieux quoi. Ça m'arrangerait vachement que ça se fasse."
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Le monde est à nous
RomanceMalika 27 ans, avocate pénaliste rencontre Mehdi 29 ans, dans un box, avant un procès en comparution immédiate. L'arrivée de l'un dans le monde de l'autre équivaut à l'implosion de chacun d'eux, mais surtout la naissance du plus beau des mondes... l...