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Point de vue de Malika le lendemain 08h

J'entends la saleté de sonnerie de réveil Apple juste horrible, C'est atroce. Je tends le bras vers ma table de chevet pour couper cette saleté, mais mon bras tombe dans le vide... aurais-je bougé ma table de chevet sans le savoir ? Je me redresse alors et décide d'ouvrir les yeux et là c'est la panique, où suis-je ? Et pourquoi suis-je nue ?

Chez moi ? Non, chez Bastien ? Non, chez mes Parents ? Non et puis je serais pas nue chez me...

??? : "Oh putain!"

Je reconnais cette voix, je sais qui c'est.... mais c'est impossible. Je peux pas y croire, je refuse de tourner la tête et de le voir allongé à côté de moi, probablement nu aussi.

La sonnerie du réveil s'arrête et je sens le lit sur lequel je suis assise/allongée bouger. Il me regarde je le sens, mais en même temps je refuse de calculer sa présence. Aucun doute c'est Mehdi, je suis dans sa chambre, dans son appart avec Salif, je reconnais les lieux, je reconnais sa voix. Je me rappelle parfaitement ce qu'il s'est passé cette nuit au détail près. Mais mon cerveau refuse de l'accepter.

Mehdi : "Ooooh putaiin!"

Le premier oh putain avait été soft, genre « oh putain mon réveil sonne » celui là c'était un oh putain des mauvais jours genre « oh putain qu'est ce que j'ai fait, j'ai couché avec Malika. »

-"Comme tu dis."

Je ne lui avait toujours pas lancé un regard je m'appliquais à faire en sorte qu'il n'entre pas dans mon champ de vision.

-"Il est quelle heure ?"

Mehdi : "08h02, mais c'est tout ce qui t'intéresse là ?"

-"Je dois partir, je suis super en retard."

Mehdi : "Malika non, attends on doit pa..."

-"Plus tard."

Sans lui laisser le temps de réagir je me suis levée du lit et puis après bah je me suis sentie conne , j'étais là debout et nue perdue ne sachant que faire.. j'ai repéré un t shirt à lui, je m'en suis emparée et puis j'ai attrapé un short je me suis vêtue et je suis allé dans le salon j'ai pris mon téléphone, mon sac et mes chaussures et je suis sortie en claquant la porte.

C'était grave la honte une fois en dehors de l'appartement, les gens allaient travailler et moi je sortais de chez quelqu'un vêtue comme une catin quittant chez le mec qu'elle s'est fait cette nuit, t-shirt de bonhomme, short de bonhomme et une jolie paire de bottines à talons, mes bottines de tshoin en plus, très certainement que j'avais les cheveux d'après sexe et le maquillage tout flingué aussi. Une vraie catin du matin. En tant normal je me fiche un peu de ça, parce que j'ai pas honte de ce que je fais, mais là j'avais honte de mon comportement, j'avais super honte de ma personne, c'était pas comme si j'avais couché avec n'importe quel mec, on parle de Mehdi là, c'est Mehdi, on est pas supposé faire ça déjà parce que c'est Mehdi bordel de merde et surtout parce qu'il est avec quelqu'un! Moi maintenant je suis là maîtresse de quelqu'un. Encore pire la maîtresse d'un de mes meilleurs potes .... enfin qu'est ce qui ne va pas chez moi ?

Une fois dans ma voiture, je retires mes bottes je conduis pas en talons aiguilles moi, je cherches mes baskets à la hâte, telle une psychopathe, j'étais tellement pressée de m'éloigner de cette endroit, j'arrivais plus à réfléchir correctement à un moment donné j'étais tellement frustrée que j'ai décidé de conduire pieds nus. Je m'apprête à démarrer quand la pression est retombée, et au lieu de partir je suis restée là comme une idiote à regarder mon volant de voiture et à re-visionner les événements de la veille dans ma tête, détail pour détail, j'ai envie de mettre tout ça sur le compte du ou plutôt des joints mais je sais parfaitement qu'ils n'y sont pour rien, enfin si grâce à ça certainement je me suis sentie assez détendue et désinhibée, mais c'est pas comme si sans joint j'aurais pas eu envie de faire ça, je peux pas garantir à 100% que sans joint il se serait rien passé.

Le monde est à nousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant