Le monde est à nous

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Il devait être 23h quelque chose comme ça quand Mehdi s'en est allé de chez moi ce soir - là, après notre balade à cheval, il m'avait emmenée faire un tour dans Paris, on s'était juste promenés parce qu'on n'avait pas envie de rentrer, ensuite on a fini par rentrer chez moi, et on a regardé des films et dîné, il m'a préparé à manger, et seulement après qu'il m'ai mise au lit, il a décidé de s'en aller.

Mehdi : "Bon, bah tout est ok, je t'ai tout fermé, Péri et les oiseaux sont rentrés et je vais te descendre ta poubelle. Tu m'appelles s'il se passe quoi que ce soit..."

-"T'inquiètes pas Mehdi, je vois pas ce qu'il pourrait se passer. Et je vais beeeeaaauuucoup mieux, ça a été la journée la plus reposante depuis des années. Merci pour tout.. vraiment! Je sais même pas quoi dire tellement je suis reconnaissante."

Mehdi : "Tout le plaisir est pour moi! Allez dors maintenant."

Il me fait un dernier bisou sur la joue et s'en va en refermant la porte de ma chambre derrière lui.

Bien que j'étais dans les meilleures conditions possibles je n'ai pas trouvé le sommeil. J'ai pensé à Mehdi encore longtemps, je ne sais même pas ce que je pensais à son sujet mais je pensais à lui, je le voyais en fermant les yeux, je sentais sa présence c'était hyper étrange et je n'avais pas envie de ressentir ça. Pas du tout. Mais c'était plus fort que moi...

Point de vue de Mehdi

Il devait être 23h30 quand je suis arrivé chez moi, enfin chez ma mère, je partage mon temps entre notre appart avec Salif et chez ma mère depuis ma sortie, elle sait même pas que j'habite avec Salif, je dis que je passe des nuits chez lui parce qu'on joue à la play etc mais elle sait pas que j'habite avec lui, elle irait s'énerver que je quitte la maison sans être marié comme l'ont fait mes frère bla bla bla, et comme je suis le dernier bonhomme ici elle a besoin de moi donc je quitte pas le navire complètement hors de question, elle s'en sortirait pas, mon petit frère Ilyès il est incapable de gérer les petits.

Bon je crois qu'il est tant que je vous expose mon arbre généalogique :

Abdel et Fatiha (70 et 59 ans) : Mes parents, algériens, immigrés en France à l'âge de 30 et 19 ans. Ils ont 9 enfants. Mon père depuis qu'il a sa retraite on le voit plus beaucoup il est plus en Algérie qu'ici, ma mère elle rêverait de faire de même mais elle a encore des enfants à élever. Sabri le dernier à seulement 10 ans.

Donc il y a

Samira : 41 ans, c'est une vieille elle est née en Algérie carrément, arrivée en France à 1 an je crois. On se connaît pas tant que ça, elle s'est mariée tôt elle a ses gosses, sa vie elle habite loin, elle est clairement intégrée à la famille de son mari et nous calcule pas tant que ça.

Mohammed : 38 ans, sympa mais c'est pas mon meilleur poto, il a été un enfant difficile pour mes parents, mais il est posé maintenant, petite famille et tout, je passe du temps avec ses enfants plus qu'avec lui parce que sa femme les ramène chez ma mère.

Yassine : 33 ans, je vous ai parlé de lui récemment, il m'intéresse même pas. Je crois qu'il s'intéresse même pas lui-même tellement il est pas intéressant.

Ensuite il y a moi. L'enfant le plus incroyable de la famille.

Ilyès : 28 ans, lui il est pas du tout comme le reste de la famille, il nous calcule même pas, sa vie, c'est ses diplômes, son taff dans l'informatique, la religion et la seule personne qu'il calcule c'est ma mère. Elle dit toujours que c'est son bras droit et moi son bras gauche. Lui il l'apaise, il l'aide financièrement (il a réussi le petit et moi de mon argent sale elle en veut pas) mais en même temps il a zéro autorité, c'est un bolosse donc moi je l'aide à l'éducation des petits. Ilyès je l'aime bien, on fait un bon duo mais je m'inquiète pour lui à 28 piges il est trop heureux dans les jupons de sa mère, il a pas envie de quitter la maison, pas de copains, pas de meufs.... Pourtant en grandissant on était cul et chemise, on a tout fait ensembles mais à l'âge adulte on a pris deux chemins différents disons.