Le monde est à nous

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Une semaine plus tard - Malika

Aujourd'hui, pas de course contre la montre. Je l'ai mise en pause parce que je ne travaille pas et qu'en plus c'est une journée spéciale, c'est mon anniversaire! Je fais genre mais j'ai pas du tout fait exprès, c'est le hasard qui a fait que je ne travaille pas le jour de mon anniversaire mais en réalité, mon anniversaire n'a pas tant d'importance que ça pour moi. Je ne me fêterais pas si ce n'était pas aussi l'anniversaire de Médina.

J'étais dans ma cuisine en train de me trémousser sur Beyoncé tout en me faisant un petit déjeuner ou plutôt un brunch quand on a sonné à ma porte. Je file ouvrir et je me retrouve nez à nez avec un coursier tenant dans ses bras un énorme bouquet de fleurs, des roses rouges.

"Bonjour, madame Malika Al Burhan ?"

"C'est moi!"

"Voilà pour vous! Il me faut juste une petite signature là et elles sont à vous."

Je signe et le monsieur s'en va. Ce bouquet m'a fort intriguée, je rentre à la hâte dans mon appartement et je fouille à la recherche d'une carte que je trouve rapidement, je l'ouvre et ne lit même pas le mot, je me contente de regarder la signature, c'est Bastien. Grosse déception... Je n'attendais de fleurs de personne en particulier mais je sais pas je voulais être surprise, avoir un admirateur secret ou recevoir des fleurs d'une personne qui m'en enverrai pour me surprendre mais non c'est Bastien. Bon, je lui envoie quand même un message hein, c'est très gentil à lui de m'envoyer ces fleurs.

En prenant mon téléphone je vois des tas de sms de toutes parts, tout le monde a la gentillesse de penser à moi, malheureusement tout le monde travaille aujourd'hui on est vendredi donc je suis seule.

Je finis de préparer mon brunch et je me pose devant Netflix pour manger. J'étais habillée en mode shlague suprême avec mon masque sur le visage je précise et ça re-sonne de nouveau à ma porte. Insh'Allah c'est un sac Louis Vuitton cette fois.

Je vais à la porte et non pas de sac mais encore mieux, Mehdi Ben Jelloun que je n'ai pas reçu depuis la soirée des petites.

"Wesh!"

"Yo! Ça va ? Entres!"

Je me décale et je le laisse entrer, puis nous je referme la porte derrière moi et on reste là dans l'entrée comme deux idiots à se regarder dans le blanc des yeux. C'est un truc de dingue à chaque fois qu'on se voit c'est pareil, c'est la même histoire, son regard me transperce et je sais plus comment je dois me comporter.

"Qu'est ce qui t'amène chez moi ?"

"Joyeux anniversaire!"

"Haha merci! C'est gentil!"

"Tu m'as fait de la peine hier soir à dire que tu passais la journée seule alors me voilà!"

"Awww! Mais comment t'es trop gentil! Merci!"

Je vais pour lui faire un câlin, mais j'ai eu un bug à mi-chemin, comme si j'avais peur, et c'est vrai, j'avais peur de ce que j'aurais pu ressentir sur le moment en l'enlaçant, déjà que je fonds sous son regard. Putain mais qu'est ce que je raconte ? Je fonds de quoi même ?

J'ai été sortie de mes pensées lorsque Mehdi a fini le chemin qui séparait nos deux corps, il m'a prise dans ses bras et mon Dieu comme j'avais raison d'avoir peur, ça a été comme une décharge électrique de sentiments confus. Ça n'a duré que quelques secondes mais c'était intense.