Le monde est à nous

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Une semaine plus tard

C'est l'anniversaire de Liya aujourd'hui. Mehdi est tout excité, il ne s'en remet pas. Je ne m'en remets pas non plus, pour nous Liya ne peut pas avoir un an. On ne la connaît même pas depuis un an. Et puis surtout, ça nous fait réfléchir. Énormément. Comment a t il pu se passer autant de chose en l'espace d'une petite année à peine, enfin de quelques mois ? On a découvert l'existence de Liya, on traversé une crise de couple, on a failli se séparer, on a déménagé, on s'est remis ensembles, Mehdi a failli mourir, on s'est mariés...

Mehdi : "Malika sérieusement ? Sérieusement ? Les gens vont arriver et tu ressemble à rien."

J'étais en train de réfléchir à tout ça allongée sur le notre lit en étoile de mer, en peignoir et avec un masque sur le visage.

-"Je prépare ma peau pour le maquillage. T'inquiète je vais aller vite."

Mehdi : "T'es en train de regarder dans le vide ma sœur. Tu perds du temps. Prépares toi !"

-"Mais arrêtes de me mettre la pression. Qui arrive à l'heure de nos jours en plus ? Hein ?! Et puis t'es malade. La principale concernée n'est pas encore là. Attends il est quelle heure là même ?"

Mehdi : "J'essayais de créer un sentiment d'angoisse pour que tu te bouges un peu. T'as encore le temps. Mais je te connais, tu vas te laisser aller jusqu'à ne plus avoir le temps."

Il avait raison, parfois j'abuse. Mais là il me mettait la pression pour rien. C'est un anniversaire de petite fille. on a décidé de faire ça dans la plus grande chillance, on a invité ses copains de la crèche avec leurs parents, les potes de Mehdi et leurs enfants, ma famille, les membres de sa familles qui nous supportent et c'est tout. Évidemment il y aura Soraya qui viendra avec sa sœur je crois. Elle a dit qu'elle n'avait personne d'autre à inviter mais nous aurions accueilli sa famille et ses amis avec grand plaisir.

Nous n'avons pas fait de folie, Mehdi ne voulait pas d'un de ces anniversaires très instagrammables avec thème et tout le tralala. C'est donc ce qu'il y a de plus simple, quelques ballons et guirlandes, des confettis, un gâteau et voilà.

Je ne vais donc pas me mettre sur mon 32, ma tenue sera simple le make up aussi, je peux me reposer encore quelques minutes.

-"Uggh laisses moi tranquille. Pour une fois que je peux chiller. Je te signale que je travaille moi la semaine !"

Mehdi : "Tu dis ca sur ce ton comme si j'avais choisi de me faire tirer dessus et de passer à côté de la mort pour quelques semaines d'arrêt."

-"Oh mon Dieu. Arrêtes de faire le miskine là."

Mehdi : "Bah quoi c'est vrai. Tu me blesses, j'aimerais bien que tout ça ne soit jamais arrivé, je ferais toutes les heures sup du monde plutôt que de vivre ce que j'ai vécu. Et tu crois que je me la coule douce ? Tu veux venir aux séances de rééducation avec moi ?"

-"Espèce d'enflure va !"

Il plaisantait bien évidemment, il faisait sa tête de miskine pour clôturer le débat. Qu'est ce que je pouvais répondre à ça ?!

Mehdi : "Allez lèves toi ! Tu peux pas me test."

-"Tu vas faire ça toute ta vie ? Me culpabiliser comme ça sans raison ?"

Je venais de me lever et je me dirigeais vers la salle de bain pour terminer de me préparer, enfin commencer à me préparer.

Mehdi : "Bien évidemment que oui. Fini le temps de ta dictature où tu m'embobinait avec tes grands mots d'avocate. Je n'ai plus qu'à sortir mon totem d'immunité et faire la victime."