Prison Heart

Chapitre 9

Il entre dans le box d'examen. Je le regarde avec curiosité, je peux lire du désir dans son regard.

— Tu es magnifique Faith.
— Merci . Je ne devais pas t'examiner?
— L'attente était insupportable.
Je souris.

— Vraiment? J'ai du mal à le croire .
— Tu manques de confiance en toi.
— En la gent masculine.

Il descend du lit, me ramène à lui, ma respiration se coupe. Il pose ses lèvres sur les miennes et introduit sa langue dans ma bouche. Je réponds au baiser. Des milliers de frissons me parcourent. Il me porte, j'entoure mes pieds autour de sa taille. Il me pose sur le bureau et allonge mon corps. Il descend et m'embrasse au niveau de mon cou, puis ma poitrine. Je gémis et il s'arrête et me redresse.

— J'y ai pensé tout le week-end.

Il me plante et sort du box. J'arrange mes vêtements et mes cheveux. Je mets de longues minutes à me reconnecter à la réalité, son baiser m'a fait perdre toute contenance, je n'ose imaginer le reste. Mes jambes sont flageolantes, je m'assois lourdement sur ma chaise, mes mains tremblent toujours. Tout le reste de la journée, je reste perturbée. Je commets plusieurs erreurs. J'ai du mal à me concentrer, j'ai envie qu'il recommence. Je suis à deux de craquer et le faire venir dans l'unité de soin, mais je me ressaisis, je ne dois pas laisser mes émotions prendre le dessus. Je finis ma garde avec peine.

Je rentre, Betty me retrouve assise sur le canapé, le regard dans le vide. J'écoute d'une oreille ce qu'elle me raconte.

— Faith, tu vas me dire ce qui se passe?
— Il m'a embrassé.
— Qui t'a embrassé?
— Le beau détenu dangereux.
Elle sourit.

— Enfin, tu te laisses aller.
— Betty, c'est mon patient et un dangereux chef d'une mafia.
— Le baiser était plaisant?
Je souris.

— Oui.
— Profite de ce qu'il peut te donner avant qu'on ne parte.
— Tu es folle. Je vais me faire virer.
— Tu pars dans quatre mois. On s'en fiche.

Je secoue la tête exaspérée. On mange, la tête dans les nuages. Je me mets au lit, mais je n'arrive pas à occulter ses lèvres sur les miennes, j'en frissonne rien qu'à l'imaginer. J'ai envie de l'appeler pour essayer de comprendre son geste. Je tente de me convaincre de ne pas succomber, d'oublier vite ce baiser. Mais c'est peine perdue, je compose son numéro à mon grand désarroi.

— Lorenzo.
— Oui.
— Pourquoi?
— Pourquoi pas.
Il rit.

— Tu me mets dans une position délicate.
— Tu n'as rien vu encore sur les positions.
Je suis troublée.

— Qu'attends-tu de moi?
— Comme tu es une « princesse », te faire l'amour de toutes les façons inimaginables.

J'avale difficilement ma salive.

— Si tu étais une femme, te baiser dans toutes les positions.

Ma respiration s'accélère, mon coeur menace de sortir de ma poitrine, j'ai du mal à reprendre mon souffle. Une multitude d'images envahissent mes pensées, et je dois dire que je m'en offusque pas. J'imagine le contact de ses mains sur moi, provoque un brasier en moi. Je suis envahie par une multitude d'émotions, j'ai chaud, rien de comparable à une chaleur thermique.

— Dans quel but?
— Satisfaire ma curiosité.
— Juste pour ta curiosité.
— Non parce que je veux te tester.

La chaleur est suffocante, je suis dépassée par ses ardeurs. Ces phrases explicites provoquent un brasier dans mon bas ventre.

— Je vois que je t'ai encore coupé la parole. Réfléchis bien à ce que j'attends de toi Faith.

Il raccroche.