Chapitre 44

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— Tu as tué mon mari sale ordure!
— Ton cher mari s'est servi de toi pour m'atteindre.
— C'est faux! C'est toi le monstre.
— Stéfano bâillonne sa grande gueule. Elle est bien comme sa mère. Même au lit, elle n'arrivait pas à la fermer.

Stéfano ricane, me tire brusquement et me ramène vers une pièce. Il me jette au sol et s'en va. Je relâche toutes les larmes que j'ai contenues devant les deux monstres. Je ne pense qu'à Lorenzo, il m'a protégé au péril de sa vie.
Je reste des heures enfermée à pleurer et à refaire ma vie ces derniers mois.
La porte finit par s'ouvrir sur Stéfano.Il me dit de me changer, je refuse . Il me gifle et déchire ma robe. Je m'effondre. Je me change à contre-cœur, je ne veux pas qu'il pose ses mains sur moi. J'enfile la tenue, une robe très courte et vulgaire, il l'a choisi volontairement pour m'humilier.

Il me traîne jusqu'à la voiture, il me pousse sur le siège arrière. En route,  il souhaite que j'enlève l'alliance de Lorenzo. J'enlève mon alliance,  l'enfile à mon collier. Vingt minutes plus tard, on se dirige vers un casino.

Il me traîne jusqu'à un bureau, Salvatore est là. Il me montre fièrement à ses associés.
Je m'assois à côté de Stéfano, il ne me met pas sur ses genoux. Ils vont m'échanger.
Une crise d'angoisse me coupe la respiration, je ne veux pas coucher avec ces brutes. Je demande à aller aux toilettes, Stéfano réquisitionne un de ses hommes de mains pour m'accompagner.
Il me ramène devant les wc, j'y entre, l'homme reste devant, pour me dissuader de fuir. Je m'enferme aux toilettes et je craque, je relâche tout ce que j'ai subi ces dernières heures.

Je finis par me ressaisir, il faut que je survive avec ces monstres.  J'observe l'agencement des toilettes, il y a une fenêtre dans la salle de bain. J'essaye de l'ouvrir, elle est bloquée.
J'entoure ma main d'une serviette et je frappe de toutes mes forces, la vitre est intacte, impossible à ouvrir.  Je ressors des toilettes, abattue, le garde n'est plus là. Je change de direction, quand je me sens tirée vers une pièce.  Je crie, mais il met sa main sur ma bouche. 

— Amore, tout va bien.
— Lorenzo.
J'étouffe des larmes de joie.

— Tu es vivant.
— Ne t'inquiète pas pour moi.
— C'est Stéfano.
— Je le sais depuis des semaines. Alessandro l'aidait. Je vais te sortir de là. Tu me fais confiance?

Je comprends mieux pourquoi il a passé à tabac et tué Alessandro.

— Oui. Plus que jamais.
— Fait ce qu'il te dit. Sauf s'il pose un doigt sur toi, tu lui injectes ça!
Il me tend une seringue.

— Tu m'as épousé pour faire partie de leur cercle?
— L'enfoiré. Non, je suis déjà assez puissant. Je l'ai fait pour te protéger. Ta grand-mère est une amie de ma grand-mère. Elle m'a demandé mon aide. Tu me crois cara?
— Oui.
— Retourne vers eux! Ils vont se poser des questions.
Je l'embrasse.

— Je t'aime Lorenzo.
— Cette fois-ci, tu es sûr?
— Oui.
Il sourit et m'embrasse à son tour.

Je retourne dans la salle de jeu, plus confiante.
Finalement Stéfano n'est pas partageur, il  me fait asseoir sur ses genoux. Nous quittons le casino, Salvatoire nous suit avec une autre voiture.
On franchit le portail. Il me reconduit et me jette dans cette chambre. La porte se referme, je m'assois et regarde autour. La fenêtre est barricadée, il y a un coin toilette et douche. Il n'y a pas d'issue. J'enlève cette robe et je m'habille d'un t-shirt et un legging. On m'apporte à manger, je ne touche pas à mon repas, par peur qu'on veuille me droguer. La porte s'ouvre sur Stéfano, il sourit, il est répugnant.

— Où sont Betty et mon neveu?
— Tu n'es pas en position de poser des questions. Écarte juste tes cuisses et tu la ferme.
— Va te faire foutre. Tu es obligé de violer une femme pour la mettre dans ton lit.
— La ferme trioa! (Putain)
— Un peu de respect pour une Nostra!
Il ricane.

— Tu es bien la fille de Salvatore.
— Son sang coule dans mes veines.
— On va voir si tu continueras à l'ouvrir quand je te baiserai à sec.

Il s'approche de moi et me saisit par les bras. Il me jette au lit et se met au-dessus de moi. Il se positionne entre mes cuisses, je me saisis de la seringue et lui plante dans le bras.  Il me donne un coup de poing, puis la drogue fait effet, il titube et retombe sur moi.

Prison HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant