Prison Heart

Chapitre 14

— Les félicitations sont de rigueur.
— C'est la dernière fois qu'on se voit.
— Tu as tout fait pour que l'on ne se voit pas.
— J'ai mes raisons.
— Bien. Bonne continuation Lorenzo.
— J'attendais mieux comme adieu.
Je souris.

— Comme une partie de jambe en l'air?
— Par exemple.

Il sourit.

— Ton cœur va lâcher.
— Arrête avec ça, carina.

Je ris. Il s'avance vers moi, il me relève et se jette sur mes lèvres. Je réponds à son baiser fiévreux. Je le tire vers moi, il m'embrasse le cou et m'attrape les fesses. Je lui attrape ses fesses bien fermes, il sourit. Il me pose sur le lit d'examen, je me déshabille et m'allonge.  Il se déshabille et s'allonge au-dessus de moi. On s'embrasse sans se lâcher du regard, je pose mes mains sur son buste. Il les retire.

— Oublie cara!

Il les met derrière ma tête, il se jette sur mes seins et les lèche. Je me cambre et gémis. Il me bloque les mains avec une main et introduit un doigt en moi avec l'autre. L'excitation est immédiate, mon bas ventre s'embrase. Il fait durer ce moment. J'en veux plus, je me tortille dans tous les sens.

— Qu'est-ce que tu veux carina?
— Toi.
— Qu'est-ce que tu veux de moi?
— Je te veux en moi maintenant!

Il sourit.

Il se place entre mes cuisses, j'entoure mes pieds autour de sa taille. Il me pénètre sans retenue, très fort, de plus en fort. Je gémis. Il s'arrête et me regarde.

— Putain baise-moi! C'est plus clair?

Il sourit et entre moi brusquement de plus en plus fort. Il ferme les yeux, il prend son pied. Il remonte mon bassin et effectue des mouvements de va-et-vient puissants et rapides. Je jouis instantanément. Il continue, mes gémissements augmentent. Quand je crois atteindre le point de jouissance, il s'arrête. Je suis frustrée, il joue avec mes nerfs. Je le retourne et me mets au-dessus de lui, je le chevauche de plus en plus vite. Il me pince les fesses, mes gémissements reprennent . Il me tient par la taille, il effectue des mouvements plus forts. On jouit . Mon corps retombe sur son buste.

La porte s'ouvre sur mon collègue, il referme la porte à la hâte. Lorenzo ricane et moi, je pleure intérieurement. Je me rhabille, je suis fichue. Je vais perdre mon travail, je m'effondre derrière le bureau. Il prend son temps pour s'habiller.

— Ne t'inquiète pas tesoro, il va la fermer . J'ai de quoi le tenir.
— Je suis fichue, fichue! Je vais tout perdre à cause d'une partie de jambe en l'air!
— Tu ne vas rien perdre. C'était une bonne partie de jambe en l'air. Addio princesse Faith.

Il sort et me laisse à mon désarroi. Je repars à la maison en faisant attention de ne pas croiser mon collègue. Je ne peux pas assumer un regard de dégoût, je le suis assez de m'être laissé aller à  coucher avec un détenu.

Les autres jours, je me rendais au travail la tête baissée.
J'ai tellement honte de moi. J'ai l'impression de me dépraver. J'ai recroisé mon collègue, il m'ignore. Lorenzo a dû le faire chanter. Je n'ai jamais été convoqué par le directeur de la prison, il a gardé le silence, mais son regard en dit long sur ce qu'il pense de moi. Il me respectait, maintenant, je le dégoûte.

Plus que deux semaines avant le départ, l'appartement est vendu. Je loge dans un hôtel en attendant de partir. J'ai fait expédier mes affaires chez mes parents. Je compte les jours avant de les revoir. Betty est en pleine préparation de son mariage. Ma mère m'a annoncé que j'étais sa demoiselle d'honneur, on me l'a imposé, je n'ai pas eu mon mot à dire. J'encaisse.