Prison Heart

Chapitre 24

Coucou
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Les jours suivants se ressemblent, il me dépose et me récupère au travail. Nous dinons dans un silence anxiogène, il n'ose pas entamer de conversation par peur de me froisser.
Aujourd'hui je ne travaille pas, on déjeune ensemble.

— Tu vas faire quoi aujourd'hui carina?
— Je ne sais pas. Dormir sûrement.
— Dans ce cas, j'ai un meilleur programme. Tu prépares un sac, nous partons en week-end.
— Je n'ai pas envie de sortir.
— Tu n'as pas le choix. Prends un maillot de bain.

Je prépare mon sac à contre-cœur, je préfère rester enfermée dans ma chambre.
Il roule depuis une vingtaine de minutes, on arrive vers un aérodrome. Il prend nos sacs et se dirige vers un hélicoptère. C'est la première fois que je prends ce genre d'engin.

— Tu as peur cara?
— Non, j'appréhende juste le décollage.
Il sourit.

— Lorenzo pourquoi tu t'occupes de moi?
— Parce que j'en ai envie.
— Tu te sens coupable ?
Il souffle fort.

— Ce n'est pas à cause de ça que je m'occupe de toi.

L'hélicoptère décolle, c'est impressionnant, la vue est époustouflante.
Au bout de deux heures de vol, nous atterrissons en Sicile. On nous dépose dans une maison sicilienne, on déjeune en terrasse. Je me sens bien pour la première fois depuis des semaines.
Après le déjeuner, je fais quelques brasses dans la piscine. Il est au téléphone, ses yeux sont sur moi. Je sors de l'eau, il entoure mon corps d'une serviette. Le soir au dîner, l'ambiance a changé, il me regarde avec désir.

— Qui m'a fait ça?
— Des ennemis.
— Pourquoi?
— Quelqu'un leur a donné l'information.
— Tu as trouvé qui?
— Non pas encore.

Je continue de manger et je monte me coucher.
Je me tourne dans le lit, le sommeil n'arrive pas. J'ai oublié de prendre mes somnifères avec moi. Je me redresse, regarde par la fenêtre, il est dans le jardin à fumer un cigare. J'enfile mon déshabillé et je vais le rejoindre.
Il me voit arriver.

— Tu ne dors pas amore?
— Non.
— Viens assieds-toi.

Je vais le rejoindre sur le salon de jardin, la nuit est étoilée, c'est magnifique.

— Tu penses à quoi princesse?
— Peut-être repartir vivre en Californie.
— Vraiment?
— Oui. J'y serais plus en sécurité.
— Désolé amore, mais tu ne l'es nulle part tant que je n'ai pas trouvé le coupable.

Je reste silencieuse, il finit son cigare.

— On va se coucher?

Je le suis, il m'accompagne jusqu'à ma chambre.

— Lorenzo, je peux dormir avec toi?
— Bien sûr princesse.

On rejoint sa chambre, je me mets au lit. Il se change et me rejoint. J'éteins la lumière, ma respiration est saccadée.

— Ça va cara?
— Oui.

Non, ça ne va pas, cette proximité est trop prématurée, mais je lutte. Je veux dépasser mes peurs, je me rapproche de lui, ma respiration est plus forte. Je pose ma tête sur son épaule, il me fait un bisou sur le haut de la tête.
Je ferme les yeux, je réussis à m'endormir.