Prison Heart

Chapitre 33

La suite.
N'hésitez pas à me donner votre avis.
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Le matin, au réveil, je suis seule dans le lit, il est déjà parti.  Je m'habille, petit déjeune sans appétit, et je me rends au stand de tirs.
Je m'entraîne aux tirs et j'enfile mon arme dans la jarretelle. Je rejoins sans bureau, j'ouvre la porte, il n'est pas là, mais j'entends des cris dans la pièce adjacente. Je cours et ouvre brusquement, Alessandro est passé à tabac par Lorenzo.  Je me place devant lui, ses yeux sont pleins de fureur.

— Sors! Dehors!
— Laisse-le tranquille. C'est moi qui l'ai poussé à parler. Il ne voulait rien me dire.
— Princesse, va voir ailleurs si j'y suis.

Il me pousse vers la sortie, les deux hommes de main me saisissent chacun d'un côté et me sortent de son bureau. Quand la porte se referme, j'entends le bruit de tirs, je tombe au sol anéantie, il est mort à cause de moi. Lorenzo est un monstre. Je couche avec un monstre, je m'attache à un meurtrier.  Ils me traînent jusqu'à ma chambre et m'enferment le reste de la journée. La porte ne s'ouvre que pour m'apporter à manger.

Deux jours plus tard, les hommes de Lorenzo me demandent de m'habiller et me préparer, je sors avec lui.  J'obéis, je ne peux rien faire d'autre, je dois survivre dans ce milieu malsain.  Il m'attend dans le séjour. Il a coupé ses cheveux, ils sont juste un peu plus longs sur le haut, il affiche une barbe de quelques jours. Il est habillé décontracté, un jeans et un pull col v, il est à tomber.

— On y va princesse.

Il conduit, il connecte le lecteur usb et met de la musique italienne, des balades.
Nous arrivons devant chez ma soeur, je souris.
Je cours et saute dans les bras de Betty, on monte voir Alejandro, il a  tellement grandi en quelques semaines. J'en profite pour faire mon stock de photos. Elle me manque, croiser Lorenzo dans cette prison, a été la pire chose pour moi, je l'ai entraîné sans le vouloir dans ce milieu.

On redescend , nous dînons en compagnie de plusieurs amis de Lorenzo et Stéfano.
Je suis assise à côté de Lorenzo, sa main est sur ma cuisse, il me caresse. On attend un retardataire, Giulia.  Quand elle entre dans la salle à manger, ses yeux passent de moi à Lorenzo. Je vois une rage dans ses yeux. Elle s'assoit en face de moi, je lui souris faussement, elle me fusille du regard. Je me tourne vers Lorenzo, et l'embrasse à pleine bouche, qui sourit de malice. Il me murmure à l'oreille.

— Continue comme ça et on va devoir s'éclipser.
Je ris.

Ma soeur est gênée, nous n'avons pas l'habitude d'afficher notre affection en public. Les plats s'enchaînent, je me régale. Etre en compagnie de ma soeur, me redonne le goût des bonnes choses.  Les hommes vont au bureau fumer le cigare et boire des alcools forts.  Les femmes rejoignent le salon, le café et les pâtisseries sont posés sur la table basse. Giulia a ses yeux sur moi.

— Alors Giulia plus de mariage?
Ses yeux sont empreints d'une haine.

— Nous faisons une petite pause.
Je ris.

— Sacrée pause. Ton charme n'agit plus?
— Salope!

Ma soeur reste hébétée, mais je ricane, pour lui montrer que ça ne m'affecte pas. Elle s'approche de moi, pour me frapper, les hommes de mains s'interposent et l'arrêtent dans son élan.

— Il reviendra vers moi comme à chaque fois.
— C'est ce qu'on verra. Il n'est pas prêt de revenir. Il se fait chier avec toi!
— Il préfère les putains qui aiment se faire violer.

Et je vois rouge, je lui assène un coup de poing, elle saigne.  Lorenzo et les autres, alertés par le bruit de la dispute accourent au salon.
Il me ramène à part, je lui demande de me raccompagner. On écourte les retrouvailles, on rentre. Dans la voiture, Lorenzo est silencieux, je souhaite avoir quelques explications sur sa rupture.

— Pourquoi tu ne m'as pas dit que c'était fini avec elle?

Il ne me répond pas, il me regarde brièvement et repose ses yeux sur la route. Je n'aurais rien d'autre comme explication que le silence.