Chapitre 29

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La suite.
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Nous sommes au restaurant, nous attendons nos plats.
Nous discutons de banalité, un homme et sa femme d'un certain âge se dirigent vers notre table. Lorenzo se lève et les prend dans les bras. Lorenzo ressemble à ces deux personnes, ses parents. Je ne sais plus où me mettre.
Il parle en italien, je déchiffre difficilement leur conversation. Son père lui demande si je suis sa putain, Lorenzo change de comportement, sa mère tempère leur houleuse conversation.
Son père me regarde de travers, il lui parle de Giulia, la femme qui lui donnera de petits enfants. Je me lève et cours vers la sortie, je prends le premier taxi qui vient et je fuis cette situation embarrassante.

Je me réfugie dans la chambre, il me rejoint trente minutes plus tard, je ne le regarde pas.

— Cara.
— Laisse-moi!
— Je suis désolé. Il t'a manqué de respect.
— Il me considère comme ta putain!
— Je t'interdis de dire ça.

Il m'embrasse, je me laisse aller à son baiser.
Le baiser devient de plus en plus chaud, il s'arrête, il change de comportement et sort.

Le lendemain, un des hommes de Lorenzo vient me chercher. Je le suis vers une partie isolée de la maison. Quand j'entre dans la pièce, c'est une salle de tire.

— Le capo veut que tu t'entraînes au tir.
— Pourquoi faire?
— Demandez-lui!

Il me tend une arme, je n'ai jamais tenu d'arme entre mes mains. Il me montre le mécanisme, je tire et pars en arrière à cause du choc du coup. Il me fait réessayer, je ne touche aucune cible.
Je sens quelqu'un derrière moi, il me positionne mes mains, il appuie sur la gâchette, je touche le crâne.

— Tu vas t'entraîner tous les jours.
— Pourquoi?
— Tu es en danger.
– À cause de toi?
Il reste silencieux.

— Habille-toi. Nous allons à une réception.

Il s'en va. Je suis perturbée par son changement d'attitude, il est froid, comme le Lorenzo que j'ai côtoyé en prison. Il me cache des choses.

Une robe très sexy est posée sur le lit, je l'enfile. Je me maquille en circonstance. Quand je le rejoins, il me tient la main. On monte dans sa voiture, nous sommes escortés par des hommes.

— Ce soir, tu vas mettre un pied dans mon monde.
— Pourquoi?
— Maintenant que tu es une cible. Tu vas devoir t'adapter à ce monde.
— Je n'en ai pas envie.
— Alors, tu ne survivras pas.

On arrive devant un casino, on descend. Il me tient la main, nous entrons dans une salle privée. Une salle de jeux, des hommes sont accompagnés de sublime créatures.

On s'assoit, ils jouent de grosses sommes, ils parlent en Italien. Des hommes arrivent avec un homme ligoté et l'attachent à une chaise.

Je comprends assez vite qu'il joue sur la vie de cet homme. Lorenzo est concentré, il est impassible, il joue cinquante mille dollars. Au bout d'une trentaine de minutes, Lorenzo remporte la mise, il se lève et se dirige vers l'homme.

Il lui pose des questions, l'homme refuse de répondre, il lui assène plusieurs coups, il saigne.
L'homme s'obstine à refuser de coopérer, Lorenzo sort son arme, lui tire dans la jambe. J'étouffe un cri d'horreur. Il répond quelque chose, Lorenzo lui tire dans l'autre jambe, je tremble.
Il lui pose une question, l'homme finit par répondre. Je n'entends pas, Lorenzo lui tire deux balles dans la tête.

Je suis en état de choc, il revient et me tire vers la sortie. Je ne réagis plus, mon corps est à sa merci, il m'installe dans la voiture. Son monde, c'est le sang et l'horreur.Il m'accompagne jusqu'à ma chambre, je n'arrive pas à occulter cette scène, elle tourne en boucle dans ma tête.

Prison HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant